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Tuesday, July 30, 2013

Livre I en Français - Chapitre XXIX - Christian Grey et Anastasia Steele

LE CHEMIN DU RETOUR

Chapitre 29

Traduit par: Elisabeth Mazaltov

Edité par: Elisabeth Mazaltov et Hélène B.


Au réveil je ne me sens pas mieux

Sorrow - Gladiator soundtrack

Je suis branché sur pilote automatique. Se lever, s‘entraîner, se doucher, s’habiller, manger, et m’occuper des problèmes que j’ai causés et de ceux qui affluent sur mon paillasson. Au point ou j’en suis ça n’a guère d’importance. Leïla et moi avons une histoire commune. Elle a été une de mes longues relations. Je ne songe pas un instant à l’abandonner alors qu’elle a besoin d’aide. J’ai l’intuition que je suis responsable de son état ou tout le moins que j’ai une grosse part de responsabilité dans sa dépression. Sinon pourquoi serait-elle venue ici ? En songeant à la description que m’en a faite Madame Jones j’ai à nouveau le cœur serré. Comment en est-elle arrivée là ? Elle qui était si joyeuse et espiègle. Quand nous nous sommes séparés elle était encore comme ça, c’était à l’époque où je lui ai dit que je ne  voulais pas « plus ». Je n’ai jamais voulu plus. Pas avant Anastasia. Pourtant Leïla avait trouvé son « plus » en se mariant, non ?

Alors que s’est-il passé ? Sait-il qu’elle est venue ici pour se trancher les veines ? Bien sûr que non. S’il savait il serait venu lui porter secours comme un mari doit le faire.

Je vais dans mon bureau après avoir accepté de prendre le café crème que m’a préparé Madame Jones.

J’appelle Taylor au téléphone : « J’ai besoin de vous Taylor »

« J’arrive Monsieur »

« Taylor, je veux que vous fassiez l’interface avec Welch. Trouvez le mari de Leïla et parlez-lui personnellement. Demandez s’ils sont toujours ensemble et si ce n‘est pas le cas, il faudra découvrir le motif de leur séparation. Quand Welch aura pu contacter ses parents, il faudra m’établir un rapport détaillé, par écrit. C’est compris ? »

« Bien sûr Monsieur » répond il fermement.

Mon Blackberry vibre, je contrôle le téléphone, c’est Welch. Taylor s’apprête à partir mais je lui fais signe de rester encore un instant. C’est peut être une information qu’il doit connaître.

« Welch, je vais brancher le haut parleur pour que Taylor entende ce que vous avez à dire. Je veux qu’il serve d’intermédiaire entre vous et moi si je ne suis pas disponible. Vous pouvez le joindre à tout moment, vous avez ses coordonnées. »

« Oui Monsieur. La raison pour laquelle je vous appelle est la suivante : il y a un peu plus de deux mois, Leïla a quitté son mari pour un autre homme. D’après ce que dit son mari, elle semblait amoureuse et n’a plus donné signe de vie depuis son départ. Il a précisé qu’il ne veut plus jamais entendre parler d’elle. » Il s’éclaircit la voix et poursuit : « Je cite le mari Monsieur: « Elle me trompait avec un fils de pute » Il est donc clair qu’elle était avec son nouveau petit ami au cours des deux derniers mois. Cependant on ne sait pas du tout où il est, j’essaye de le découvrir. J’ai tenté de joindre la famille en vain. Je réessayerai plus tard dans la journée car ils savent peut être où elle est et qui est son nouveau petit ami. Ca pourrait nous donner une piste Monsieur. »

« C’est bon pour vous Taylor ? »

Hearing the Damage - Tom Yorke

« Oui Monsieur. »

« Pendant ce temps vous enquêtez pour découvrir si elle n’a pas été admise dans un autre hôpital, vérifiez les registres de police et tout document sur lequel figure son nom jusqu’à ce qu’on mette la main dessus. Elle est planquée je ne sais où. Ca n’aurait aucun sens qu’elle vienne chez moi pour essayer de se suicider pour disparaître ensuite. Elle est forcément quelque part dans cette ville. »

« Savez-vous si elle a des amies proches ou des relations dans la ville ou aux alentours Monsieur ? »

« Pas que je sache. A vous de le découvrir. Autre chose ? »

« Non Monsieur. » Je lui rappelle de tenir Taylor informé et je raccroche

« Taylor, c’est désormais votre priorité absolue. Vous me prévenez à la seconde ou vous découvrez quelque chose. »

« Bien sûr Monsieur. »

Mon Blackberry vivre pour me signaler l’arrivée d’un mail. Taylor se tourne pour partir mais une fois de plus je lui fais un signe du doigt. Le message est d’Anastasia.


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De: Anastasia Steele
Objet: Sur le chemin du retour
Date: 3 Juin 2011 12:52 EST
À: Christian Grey

Cher Monsieur Grey

Une fois de plus je me retrouve dans le salon d’attente des premières classes et je vous en remercie. Je compte les minutes jusqu’à nos retrouvailles ce soir. Peut être vais-je  vous torturer afin de connaître la teneur de mes aveux nocturnes.

Ton Ana x
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Je me dépêche de taper une réponse
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De: Christian Grey
Objet: Sur le chemin du retour
Date: 3 Juin 2011 09:57
À: Anastasia Steele

Anastasia, j‘ai hâte de te revoir.

Christian Grey PDG, Grey Enterprises Holdings Inc.
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Puis je me tourne vers Taylor et je lui demande de me conduire à mon bureau d’ici une demi-heure. J’ai tant de travail qui m’attend. C’est encore plus important que les problèmes inattendus créés par Leïla.
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De: Anastasia Steele
Objet: Sur le chemin du retour
Date: 3 Juin 2011 13:00 EST
À: Christian Grey

Cher Monsieur Grey

J’espère que la situation est rentrée dans l’ordre. Le ton de ton mail est inquiétant.

Ton Ana x
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Je n’ai pas envie de la contrarier avec mes problèmes. Non pas qu’ils soient insolubles mais ça me prend le chou. Mais au fait, est-elle en train de m’écrire de l’avion ? Est-ce qu’elle a décollé ? Est-elle en train de se mettre en danger ? Non mais là ça va, j‘ai déjà assez à faire avec Leïla qui joue avec sa vie et je ne veux pas qu’Anastasia s‘y mette aussi.
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De: Christian Grey
Objet: Sur le chemin du retour
Date: 3 Juin 2011 10:03
A: Anastasia Steele

Anastasia, ça pourrait aller mieux. As-tu décollé ? Si c’est le cas-tu ne devrais pas m’écrire. Tu mets ta vie en danger ainsi que celles de tous les passagers ce qui est une infraction à la règle relative à ta sécurité. Quand j’ai parlé des punitions j‘étais sérieux.

Christian Grey PDG, Grey Enterprises Holdings Inc.
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J’envoie. Aujourd’hui je n’ai pas la patience de supporter une infraction aux règles. Sa réponse est presque instantanée.
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De: Anastasia Steele
Objet: réaction excessive
Date: 3 Juin 2011 13:05 EST
À: Christian Grey

Cher Monsieur Grincheux,

Les portes de l’avion sont toujours ouvertes et tout le monde, y compris moi, est en parfaite sécurité.
Nous avons un retard de 10 minutes. Pour le moment, vous pouvez ranger votre main qui vous démange.

Mademoiselle Steele
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Cette « situation » me rend nerveux et je suis brusque même avec ma petite amie. Je tape rapido une réponse pour m’excuser.
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De: Christian Grey
Objet: Excuses – Je range ma main qui me démange
Date: 3 Juin 2011 10:07
À: Anastasia Steele

Vous me manquez toi et ta grande gueule Miss Steele.
Je veux juste que tu rentres saine et sauve.

Christian Grey PDG, Grey Enterprises Holdings Inc.
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Je ne pourrais pas supporter qu’il lui arrive quelque chose juste parce qu’elle aurait l’imprudence de m’envoyer un message.

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De: Anastasia Steele
Objet: Excuses acceptées
Date: 3 Juin 2011 13:09 EST
À: Christian Grey

Ils sont en train de fermer les portes. Vous n’entendrez plus un mot de moi surtout compte tenu de votre surdité.
A plus,

Ana x
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Après la réception du dernier message je me dirige vers le salon où Taylor m’attend.

« Taylor, savez-vous à quelle heure Mademoiselle Steele va arriver ? »

« Bien sûr Monsieur. »

« Parfait. Je vais avoir un boulot de dingue aujourd’hui, il faudra donc que vous alliez la chercher à l’aéroport ce soir et vous la conduirez ici. »

« C’est entendu Monsieur. »

Nous arrivons au bureau et Andrea me colle au train pour passer en revue mon programme du jour.

Ma putain de journée est ponctuée de catastrophes qui tombent en rafale. Andréa partie c’est Ros qui rapplique. Avec sa voix rauque de fumeuse d’un paquet et demi de clopes par jour elle me fait un topo désastreux sur la société que nous essayons de liquider.

« Combien Ros ? Combien ça nous coûte ? »

Elle se tortille sur son siège très mal à l’aise.

« Le chiffre définitif est soixante sept millions de dollars … » Son ton est ferme mais sa voix basse.

« Soixante sept putains de millions de dollars ? Mais comment a-t-on fait pour se foutre dans un merdier pareil ? Je veux tous les détails jusqu’au moindre centime, demandez à la direction financière de m’envoyer un topo séance tenante. »

« Oui Monsieur Grey. » dit elle sachant que l’entretien est clos. Illico presto elle dégage de mon bureau.

J’appuie sur l’interphone.

« Oui Monsieur Grey » répond Andréa.

« Passez-moi Welch. »

« Tout de suite Monsieur. »

Deux minutes plus tard le téléphone sonne.

« Oui Monsieur Grey. »

« Vous avez du nouveau? »

« Son mari n’est pas du tout coopératif. Il se fout de savoir ce qu’elle devient. Il a dit qu’il « s’en bat les couilles » qu’elle se suicide par pendaison, en s’ouvrant les veines, en se jetant d’un pont ou en se tirant une balle. Nous avons essayé d’être persuasifs en tentant même d’obtenir des informations contre de l’argent. »

Je fulmine : « Sale bâtard ! Elle ne signifie rien pour lui ? Elle n’a donc aucune importance à ses yeux pour qu’il soit aussi intraitable ? »

« Monsieur Grey, il est rancunier, il ne digère pas qu’elle l’ait trompé et qu’elle se soit enfuie avec un autre homme. Ce sont les informations que nous avons obtenues de certains de leurs amis. »

« Et sa famille ? »

« On avance Monsieur. La famille vit de l’autre côté du pays. Ils savaient qu’elle avait quitté  son mari et qu’elle était heureuse avec un autre type. Les parents pensent que sa sœur a plus d’informations mais nous n’arrivons pas à la joindre. »

« Savent-ils où elle est ? »

« Non Monsieur. Elle les a contactés quand elle a quitté son mari. Aucune nouvelle depuis. »

« Continuez de chercher. Je veux qu’on la trouve Welch ! »

« Oui Monsieur. »

Je raccroche.

La journée se poursuit à régler un problème après l’autre. Je suis débordé par les urgences. J’ai une réunion tardive, je fais venir Taylor pour qu’il aille chercher Anastasia à l’aéroport et la ramène à l‘Escala.

A peine ma réunion terminée je prends ma voiture et rentre chez moi. J’arrive vers 18 heures. Mon Blackberry ne cesse de sonner.

« Monsieur Grey, c’est Welch »

« Vous avez du nouveau ? »

« Nous sommes allés à sa dernière adresse, nous avons vu ses anciens voisins, ses amis et relations. Personne ne l’a vue depuis plus de trois mois. »

« Aucune trace ? »

« Rien Monsieur, mais on continue de chercher. »

« OK »

« Voulez vous que je vous contacte si j’apprends quelque chose ? »


« Oui. » Puis soudain je le sens. 

Ce regard dans mon dos … qui m’observe. 

I Just In Your Arms Tonight by Cutting Crew

Je n’avais même pas réalisé à quel point tout mon corps était tendu mais cette connexion, cette espèce de courant électrique a le pouvoir de changer ma façon d’être. La tension disparaît. La sérénité s’empare de moi et je retrouve mon équilibre en retrouvant ma petite amie. Ma petite amie. Mon « plus ». Je sens le désir monter en moi et tout mon corps est attiré vers elle. Je la regarde avec convoitise, les yeux brillants de désir. Elle est silencieuse, sereine. Elle éprouve la même attirance. La même attraction. Le même désir. Chaque jour je rends grâce à Dieu de l’avoir placée sur ma route.

« Tenez-moi au courant. » dis-je à Welch et j’éteins le téléphone sans la quitter des yeux. Elle est plantée à l’entrée du salon. Je me rapproche d’elle à grandes enjambées, mes yeux la dévorant comme si je ne l’avais pas vue depuis des lustres alors que c’était hier. Avec toutes les merdes qui ne cessent de me tomber dessus depuis 24 heures, elle apparaît comme un ange innocent. Ma mâchoire est crispée à cause du stress, je suis extrêmement nerveux. Je me débarrasse de ma veste et de ma cravate et je les balance sur le canapé tout en me dirigeant vers ma femme. Au moment même où je la rejoins, je l’enlace en la pressant fortement contre moi. J’empoigne sa queue de cheval pour redresser sa tête et me faciliter l’accès à ses lèvres. Je l’embrasse comme si ma vie en dépendait ce qui est le cas. Elle est ma planche de salut. Elle est mon roc, celle qui m’apporte l’équilibre malgré mon abominable passé et tout ce qu’il engendre en moi. Elle est étonnée par ma détresse et par la fougue sauvage de mon baiser. Mais j’en ai été privé depuis hier. En général, je suis un ermite mais aujourd’hui c’est différent. J’ai besoin d’elle et ce besoin est primordial. Mon baiser parle pour moi : Je te désire. J’ai besoin de toi. Sauve-moi. Aime-moi. Reste avec moi. Laisse-moi prendre le contrôle et je ne serai plus perdu ! 

I Want You to Take Over Control - Afrojack

A ce moment précis, je suis heureux qu’elle soit rentrée, qu’elle veuille encore de moi, qu’elle me désire. Je me libère de toutes les angoisses qui m’ont oppressé depuis que j’ai appris qu’elle partait en Georgie. Elle m’embrasse avec la même fougue en passant ses mains dans mes cheveux. Elle respire mon odeur comme si elle voulait me dévorer, m’aimer et me goûter. C’est toujours diablement excitant. Pendant un instant je repousse mes lèvres pour la regarder. Sa présence est un soulagement immense. Mon cœur est envahit d’une émotion inconnue. Est-ce du désir, de la convoitise, de l’amour ?

Elle murmure : « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Je suis si content que tu sois revenue. On va prendre une douche … Tout de suite. » J’élude sa question.

« Oui. » dit elle dans un souffle alors que j’attrape sa main en l’entraînant hors du salon vers ma chambre.

Arrivés dans la salle de bains, je lâche sa main pour ouvrir le robinet de la douche. Lentement je me retourne pour admirer la sublime créature qui est devant moi.

« J’aime bien ta jupe. » dis-je en contemplant sa jupe trop courte à mon goût. « Elle est très courte. Tu as des jambes superbes. »

J’ôte mes chaussures et me penche pour retirer mes chaussettes sans cesser de couver Anastasia du regard. Le désir qui s‘empare de moi est palpable. Elle m’imite en retirant ses ballerines noires. Voilà c’est ça dont j’ai besoin, l’avoir tout près de moi, dans ma salle de bains. Après tous les évènements survenus au cours des 36 dernières heures je ne veux rien d’autre que d’être en elle, tout oublier, même mon nom et m’unir à elle. Puis soudain ma patience est à bout, je l’attrape et la plaque contre le carrelage du mur. Je l’embrasse avec ferveur, sur les lèvres, le visage, dans le cou puis je reviens sur ses lèvres tout en caressant ses cheveux. Je me presse contre elle comme pour me fondre en elle, fusionner avec elle, me consumer, apaiser mon âme endolorie et effacer mes souffrances. C’est comme si j’étais perdu en pleine tempête au milieu du pacifique et qu’elle soit la seule à pouvoir me sauver. Elle est ma bouée de sauvetage. Elle pose ses mains sur mes avant-bras et je gémis bruyamment, elle serre … fort.

« J’ai envie de toi, ici, maintenant, en vitesse, brutalement. » Je passe ma main sur ses cuisses en retroussant sa jupe. C’est ma façon d‘être. C’est la seule chose qui puisse me soulager avec la seule femme dont tout le monde s’accorde à dire que je l’aime. Mais pour le moment ce que les autres pensent je m’en cogne. Je ressens des émotions que je n’avais jamais éprouvées avant de rencontrer Anastasia.

Lets Make it a Night to Remember - Bryan Adams

« Est-ce que tu saignes encore ? »

Elle rougit en répondant par la négative.

« Parfait. »

Je passe mes pouces sous sa culotte en coton blanc puis je m’agenouille pour la faire glisser. Sa jupe est remontée, elle est nue à partir de la taille. Elle est impatiente, avide, haletante, elle a envie de moi.  Je m’empare de ses hanches et je la pousse à nouveau contre le mur tout en embrassant le haut de ses cuisses que j’écarte. Elle gémit bruyamment lorsque ma langue titille son clitoris. Elle se cambre et renverse la tête en arrière. Elle gémit de plus en plus fort tandis que ses doigts agrippent fermement mes cheveux.

Je manifeste tout mon désir en faisant l‘amour à la seule femme qui fasse battre mon cœur. Se faisant, j’extériorise toutes mes frustrations, toutes mes angoisses, tous mes problèmes.  Ma langue  s’active encore et encore, de plus en plus insistante, toujours plus ferme, impitoyable, et peu à peu je sens que le stress me quitte pour me laisser enfin seul avec ma femme. Je sais que ma langue lui procure un plaisir intense. Je perçois l’excitation extrême de son corps et je cesse mes caresses. Je ne veux pas la faire jouir avec ma langue mais avec ma queue qui ne cesse d’enfler. Elle halète et me regarde mécontente de n’avoir pu atteindre la satisfaction promise. Je ne veux pas qu’elle jouisse si vite, non, je veux faire monter le plaisir. Je me redresse et prend son visage dans mes mains en la tenant fermement. Je l‘embrasse passionnément en enfonçant ma langue dans sa bouche afin qu’elle se goûte et que chaque molécule de son être prenne conscience qu’elle aussi me désire ardemment. 

Puis je dézippe ma braguette en libérant mon sexe et j’attrape l’arrière de ses cuisses pour la soulever.

Je lui ordonne de serrer ses jambes autour de moi. Ma voix exprime mon impatience le message est clair : « Je veux te baiser tout de suite. » Elle s’exécute dans l’instant et tout aussi vite je la pénètre. Nous sommes à nouveau unis et je gémis. Je tiens ses fesses, mes doigts s’enfoncent dans sa chair. Je me mets à bouger, d’abord lentement pour bien la sentir, pour que mon esprit réalise que je suis à nouveau en elle. Puis j’adopte un rythme régulier mais à mesure que je perds le contrôle, j’accélère  de plus en plus vite. Elle renverse sa tête en arrière, les jambes comprimées contre moi, les bras autour de mon cou et mon sexe est uni au sien en une danse rapide et envoûtante. Je fais monter notre plaisir en poussant, toujours plus fort à un rythme punitif et divin. Notre plaisir monte toujours plus haut atteignant un sommet qu’aucun de nous ne pourra plus jamais atteindre, nous explosons dans un orgasme dévastateur. Je lâche prise en grognant et j’enfouis ma tête dans son cou alors que je m’enfonce profondément une dernière fois en elle. Je râle bruyamment en balbutiant des mots incohérents. Ma respiration est erratique, je l’embrasse tendrement, je suis toujours en elle, je ne veux pas rompre l’union de nos corps. S’il était possible de fusionner avec elle je le ferais à la seconde. Elle cligne des yeux, perdue dans ses sensations. Je me retire doucement et la soutiens jusqu’à ce que ses pieds touchent le sol. La salle de bains est envahie d’un nuage de vapeur.

Elle murmure : « On dirait que tu es content de me voir. » Elle esquisse son sourire timide que j’aime tant. Elle se sous estime toujours ce qui me fait sourire à mon tour.

« En effet Miss Steele, il me semble que le plaisir que j’éprouve à vous voir est plus qu’évident. Viens … on va sous la douche. »

Je défais les boutons de ma chemise, ôte mes boutons de manchette et je jette ma chemise par terre. Puis je me débarrasse de mon pantalon et de mon boxer que je balance dans un coin. Je ne quitte pas Anastasia du regard. Je commence à déboutonner son chemisier, elle m’observe attentivement sans pouvoir dissimuler le désir dans ses yeux.

 « Comment s’est passé ton voyage? » Je pose la question d’une voix douce car le sexe m’a calmé et mes angoisses s’évaporent. Elle est ma panacée, le remède à tous mes problèmes ou presque.

« Très bien, » murmure-t-elle tout en tentant de reprendre son souffle.

« Merci, merci encore de m’avoir surclassée en première. C’est vraiment plus agréable de voyager comme ça, » elle sourit timidement et ajoute nerveuse: « J’ai une nouvelle à t’annoncer. »

Oh oh … Qu’est-ce que ça peut être ? Est-ce une mauvaise nouvelle, elle a l’air gêné de m’en parler.

Je réponds d‘un : « Ah ? » laconique. Je baisse les yeux vers elle, le regard curieux tout en défaisant le dernier bouton de son chemisier que je fais glisser le long de ses bras et que je balance au dessus de la pile de vêtements.

« J’ai trouvé un travail. »

Je reste figé, ce n’est pas aussi terrible que je le craignais. L’inquiétude me quitte, je lui souris chaleureusement, en la regardant avec douceur.

« Félicitations Mademoiselle Steele. Vas-tu consentir à me dire où maintenant ? » dis-je en la taquinant.

« Tu ne le sais pas ? » demande t’elle. Je fronce les sourcils en secouant la tête. Pourquoi s’imagine t’elle que je sais où elle  a trouvé un job ?

« Comment le saurais-je ? »

« Vu ton réseau de renseignements, je pensais que … » elle laisse sa phrase en suspens en lisant la déception et la contrariété sur mon visage.

« Anastasia, il ne me viendrait pas à l’idée de me mêler de ta carrière sauf bien sûr si tu me le demandais. » dis-je profondément blessé qu’elle ait une si piètre opinion de moi.

« Alors tu ne sais vraiment pas dans quelle société ? »

« Non. Je sais qu’il y a quatre maisons d’édition à Seattle, donc je suppose qu’il s’agit de l’une d’entre elles. » Ce sont les seules informations que j’ai cherchées à connaître lorsqu’elle m’a dit qu’elle avait deux entretiens chez des éditeurs.

« SIP. » Dit-elle enthousiaste.

« Ah la plus petite, c’est bien.  Bravo, bien joué » Je me penche et dépose un baiser sur son front.

« Tu es une petite futée. Quand commences-tu ? »

« Lundi. »

« Si tôt ? Alors je dois profiter de toi tant que c’est encore possible. Tourne-toi. »

All I Want is You by U2

Elle s’exécute. Je lui dégrafe son soutien gorge et dézippe  sa jupe que je fais glisser vers le sol. Je pose mes mains sur son cul magnifique tout en l’embrassant sur l’épaule. Je me colle contre elle en enfouissant mon nez dans ses cheveux. J’inspire profondément, son parfum est enivrant et me transporte. Je malaxe ses fesses parfaitement rondes.

« Vous m’enivrez et vous m’apaisez Mademoiselle Steele. C’est un cocktail grisant. » Je dépose de petits baisers dans ses cheveux. Je prends sa main et la conduit sous la douche.

« Aïe » crie-t-elle au contact de l’eau bouillante. Je lui souris tandis que l’eau ruisselle sur mon corps.

Je me moque d’elle : « Ce n’est qu’un peu d’eau chaude. Tourne-toi. » Elle se tourne vers le mur sans dire un mot. J‘ajoute: « Je veux te laver. » J’éprouve le désir ardent de toucher tout son corps, de caresser ses courbes avec mes mains couvertes de mousse. J’attrape le gel douche et en fait couler un peu dans mes mains.

Elle murmure : « J’ai autre chose à te dire. » alors que je pose mes mains sur ses épaules. Je sens que tout son corps est tendu. Qu’est-ce qui l’inquiète ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Elle veut me quitter ? A-t-elle décidé de rompre quand elle était en Georgie ? Je m’angoisse mais je veux l’entendre me le dire. J’ai du mal à contenir mon anxiété mais j’arrive à murmurer d’une voix calme : « Ah bon ? »

« Mon ami José à un vernissage jeudi à Portland. » Elle a dit « ami. » Mon esprit se concentre sur ce putain de photographe qui avait posé ses yeux et sa langue sur ma femme deux secondes après que je l’ai rencontrée. A l’évocation de son nom mes mains se figent sur ses seins. Elle reste immobile en inspirant profondément.

« Oui et alors ? » mon ton est sévère, ça me déplait de parler de ce connard alors que nous sommes tous les deux à poil sous la douche.

« J’ai promis d‘y assister. Veux-tu venir avec moi ? » La dernière chose que je veuille c’est que ma petite amie se retrouve en compagnie de ce salopard. Mais il semble qu’elle soit décidée à y aller. Si je dis non elle va y aller seule même si je le lui interdis parce qu’elle n’en fait toujours qu’à sa tête. Ca sera pire et ça me mettra dans tous mes états. Si j’y vais,  je pourrais au moins contrôler la situation.  En moins même je me dis « fais un effort Grey, trouve un arrangement, elle n’attend que ça. » Elle n’a pas conscience de tout ce que je serais capable de faire, rien que pour être avec elle, pour la protéger, pour la garder pour moi tout seul.

Je recommence à la savonner après m’être décidé à accepter d‘y aller.

« A quelle heure ? »

« Ca commence à 19 H 30. »

Je l’embrasse sur l’oreille.

« D’accord. » dis-je avec douceur. En m’entendant, tout son corps se détend, elle est à deux doigts de s’effondrer dans mes bras.

« Tu avais peur de me le demander ? »

« Oui. Comment le sais-tu ? »

« Tout ton corps vient de se détendre Anastasia. »

« Eh bien tu es tellement euh … du genre jaloux. »

Tu n’imagines pas à quel point chérie !

« Oui, en effet, et tu ferais bien de t’en souvenir. Mais merci de m’avoir invité.  On prendra Charlie Tango. » J’ai repris le contrôle.

« Je peux te laver ? » demande t’elle. Bien que je crève d’envie qu’elle me touche je ne suis pas prêt à supporter que des mains se posent sur moi … pas encore.

Je murmure : « Je ne crois pas. » Son visage se décompose instantanément, j’y lis à la fois de la déception et de la peine.

Je l’embrasse tendrement dans le cou pour atténuer mon refus en lui faisant comprendre que j’ai quand même envie d’elle. Je caresse son dos avec mes mains couvertes de mousse.

« Est-ce que tu me laisseras te toucher un jour ? » demande t’elle insistante. Je suis infichu de répondre pour le moment. J’élude la question en caressant son cul et en murmurant à son oreille: « Pose tes mains contre le mur Anastasia. Je vais te prendre encore une fois. » J’agrippe ses hanches, et nous nous concentrons sur notre plaisir ce qui met un terme à la discussion.

Dès que nous sortons de la douche je noue une serviette moelleuse autour de mon torse et j’en drape une sur le corps d’Anastasia. Nous enfilons des peignoirs pour aller nous installer au bar de la cuisine. Madame Jones a préparé de succulentes pâtes « alla vongole. »

Je soulève la bouteille de Sancerre et demande à Anastasia si elle en veut un autre verre.

« Juste un petit peu s’il te plaît. »

Elle finit par trouver le courage de me demander ce qui la turlupine.

« Comment va la,  euh… la situation qui t’a fait rentrer à Seattle ? » Je fronce les sourcils. Je n’ai pas envie de penser à la tentative de suicide de Leïla, surtout qu’elle n’est toujours pas localisée et qu’elle présente donc un danger aussi bien pour elle que pour les autres.

« Hors de contrôle, » dis-je incapable de dissimuler l’amertume dans ma voix. Afin de détourner son attention j‘ajoute: « Mais ne t’en fais pas pour ça Anastasia. J’ai des projets pour toi ce soir. »

« Ah ? »

« Oui. Je veux que tu m’attendes dans ma salle de jeux dans 15 minutes. » dis-je en me levant tout en la regardant.

« Tu peux te préparer dans ta chambre. Au fait, il y a plein de vêtements pour toi dans le dressing. Je ne veux pas de discussion à ce sujet. » Je plisse les yeux, en la mettant au défi de refuser. Voilà une excellente raison de chipoter avec moi et d’apaiser mes mains qui me démangent. Mais elle ne dit rien et baisse sagement la tête. C’est parfait ! Je retourne dans mon bureau.

Je prends mon Ipod, son émetteur radio et la télécommande. Puis je vais dans ma chambre pour chercher mon vieux jean délavé que je ne porte que pour aller dans ma salle de jeux. Je l’enfile en prenant soin de ne pas fermer le bouton du haut. Lentement je me dirige vers la salle de jeux. Je veux qu’Anastasia anticipe le plaisir à venir. Plus elle attend, plus elle espère. J’ouvre la lourde porte que je referme aussitôt derrière moi. Je traverse la pièce en ignorant complètement Anastasia qui est agenouillée en petite culotte en position de soumission. Je pose l’Ipod et l’émetteur sur la commode près de la porte puis lentement je me dirige vers le lit. Pour le scenario que j’ai prévu ce soir je dois lui menotter les mains et les pieds. J’inspecte les menottes qui sont accrochées aux colonnes. Ensuite je retourne vers la commode dont j’ouvre un des tiroirs. J’en retire un gant de fourrure et un martinet dont les lanières en daim sont terminées par des perles. Puis finalement je m’approche d’Anastasia et me tiens debout devant elle. Elle a la tête baissée, ses cheveux tombent en cascade, elle est agenouillée en petite culotte, les fesses reposant sur ses talons, les mains posées sur les cuisses, les doigts écartés. C’est un régal pour les yeux mais au delà de ça elle est magnifique et désirable.

« Tu es superbe. » Elle garde la tête baissée tandis que je la regarde fixement. Son adorable visage commence à s’empourprer, signe de son embarras. Cela survient toujours lorsque je l’observe. Combien de fois devrais-je lui dire qu’elle est magnifique ? Elle ne doit pas être gênée d’être si belle. Je me penche pour attraper son menton et l’obliger à lever les yeux vers moi pour qu’elle lise dans mes yeux que je ne mens pas.

« Tu es une très belle femme Anastasia, et tu es toute à moi. » Je suis complètement détendu parce qu’elle est ma femme, qu’elle est de nouveau dans cette pièce, avec moi, pour me faire plaisir.

Je lui ordonne doucement de se lever. En regardant cette beauté je réalise que ma voix exhale la sensualité.

Elle se lève en titubant.

« Regarde-moi. » Elle plonge ses yeux bleus dans mon regard de braise, celui de son dominant, de son maître, ce que je suis dans cette pièce. Je sais que ce regard est froid, dur et que mes yeux disent « Ici, je fais ce que je veux de toi » en réponse ses yeux expriment le désir, l’attente du plaisir. Elle ouvre un peu la bouche, sa respiration s’accélère, elle passe sa langue pour humecter ses lèvres sèches. J’esquisse un sourire presque cruel car je sais ce qu’elle veut, et ce qu’elle veut c’est moi et ce que je vais lui faire.

« Nous n’avons pas signé de contrat Anastasia. Mais nous avons parlé des limites. Je tiens à te rappeler que nous avons des mots d’alerte, d’accord ? »

Son regard passe de l’excitation à la peur.

« Quels sont-ils ? » mon ton est autoritaire.

Elle fronce légèrement les sourcils, mon visage se crispe devant son hésitation.  Elle doit connaitre les mots d’alerte de façon à pouvoir les utiliser si nécessaire.

« Quels sont les mots d’alerte Anastasia ? » Je pose la question calmement.

« Jaune » murmure t’elle.

« Et ? » je pince mes lèvres nous avons plusieurs mots d’alerte.

« Rouge. »

« Souviens t’en. »

Elle hausse les sourcils avec son petit air insolent ce qui est strictement interdit dans ma salle de jeux. Je lui jette un regard glacial ce qui la stoppe dans son élan et toute trace d’impertinence disparaît à la seconde.

« Ne commencez pas à ouvrir votre grande gueule dans ma salle de jeux Miss Steele. Sinon je vous mets à genoux et je vous la baise. C’est clair ? »
Elle déglutit et cligne des yeux à toute allure. Le ton de ma voix et la menace promise la font changer d’attitude, elle devient obéissante.

Here I am Baby by UB40

« Alors ? »

« Oui Monsieur. » murmure t’elle aussitôt.

« Gentille fille. » dis-je en la dévisageant.

« Si je te rappelle les mots d’alerte ce n’est pas parce que j’ai l’intention de te faire mal. Ce que j’ai l’intention de te faire sera intense. Très intense et tu dois me guider. Tu comprends ? »

Elle écarquille les yeux, perplexe.

« Tu ne pourras ni me voir ni m’entendre. Mais tu pourras me sentir. Ca sera tactile Anastasia » Elle fronce les sourcils. Je me tourne vers l’unité centrale. Je tends ma main et les deux parois coulissent révélant le lecteur de CD que je connecte à l’émetteur et à l’Ipod. En dernier lieu je sélectionne le morceau qui sera diffusé en boucle.  Je mettrai les écouteurs à Anastasia qui n’entendra rien d’autre que la musique ce qui décuplera ses sensations.

De ma vision périphérique je distingue son regard perplexe. Je me tourne vers elle en arborant mon sourire mystérieux.

« Je vais t’attacher sur le lit Anastasia. Mais d’abord je vais te bander les yeux. » Puisj‘ajoute en désignant l’ipod que je tiens dans ma main: « Tu ne pourras pas m’entendre, tu n’entendras rien d’autre que la musique. »

Elle est étonnée, j’aime lire cette expression sur son visage.

« Viens. » dis-je en la guidant vers le lit à baldaquin. Elle voit les menottes que j’ai accrochées à chaque colonne qui sont reliées à de fines chaines en métal terminées par des bracelets en cuir qui scintillent sur les draps en satin rouge.

Elle semble impatiente et excitée. Excellent ! J’adore qu’elle soit comme ça.
« Reste là. » Elle est debout, face au lit. Je me penche pour murmurer à son oreille : « Attends là. Regarde le lit. Imagine toi attachée ici et totalement à ma merci. »

Sa respiration part en sucette. Je récupère le gant en fourrure et le martinet que j’ai choisis puis je me poste derrière elle. J’attrape ses cheveux et les rassemble en une queue de cheval que je commencer à tresser après avoir isolé trois mèches.

Doucement je susurre « J’aime quand tu te fais des nattes Anastasia mais je suis trop impatient alors une seule suffira. »

Tandis que je tresse ses cheveux, mes doigts effleurent son dos ce qui déclenche le choc électrique habituel dans tout mon corps. J’attache le bout de la tresse avec un élastique et je tire sur la natte forçant Anastasia à reculer et à se coller à moi. Puis je tire la tresse sur le côté pour l’obliger à pencher la tête et me faciliter l’accès à son cou.

Je m’incline pour y frotter mon nez, puis je fais courir ma langue et mes dents de la base de son oreille jusqu’à son épaule en fredonnant doucement. Elle ferme les yeux, je sais que cette caresse irradie dans tout son corps car elle frissonne et gémit doucement.

Je murmure : « Chut » contre sa peau. Je l’enlace et lève mes bras devant elle pour lui montrer le martinet que je tiens dans ma main droite.

« Touche le. » dis-je d’une voix démoniaque. Je veux qu’elle sache ce que j’ai l’intention de faire. Je sens que son corps s’enflamme. Timidement elle tend la main et caresse les longues lanières de daim terminées par de petites perles.

« Je vais m’en servir. Ca ne te fera pas mal, en revanche ça fera monter le sang à la surface de ta peau et la rendra très sensible. »

« Quels sont les mots d’alerte Anastasia ? »

« Euh… Jaune et rouge Monsieur. »

« Gentille fille. Souviens-toi que la peur est dans ta tête. »

Je jette le martinet sur le lit et pose mes mains sur sa taille.

« Tu n’auras pas besoin de ça » dis-je en glissant mes mains dans sa culotte et en la faisant glisser vers le sol. Elle prend appui sur la colonne du lit pour soulever ses pieds.

Je lui ordonne de ne pas bouger et j’embrasse son cul et mordille chacune de ses fesses. Tout son corps se tend.

« Maintenant allonge toi sur le dos. » dis-je en lui administrant une bonne claque sur les fesses ce qui la fait sursauter.

Elle rampe rapidement sur le matelas et s’allonge en me regardant. Mon regard est impénétrable mais mes yeux brillent d’excitation.

« Mains au dessus de la tête. » Elle s’exécute à la seconde.

Je vais récupérer l’ipod et un masque sur la commode. Elle semble impatiente. Je m’assieds au bord du lit pour lui montrer l’ipod qui est muni d’une antenne ainsi que les hauts parleurs qui transmettent la musique à l’installation stéréophonique. Elle essaye de comprendre l’utilité de la chose.
« Ceci transmet la musique diffusée par l’Ipod aux hauts parleurs de la chambre. » dis-je en tapotant l’antenne.

« J’entends la même chose que toi et j’ai une télécommande. » Je souris en pensant qu’en vérité je suis naturellement équipé d’une télécommande pour gérer son plaisir tout comme elle en a une pour gérer le mien. Je me penche et insère les écouteurs dans ses oreilles puis je pose l’Ipod plus haut sur le lit au dessus de sa tête pour éviter tout contact accidentel.

« Lève ta tête. » Je lui passe doucement le masque en plaçant l’élastique derrière sa tête, maintenant elle ne peut plus rien voir. Comme je n’ai pas encore enclenché la musique, elle peut m’entendre, mais le son est étouffé par les écouteurs. Je me lève et je m’empare de son bras gauche pour emprisonner son poignet avec le bracelet de cuir, une fois cette tâche accomplie je caresse toute la longueur de son bras. La voir ainsi complètement à ma merci est un spectacle délicieux. J’exécute les mêmes gestes pour son bras droit. Elle est submergée de sensations voluptueuses.
Je me dirige vers le bas du lit pour emprisonner ses chevilles.

« Soulève encore la tête. » Elle le fait immédiatement et je fais glisser son corps vers le bas du lit jusqu’à ce que ses bras soient presque complètement étirés de façon à ce qu’elle ne puisse pas les bouger. L’attente mêlée d’excitation la fait gémir. J’écarte ses jambes, j’entrave d’abord sa cheville droite puis la gauche. Ses bras et jambes sont totalement écartés, c’est incroyablement excitant de la voir ainsi complètement soumise à mes désirs.  Le fait qu’elle me fasse confiance en me laissant l’attacher est extrêmement excitant. Je contemple mon œuvre, le spectacle est à la fois délicieux et saisissant. J’enclenche l’Ipod. J’ai toujours eu envie de baiser sur Spem in Alium, le motet à quarante voix de Thomas Tallis. 

Spem In Alium by Thomas Tallis

Un chœur céleste chante et c’est très relaxant. La chanson s’intitule « Placer son espoir dans l’autre. » et c’est singulièrement approprié pour moi avec Anastasia car elle me donne de l’espoir.

C’est un morceau qui touche votre âme et vous déstabilise, l’auditeur ne peut penser à rien d’autre. Il va décupler les sensations d’Anastasia, et pour ce que j’ai en tête je veux que tous ses sens soient amplifiés.

J’enfile le gant de fourrure sur ma main droite. Lentement et calmement je commence à effleurer son cou, en descendant langoureusement vers sa  gorge, sa poitrine, caressant doucement ses seins, la rendant hyper réceptive aux sensations de son corps. Je tire sur ses mamelons doucement, avec sensualité tout en effleurant les rondeurs de ses seins.

Ma main parcourt son corps avec une lenteur délibérée en descendant jusqu’à son ventre, encerclant son nombril, passant d’une hanche à l’autre, effleurant son pubis, passant entre ses cuisses, descendant le long d’une jambe, remontant l’autre.  Ce n’est rien d’autre qu’une douce chatouille mais qui lui permet de percevoir son corps. Je la caresse à la cadence des voix.

Je descends le long de ses bras, et autour de sa taille et je termine en remontant vers ses seins. Ses mamelons se durcissent sous ma caresse. Elle halète. Maintenant que je la sais excitée, j’ôte le gant pour prendre le martinet et je laisse traîner les lanières sur sa peau, en suivant le même chemin que le gant de fourrure. La musique continue, répétitivement. A l’oreille, les voix angéliques sont comme une caresse de soie. Les lanières de daim continuent de parcourir son corps et au moment ou les voix s’amplifient je lève le martinet et brusquement je l’abats sur son ventre. Elle hurle de surprise et non pas de douleur. Je la frappe à nouveau, plus fort.

Elle hurle encore. Elle voudrait échapper aux lanières, elle se tortille. Ses bras et ses jambes sont fermement maintenus par les menottes et les chaînes. A présent je flagelle ses seins, elle pousse un cri. Chaque coup fait monter le sang à la surface de sa peau, ce qui rend son corps ultra sensible. J’appose chaque coup en contrepoint parfait avec la musique, c’est une alliance improbable entre l’enfer et le paradis qui fait monter d’obscurs désirs en elle. C’est comme une union parfaite entre elle et moi, les anges du paradis et de l’enfer réunis.

Ce qu’elle éprouve est une sensation intensément érotique, qui satisfait un besoin en moi qui me conduit au bord de l‘extase. Je frappe une hanche, puis applique quelques coup rapides sur son pubis, ses cuisses, l’intérieur de ses cuisses et de nouveau sur son corps… ses hanches. Je frappe encore et encore au rythme de la musique jusqu’à ce qu’elle cesse… lorsqu’elle reprend, je recommence à cingler son corps… Elle gémit et se tortille. Sa respiration est chaotique mais son corps en veut plus, totalement réceptif, impatient et avide.

Mon excitation atteint son paroxysme et je vois bien qu’elle aussi a du mal à contenir la sienne. Un vrai grognement sauvage s’échappe de ses lèvres. Je balance le martinet et je grimpe sur le lit pour m’agenouiller au dessus d’elle. Lorsque la musique reprend mon nez et ma bouche remplacent le martinet. Je cours le long de son cou et de sa poitrine, je les lèche et y dépose des baisers. Je descends jusqu’à ses seins, titillant chacun de ses mamelons, l’un avec ma langue, l’autre avec mes doigts… Elle gémit profondément, ses sensations sont immenses provoquant le désir d‘en avoir encore plus. Elle est totalement perdue sous mes caresses.

Je descends vers son ventre. Ma langue encercle son nombril suivant le chemin du gant de fourrure et du martinet. J’embrasse, suce, mordille tout en me dirigeant plein sud. Ma langue atteint enfin sa destination finale à la jonction de ses cuisses. Elle renverse sa tête en arrière et crie, prête à atteindre l’orgasme. Je ne veux pas la faire jouir avec ma langue. Je cesse ma caresse juste à temps, en la laissant au bord du gouffre. Elle est prête à être baisée à fond. J’ôte mon jean à toute allure.

Je m’agenouille entre ses jambes et libère sa cheville gauche. Elle fait glisser sa jambe vers le milieu du lit et la laisse reposer sur moi. Je me penche pour libérer son autre cheville. Je masse et malaxe ses jambes pour faciliter la circulation sanguine. Puis j’agrippe ses hanches et la soulève, si bien que son dos ne repose plus sur le lit. Elle se cambre en prenant totalement appui sur ses épaules. Je la pénètre d’une seule poussée, elle crie. Je sais qu’elle est sur le point de jouir alors je m’immobilise jusqu’à ce que ses contractions cessent.

Elle pleurniche : « S’il te plaît ! »

Je l’agrippe plus fort, c’est un avertissement. Mes doigts s’enfoncent dans la chair de ses fesses, elle halète mais reste immobile. Très lentement, je recommence à bouger dans un va et vient d’une lenteur atroce. Je m’active au rythme des chœurs, parfaitement maître de mes mouvements et de nos sensations, en harmonie avec la musique.

Elle supplie : «  S’il te plait Christian. » Cette fois s’en est trop. D’un mouvement rapide je repose son dos contre le matelas et je m’allonge sur elle. Tout mon corps est soutenu par mes mains qui sont posées de part et d’autre au niveau de ses seins et je m’enfonce en elle. Lorsque la musique atteint son paroxysme nous faisons de même. Anastasia jouit la première et je la suis après trois derniers violents coups de reins, puis je m’effondre sur elle. Le calme revenu, je me retire et j’arrête la musique. J’allonge le bras pour libérer ses poignets l’un après l’autre. Elle gémit doucement lorsque ses mains sont libres. Délicatement j’ôte le masque de ses yeux, puis je retire les écouteurs. Elle cligne des yeux puis plonge son regard d’azur dans mes yeux couleur d’orage.

« Salut. »

« Salut » murmure-t-elle timidement. Un sourire se dessine sur mes lèvres, je me penche pour l’embrasser doucement.

Je chuchote : « Bravo. Tourne-toi. »

Son regard s’affole, l‘air de dire : C’est pas fini, tu en veux plus ?

« Je vais juste te masser les épaules. »

« Ah… d’accord. »

Elle se tourne sur le ventre, passablement claquée. Je me mets à califourchon sur elle et je commence à la masser. Elle gémit sous mes mains expertes. Je me penche pour embrasser le dessus de sa tête.

« C’était quoi la musique ? » demande t’elle à moitié endormie et articulant avec difficulté.

« Ca s’appelle Spem In Alium ou le Motet à Quarante Voix de Thomas Tallis. »

« C’était… » elle cherche ses mots, « irrésistible. »

« J’ai toujours eu envie de baiser en l’écoutant. »

«Ne me dîtes pas que c’est encore une première Monsieur Grey ? »

« C‘est le cas, Mademoiselle Steele. »

Elle gémit de nouveau tandis que je poursuis le massage de ses épaules.

« Eh bien, moi aussi c’est la première fois que je baise en l’écoutant. » murmure t’elle somnolente.

« Hum… On vit beaucoup de premières tous les deux. »

« Qu’est ce que je t’ai dit dans mon sommeil Chr…, euh, Monsieur ? »

« Tu as parlé de plein de choses Anastasia. Il était question de cages et de fraises… que tu en voulais plus … et que je te manquais. » Je me garde bien de révéler l’information la plus importante.

« C’est tout ? » demande t’elle, manifestement rassurée.

Je cesse de la masser et m’allonge auprès d’elle en m’accoudant sourcils froncés. Je veux qu’elle me le dise en face, consciente et en pleine possession de ses moyens.

« Que penses-tu avoir dit ? »

« Que je te trouve moche, prétentieux et que tu es nul au pieu. »

Je fronce les sourcils de plus belle.

« Bien sûr, tout ça est vrai, mais maintenant je suis vraiment intrigué. Que me cachez-vous Miss Steele ?”

Elle cligne des yeux d’un air innocent. Dis-le ! S’il te plait dis le moi… maintenant.

« Je ne te cache rien. »

« Tu mens très mal Anastasia. »

« Je plaisantais. Tu n’as pas envie de rire un peu ? »

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

« Je ne sais pas faire de plaisanteries. »

« Monsieur Grey ! Enfin quelque chose que vous ne pouvez pas faire ? » Elle me sourit.

« Oui, je suis nul pour les blagues. » dis-je fier de moi. 

 Elle pouffe de rire et ajoute : « Moi aussi je suis nulle. »

« Quel son délicieux, » dis-je en me penchant pour l’embrasser. « Mais tu me caches quelque chose Anastasia. Je vais devoir te faire avouer sous la torture. »

Je la regarde, j’aime l’entendre rire mais je crève d’envie qu’elle me dise qu’elle ne me quittera jamais.

Nous restons là, les yeux dans les yeux, jusqu’à ce que nous tombions de sommeil. Nous sommes allongés dans ma salle de jeux, Anastasia blottie dans mes bras.

Je suis indifférent au monde qui m’entoure et à tous mes problèmes. Seul compte mon Anastasia et moi.

C’est un moment de paix intense, le calme au milieu du chaos de ma putain de vie. Je découvre ce qu’est la sérénité : c’est elle et moi, allongés, ensemble.

Les emmerdes m’attendent de l’autre côté de la porte. Le temps est suspendu, je me fous de tout et de tout le monde. Pour moi il ny a quAnastasia.
I'm on Top of the World by The Carpenters






5 comments:

Anonymous said...

P.
merci encore pour ce chapitre c est un pur délice !! j espère que les vacances ont été bonne!! ;).

Elisabeth ze translator said...

Excellentes !! merci. Tellement bonnes que j'y retourne, mais je termine le dernier chapitre d'abord !
Rendez vous la semaine prochaine pour le chapitre 30 avec un petit clin d'oeil pour les francophones à la fin du Tome 1.
EM

karinus said...

Génial je l'attendais avec impatience!!
merci pour ce super boulot!!
vivement la semaine prochaine!!
biz

Anonymous said...

Merci cetait tres bon jai hate a la semaine prochaine et au bonus :) myriam du quebec

Elisabeth ze translator said...

coucou

merci !
on a dit clin d'oeil pas bonus ....
EM