CINQUANTE NUANCES DE
FOLIE
Chapitre 15
Traduit par: Elisabeth Mazaltov
Edité par: Hélène B. et Elisabeth Mazaltov
Après
l’extase, nous reprenons nos esprits. Je suis en complète admiration devant
cette femme que je me suis approprié dans tous les sens du terme. Et elle n’a
couché qu’avec moi. C’est une sensation incroyable pour un mégalomane ! Je
viens seulement de prendre conscience de l’importance que ça a à mes yeux. En
réalité je n’avais pas entièrement compris à quel point c’était important pour
moi jusqu’à ce qu’elle me grimpe dessus, tâtonnant maladroitement pour me mettre
la capote. Là j’ai réalisé qu’elle n’avait jamais fait ça à un autre homme.
Qu’elle ne s’était jamais mise à califourchon sur un autre homme. Qu’elle
n’avait jamais donné du plaisir à un autre. Qu’elle n’avait jamais été possédée
par un autre. Elle est à moi dans tous les sens du terme… Complètement,
absolument et irrévocablement ! A moi…
Elle
est allongée sur mon, corps. Sa tête repose sur ma poitrine. Je sens des
effluves de vanille, de savon, de grand air et de sexe sur ma femme : Il
n’y a rien de plus enivrant, de plus excitant que d’avoir votre femme allongée
sur vous rassasiée et comblée alors que vous êtes encore en elle, la tête dans
les étoiles… Je ferme les yeux savourant cette sensation. Je ne me suis jamais
senti comme ça avant. Jamais !
Alors
que mes yeux sont clos, elle passe sa main sur ma poitrine. Bien que j’aie
désespérément besoin et envie qu’elle me touche, je ne peux pas le supporter.
Par réflexe ma main s’empare de la sienne. Elle semble contrariée. Mais son
regard adoucit le mien, je porte sa main à mes lèvres et j’embrasse chacun de
ses doigts. Puis je me tourne de façon à être sur elle.
« Ne
fais pas ça. » Je dépose un petit
baiser sur ses lèvres.
« Pourquoi
ne veux-tu pas être touché ? »
Comment
pourrais-je lui dire que mes débuts dans la vie ont été horribles, que personne
ne sait qui est mon père, que ma mère était une pute camée, que j’ai été
martyrisé par son souteneur et qu’elle n’a pas bougé le petit doigt pour me
protéger ? Et aussi que ma mère s’est suicidée quand j’avais quatre ans et que
j’ai vais vécu à côté de son cadavre, dormi à côté de son cadavre en essayant
de la réveiller pour qu’elle me console, me nourrisse et s’occupe de moi et ça
pendant quatre jours ! Comment lui dire que je suis irrémédiablement esquinté
et timbré ? Au lieu de ça je réponds : « Parce que je suis 50
nuances de folie Anastasia. »
Elle
cligne des yeux. « J’ai eu des débuts très durs dans la vie Anastasia. Je
ne veux pas t’imposer les détails. Mais ne me touche pas c’est tout. » Je
frotte mon nez contre le sien. Je me retire d’elle et je m’assieds.
« Je
pense qu’on à couvert les basiques. C’était comment? » Dis-je en changeant
de sujet. Après tout le sexe avec Anastasia est mon sujet préféré. Je suis ravi
d’être son premier et unique instructeur.
Elle
semble contrariée mais n’en dit rien. Je distingue une émotion sur son visage sans pouvoir la
définir est ce de la tristesse, de la
curiosité, du désir ? Elle veut me découvrir, elle veut en savoir plus
mais comment lui parler sans éveiller sa curiosité à en savoir encore
d’avantage sur ma montagne de problèmes.
Je la
perdrais pour toujours… Si elle découvrait la véritable nature de mes préférences. Je ne pourrais jamais lui en
parler. Jamais ! Elle partirait en courant pour ne jamais revenir. Je ne
peux pas la perdre. Elle penche sa jolie tête de côté comme je le fais souvent et
se force à sourire.
« Ne
t’imagine pas un seul instant que je t’ai cru quand tu as dit que tu me
laissais prendre les commandes. Tu oublies que j’ai eu une mention excellent. »
Dit-elle en me souriant timidement. « Mais merci de m’en avoir donné
l’illusion. »
Elle
est intelligente et alors que je pense avoir réussi à détourner son attention
elle dit ou fait quelque chose d’inattendu. « Miss Steele vous n’êtes
pas que jolie, mais vous avez déjà eu six orgasmes et vous me les devez tous. »
Je m’en vante parce que je suis tout content de moi. Sur le coup son visage
marque la surprise en découvrant que j’ai fait les comptes !
Elle
rougit et cligne des yeux en même temps. Je l’observe en haussant les sourcils.
Je viens de comprendre qu’elle me cache quelque chose. La jalousie s’empare de
moi. Est ce qu’un autre lui a donné un orgasme et je ne serais pas au
courant ? Non je refuse d’y croire. Elle est à moi. Se serait-elle masturbée?
La curiosité vient s’ajouter à la jalousie :
« Tu
as quelque chose à me dire ?” Mon ton est sévère.
Elle
semble gênée et vire écarlate.
« J’ai
fait un rêve ce matin. » Elle murmure ne sachant pas comment je vais
réagir.
« Ah ? »
Honteuse,
elle se met un bras devant les yeux et ajoute : « J’ai jouis en
dormant. » Je suis plus que soulagé de l’apprendre. Je suis surtout
soulagé que nul autre ne l’ait touchée. Elle est entièrement à moi ! Elle
ne s’est pas touchée non plus, elle a respecté mes règles. Je suis silencieux à
la fois tranquillisé et amusé. Comme une gamine elle passe sa frimousse sous
son bras pour m’observer, elle voit que je souris.
« En
dormant ? »
« Oui,
ça m’a réveillé. »
« Je
m‘en doute. » dis-je sachant oh combien ça peut être troublant. Si
seulement elle savait qu’elle m’a provoqué le rêve le plus érotique de ma vie
lorsqu’elle se tenait à distance.
«Tu
rêvais de quoi ? » Je veux savoir ce qui lui a provoqué un orgasme. J’espère
qu’elle rêvait de moi, car elle est dans
tous mes rêves et parfois quand je rêve qu’elle me quitte elle est dans mes
pires cauchemars.
«De
toi. »
Je
suis ravi ! Elle a rêvé de moi, un rêve si érotique qu’elle en a eu un
orgasme !
« Et
je faisais quoi ? » Maintenant elle met ses deux bras devant ses
yeux. Elle est si embarrassée qu’on dirait une petite fille effarouchée. Bon,
ce n’est pas ça qui va m’empêcher de creuser la question. Pour une nouvelle
c’est une bonne nouvelle ! Il faut que je sache ce que je faisais.
« Anastasia
je faisais quoi ? Je ne me répéterai pas.»
“ Tu
avais une cravache.” Elle enfouit son visage dans ses bras. Oh que je suis
content d’apprendre cela. Non seulement elle me désire mais elle a tellement
envie d’essayer les accessoires qu’elle en rêve la nuit ! Je repousse ses
bras doucement.
« Vraiment ? »
“Oui.”
Là voilà qui rougit à nouveau.
« Alors
il y a de l’espoir. » je suis vraiment rassuré. « J’ai plusieurs
cravaches. » Je me dis qu’on pourrait peut être en essayer une dimanche.
« En
cuir marron tressé ? » J’éclate de rire. Si c’est le phantasme de son
rêve je vais m’en procurer une. « Non, mais je vais en acheter une.” Mes
yeux brillent d’excitation et d’impatience. Je me penche pour lui donner un
petit baiser puis j’attrape mon boxer… Elle fait la moue. Taylor doit
m’attendre dehors, je dois rentrer à l’hôtel. Elle tourne la tête pour regarder
l’heure sur le radio réveil. Il est 21 h 40. Elle sort rapidement du
lit, attrape son pantalon de survêt et son débardeur et les enfile. Puis elle
se rassied en tailleur sur le lit et me regarde.
Je
pense à dimanche prochain et combien j’ai toujours envie d’être en elle. Mon
Dieu ! Je pourrais y passer ma vie ! Une pensée en amenant une autre
je me demande si elle utilise une méthode contraceptive. Maintenant que nous
avons entamé une relation nous devons choisir une contraception. J’ai envie de passer du bon temps avec elle
et je déteste les capotes. Pour dire la vérité, je suis carrément impatient
d’en être débarrassé.
« Tes
prochaine règles c’est pour quand ? »
“Quoi?”
dit-elle en secouant la tête pas du tout sur la même longueur d’ondes que moi.
« Je
déteste ces trucs. » Je rouspète en brandissant le préservatif que je
jette par terre pour enfiler mon jean. Elle n’a pas encore répondu. Elle est
plongée dans ses pensées.
«Alors ? »
J’insiste et elle ne me répond toujours pas. Soudain elle semble mal à
l’aise. Elle est gênée avec moi !
Mais elle ne devrait pas être mal à l’aise avec moi, pas après tout ce qu’on a
fait ensemble.
« La
semaine prochaine. » dit-elle en contemplant ses mains.
« Il
te faut une contraception. » Je ne veux pas la brusquer mais il est très
important qu’on règle ce problème. J’ai l’intention de passer beaucoup de temps
avec elle. Elle me regarde l’œil glauque
comme si je parlais en Grec. Euréka j’ai pigé ! Elle est très jeune
et n’a jamais eu de relations sexuelles avant moi. Si ça se trouve elle n’a
même pas de gynéco.
Je me
rassieds sur le lit pour enfiler mes chaussettes et mes chaussures.
«Tu as
un médecin? » Elle secoue négativement la tête. C’est bien ce que je
pensais.
« Si
tu veux je peux demander à mon médecin de passer te voir dimanche matin avant
que tu viennes me voir. Ou il peut passer chez moi. C’est comme tu veux. »
Elle
réfléchit. Finalement elle préfère qu’il vienne chez moi.
« D’accord
je te dirai à quelle heure il viendra. » Je dois penser à demander à
Andrea de prendre le rendez vous. »
« Tu
pars ? » demande t’elle étonnée avec un fond de tristesse dans la
voix.
« Oui. »
« Comment
vas-tu rentrer ? »
« Taylor
va me récupérer. »
« Je
peux te raccompagner si tu veux. J’ai une nouvelle voiture magnifique. »
J’en reste sans voix, car sa première réaction était plus que désagréable. Elle
ne cesse de m’étonner. Je la regarde incapable de cacher ma satisfaction.
« Voilà
j’aime mieux ça. Mais je pense que tu as un peu trop bu. » Je ne veux pas
qu’elle se mette en danger en me raccompagnant à moitié ivre.
En
fine observatrice elle me demande : « Tu m’as fait boire
exprès ? »
Je lui
réponds honnêtement que oui. Je m’efforce toujours d’être loyal avec elle.
« Pourquoi ? »
« Parce
que tu as tendance à trop penser, tu décortiques tout mais aussi parce que je
suis convaincu que tu es taciturne comme ton beau père. En revanche, dès que tu
ingurgites une goutte de vin tu te lâches et tu parles librement. J’ai besoin
que tu communiques franchement avec moi bébé. Sinon tu es fermée comme une
huitre, et je ne sais pas ce que tu penses. In vino veritas Anastasia. »
“Et tu
trouves que tu es toujours honnête avec moi ? »
Je lui
réponds que j’essaye de l’être. Il faut qu’elle comprenne qu’une relation de la
nature de celle que nous entamons est basée sur la franchise. « Ca ne peut
marcher que si nous sommes honnêtes l’un envers l’autre. »
Soudain
elle semble triste. Son visage exprime une émotion qu’elle ne veut pas que je
vois. Finalement elle prend son courage à deux mains et elle brandit la
deuxième capote en disant : « J’aimerais que tu restes et que tu
utilises celle là. » ça me fait marrer. J’aimerais beaucoup rester et
faire bon usage de cette capote mais je suis en train de transgresser trop de
règles. Je ne dois surtout pas perdre le contrôle il est impératif que je garde
la main. Je laisse cette ravissante et captivante jeune femme obtenir le
meilleur de moi.
« Anastasia,
j’ai enfreint trop de règles ce soir. Je dois partir. On se verra dimanche.
J’aurai modifié le contrat et nous pourrons commencer à jouer.
« Jouer ? »
Elle à l’air anxieuse.
Oui
bébé on va jouer.
« J’aimerais
jouer une scène avec toi. Mais pas avant que tu aies signé le contrat, pour moi
ça sera la preuve que tu es prête. » Dis-je en guise d’explication.
« Donc
si je ne signais pas je pourrais faire durer ce qui se passe entre nous ?
Demande- t’elle sur le ton de la plaisanterie. Je la regarde pour jauger son
comportement. Mon bébé veut jouer. Ca tombe bien moi aussi. Je souris.
« Eh
Bien je pense que tu pourrais en effet, mais je risque de craquer. »
« Craquer?
Comment ça? » Demande t’elle innocemment. Je hoche la tête en esquissant
un sourire grimaçant.
« Ca
pourrait se gâter méchamment. »
« Se
gâter? Comment ?»
« Oh
explosions, poursuites en voiture, kidnapping, incarcération. » dis-je
nonchalamment.
« Tu
me kidnapperais? »
« Oh
oui. » Ne comprend t’elle pas à quel point je la désire? J’ai pourtant été
à deux doigts de craquer pour elle.
« Tu
me retiendrais contre ma volonté? » dit-elle dans un souffle. Je sens que
la température est en train de grimper à toute allure.
« Oh
oui. Et là on parle TPE 24/7. » Elle me regarde ébahie.
« Je
suis paumée. » Elle parle d’une toute petite voix, elle est si proche que
je pourrais entendre battre son cœur…
Elle
ne sait pas si je suis sérieux ou pas. Que ferait-elle si elle savait que je
suis vraiment sérieux?
« Total
Power Exchange, relations maître-esclave 24 h sur 24. » mes yeux brillent
d’excitation et le désir s’empare de moi.
« Tu
vois tu n’as pas le choix bébé. »
« De
toute évidence. » dit-elle en levant les yeux au ciel !
Oh
merci mon Dieu ! Bébé j’ai tellement attendu ce moment pour te donner une
leçon. Je suis plus qu’excité et enthousiaste à l’idée de la punir.
« Anastasia
Steele, n’auriez vous pas levé les yeux au ciel devant moi? » Elle semble hésitante.
« Heu
non. »
« Oh
si tu l’as fait. Qu’avais-je dit que je ferais si tu levais encore les yeux au
ciel? » J’affiche une mine triomphante.
Je
m’assieds sur le bord du lit, attendant de recevoir mon prix qui se trouve être
son joli cul.
« Viens
ici. » dis-je doucement. Elle blêmit. Elle est immobile, me regarde fixement en essayant de discerner
si je suis sérieux ou pas.
« Je
n’ai pas signé. » murmure t’elle.
« Je
t’avais dit ce que je ferais Anastasia. Je suis un homme de parole. Je
vais te donner la fessée, puis je vais te baiser très vite et très brutalement.
Il semble que nous aurons besoin de cette capote en fin de compte» Mes yeux
sont fixés sur elle, ma voix est à la fois douce et menaçante.
Bad Things - Jace Everett
Elle
reste clouée sur place, je vois qu’elle est indécise tiraillée entre différents
sentiments. L’envie, le besoin, la peur. Je ne la lâche pas du regard attendant
qu’elle bouge, mes yeux sont fiévreux, mes paumes se contractent dans
l’expectative. Elle hésite puis décroise ses jambes. Elle regarde la porte
évaluant ses chances de pouvoir s’échapper. Elle cogite en pesant le pour et le
contre.
« J’attends,
je ne suis pas un homme patient. » Je la mets en garde avec une voix forte
et un air sévère. Elle est effrayée, sa respiration est rapide mais elle semble
aussi incroyablement excitée, juste comme j’aime. Lentement, les jambes
tremblantes, elle rampe sur le lit jusqu’à moi. Intérieurement je soupire de
soulagement.
« Gentille
fille, maintenant debout. »
Elle
se lève maladroitement. Je tends ma main et elle y dépose le préservatif. Je suis si impatient à
la fois de la punir et de la baiser qu’avec la vitesse d’un cobra je l’attrape
et la renverse sur mes genoux. J’avais envie de ça depuis le jour ou elle m’a
demandé si j’étais PD.
D’un
mouvement souple je place mon corps de manière à ce que son torse repose sur le
lit à côté de moi. J’emprisonne ses
jambes en plaçant ma jambe droite en travers des siennes puis j’immobilise le
reste de son corps en mettant mon avant bras gauche au creux de son dos. Elle
ne peut plus bouger.
C’est
un putain de beau spectacle. Je suis plus qu’excité. J’ai du mal à me retenir
de lui délivrer sa punition pour sa désobéissance qui a commencé du jour ou je
l’ai rencontré.
« Pose
tes mains de chaque côté de ta tête. » Elle obéit immédiatement.
Voilà
enfin le moment d’énoncer le crime et de prononcer la sentence pour ses
transgressions.
« Pourquoi
je fais ça Anastasia? »
« Parce
que j’ai levé les yeux au ciel » sa voix est presque inaudible.
« Tu
trouves ça poli? »
« Non. »
« Tu
vas le refaire? » Elle n’osera même pas tenter de le refaire après avoir
goûté à cette punition.
« Non. »
répond-elle instantanément.
« Je
te donnerai la fessée à chaque fois que tu le feras. C’est compris? » Puis
j’abaisse son pantalon très lentement histoire de faire durer le plaisir.
Souviens
t’en bébé! J’adore ça. Je suis excité et heureux, mes paumes me démangent à
l’idée de frapper son cul et de lui administrer de la douleur et du plaisir. Je
sens les battements de son cœur.
Je
pose ma main sur son cul d’albâtre, délectable et nu. Il est si beau, si
mignon, si doux et bientôt il sera écarlate. Cette perspective m’excite au plus
haut point.
Doucement
je caresse son cul du plat de la main, afin de couvrir le plus de surface
possible mais aussi d’infliger le plus de douleur. Puis, rapide comme un
serpent je soulève ma paume puis claque son cul aussi fort que je le peux.¨
« Aïe
! » Elle essaye de se relever après le premier coup, elle se tortille. Je
déplace ma main entre ses omoplates en la plaquant fermement contre le lit. Je
la caresse à l’endroit où le premier coup s’est abattu. Ma respiration est
haletante. Pour moi c’est comme le sexe, ça me fait le même effet. C’est un
précurseur à l’orgasme mais c’est aussi plus fort, plus intense à cause de la
douleur que j‘inflige. Je la frappe encore et encore en cadence. Elle n’a plus émit un son après
« aïe.» Elle se tortille en essayant d’échapper aux coups
mais elle ne dit rien. Je sais que ça fait mal parce que ma paume est
douloureuse et que ça me surexcite.
« Tiens toi tranquille ou je vais te fesser plus
longtemps. »
Je la caresse pour que le sang qui remonte à la surface de la peau
se répartisse harmonieusement comme ça, son cul diaphane devient parfaitement
écarlate. J’ai mis au point cette
technique après des années d’entraînement : caresser, frapper fort. Et on
recommence : caresser, frapper fort. Elle n’a toujours pas émis un son depuis
son « aïe » de surprise ce qui m’enflamme encore plus. Je suis épaté
par son endurance. Je ne la frappe pas deux fois de suite au même endroit car
le reflexe naturel du corps est de libérer des hormones qui engourdissent la
zone douloureuse. C’est la raison pour laquelle je caresse pour répandre la
sensation et je ne frappe pas immédiatement au même endroit c’est comme ça que
c’est le plus douloureux. Au dixième coup elle crie : « Aaaah
! »
« Ce n’est qu’un échauffement. » dis-je en la frappant à
nouveau puis en la caressant. Le résultat est double : la claque provoque la
douleur escomptée mais éveille des sensations à l’intérieur qui sont amplifiées
par la caresse. C’est stupéfiant. Je la frappe encore… Je fais le compte dans
ma tête et je me régale. Ca satisfait l’appétit de la bête qui sommeille en moi
! Je la caresse doucement puis je la frappe.
Cette fois ci elle crie à nouveau.
« Il n’y a personne pour t’entendre bébé. Sauf moi. » Et
les claques pleuvent encore et encore. Claque, caresse et on recommence. Onze.
Douze. Treize. Je compte dans ma tête. Je continue à mon rythme, implacable.
Elle crie à chacune des claques suivantes ce qui me rend encore plus désireux
de la baiser. Ma dernière claque est la dix huitième.
Ma main me fait mal et je finis par dire : « Assez. »
Je suis étonné de la façon dont elle a enduré sa punition sans
pleurer. « C’est bien Anastasia. Maintenant je vais te baiser. » Je
caresse son cul avec tendresse. Il est rose framboise bordé de rouge. Mission
accomplie ! Puis j’insère deux doigts en elle la prenant complètement par
surprise. Elle halète parce que cela lui procure du plaisir après la bonne
fessée qu’elle a reçue. Je la découvre excitée et mouillée comme j’espérais
qu’elle le soit ce qui me ravi. Mon
désir monte en flèche.
« Sens ça. Vois comme ton corps aime ça Anastasia. Tu
mouilles rien que pour moi. » Je suis admiratif et ça s’entend dans ma
voix. Elle ne cesse de m’étonner. Je fais aller et venir mes doigts rapidement.
Elle gémit. Puis je les retire sachant qu’elle est prête… pour moi.
« La prochaine fois je te ferai compter les coups. Bon elle
est où cette capote ? »
Je la soulève en douceur
pour l’allonger sur le ventre. Je descends ma fermeture éclair, déchire
l’emballage de la capote puis je la déroule sur mon sexe. Je lui ôte
complètement son pantalon de survêt et je lui demande de s’agenouiller. Je
caresse son cul endolori avec un désir accru.
« Maintenant je vais te prendre. Tu as le droit de
jouir. » Et je la pénètre d’un coup de rein brusque. Elle gémit
bruyamment. Je me retire puis m’enfonce à nouveau en elle puis je la pistonne à
un rythme rapide. A chaque poussée je claque intensément son cul dont la
couleur soutenue me surexcite.
Sa tête est penchée, ses gémissements indiquent qu’elle ne va plus
tarder à jouir. Ses mains se contractent en empoignant les draps. Cette vision
me transporte, mes muscles se tendent et nous explosons ensemble dans un
orgasme intense.
Je crie son nom en jouissant, la tenant fermement alors que je me
déverse en elle. Je m’effondre à ses côtés puis j’enfouis mon visage dans ses
cheveux en la tenant contre moi. Je suis repu et heureux. J’ai trouvé ma
partenaire. Celle qui peut pleinement me
satisfaire et qui peut prendre possession de moi.
« Oh bébé, bienvenue dans mon monde » Nous restons
allongés, haletant tous les deux, attendant de retrouver une respiration
normale. Je suis en admiration devant cette femme qui est dans mes bras. Elle
est ma partenaire parfaite dans tous les sens du mot. Comment pourrais-je la
laisser s’en aller ? Je caresse ses cheveux tandis qu’elle est encore allongée
sur mon torse complètement épuisée juste comme j’aime.
Je sens encore ses cheveux en inspirant profondément.
Je murmure à son oreille : « Bravo bébé. » il y a de la
joie dans ma voix. Je tire sur une bretelle de son débardeur. Avec tendresse je
lui demande : « C’est avec ça que tu dors ? »
« Oui. » chuchote t’elle sommeillante.
Elle mérite mieux que ça. J’ai envie de lui acheter des vêtements.
« Ma beauté, tu devrais porter de la soie et du satin. Je vais t’emmener
faire du shopping. »
« J’aime mon sweat. » dit-elle d’un air mécontent ce
dont je ne suis pas dupe. Elle essaye encore de me défier. Je l’embrasse sur le
front. « On verra. » On va aller faire les boutiques et lui acheter
de jolis vêtements. Nous restons allongés encore quelques minutes, elle somnole
dans mes bras.
« Je dois y aller, est-ce que ça va ? » Elle réfléchit
un instant puis m’assure qu’elle va bien. Je sors du lit.
« Où est la salle de bains ? »
« Au bout du couloir à gauche. »
Je ramasse l’autre préservatif et me dirige vers la salle de
bains. Je jette la capote dans la poubelle puis je fais un brin de toilette. Je
regarde dans l’armoire à pharmacie et y
trouve une bouteille d’huile pour bébé. Ca ira pour soulager ses fesses
endolories. En retournant dans la chambre je la trouve rhabillée de son survêtement,
la tête dans les mains. Elle ne me regarde pas, elle fixe ses mains.
« J’ai trouvé de l’huile pour bébé. Laisse-moi t’en mettre
sur les fesses. »
« Non ça ira. »
« Anastasia ! » C’est un avertissement. Elle finit
par se lever face au lit. Je m’assieds à côté d’elle, je descends son pantalon.
Je verse de l’huile dans ma main puis j’enduis ses fesses avec précaution.
Pour une raison que je ne m’explique pas je considère son cul
comme un objet sacré dont je n’arrive pas à détacher mes mains.
« J’aime te toucher. » Elle hoche la tête.
« Voilà. » dis-je en remontant son pantalon.
« Je m’en vais maintenant. » Taylor m’attend depuis un
bon moment.
Elle regarde l’heure sur la table de chevet. Il est 22 h 30.
« Je te raccompagne. » dit-elle sans me regarder. Je
prends sa main et la conduit vers la porte d’entrée.
« Tu ne dois pas appeler Taylor ? » elle évite toujours
de me regarder, je sais que c’est à cause de la punition.
« Taylor est là depuis 21 heures. Regarde-moi. » Elle a du mal à lever les yeux, quand
finalement nos regards plongent l’un dans l’autre mes yeux sont éclatants. Elle
m’émerveille, je suis en admiration devant elle.
« Tu n’as pas pleuré. » Elle est mon soleil. Une pulsion
me pousse à l’enlacer et à l’embrasser passionnément.
Sur ses lèvres je murmure « à dimanche. » C’est à la
fois une promesse et une menace. Je la quitte à la porte, elle me regarde
descendre l’allée et monter dans l’Audi SUV.
Taylor me salue. Je hoche la tête dans l’obscurité. « A
l’hôtel heathman ? »
« Oui. » Anastasia occupe mes pensées tout le long de la
courte distance vers l’hôtel.
« Taylor, je veux que vous vous assuriez que le Blackberry
soit bien livré demain à Mademoiselle Steele sur son lieu de travail. Qu’ils le
fabrique si nécessaire je m’en fous. »
« Oui Monsieur. » dit-il fermement. Connaissant Taylor
je sais qu’il est en train de virer rouge tomate parce qu’il déteste
l’incompétence et ce truc simple que j’ai demandé n’est toujours pas fait. Je
dois pouvoir contacter Anastasia à chaque instant. Je ne peux pas laisser je ne
sais quel enfoiré se pointer et l’emmener. Je ne le supporterais pas. Surtout
pas maintenant que j’ai pris possession d’elle comme nul autre auparavant. Ca
me tuerais qu’un autre la cajole, l’enlace, la baise… Cette pensée me fait
froncer les sourcils et serrer les dents.
« Taylor, il faut vous en assurer ! » Il sait ce
qui est important car il a la capacité de lire en moi. Ce n’est pas sans raison
qu’il est mon homme de confiance, nous pouvons nous comprendre sans échanger un
mot. Il sait ce qui doit être fait sans qu’il soit besoin de le lui dire et il
suit les instructions à la lettre.
« Oui Monsieur ! Elle le recevra demain dussé-je le
fabriquer moi-même ! »
« Bien. » Je me sens mal à l’aise. Partir en la laissant
triste ne me plaît pas. Mais je ne peux pas contrevenir à mes propres règles.
Pourquoi ai-je soudain l’intuition que quelque chose ne va pas ou bien qu’elle
va se barrer ? Elle occupe toutes mes pensées le jour et la nuit. Comment quelqu’un
d’aussi inexpérimentée, innocente, rebelle et pourtant timide peut elle être si
captivante ? Comment à t’elle pu me séduire en seulement quelques
semaines. Je secoue la tête comme pour l’évacuer de mes pensées. En arrivant à
l’hôtel Taylor et moi sortons de la voiture, il tend les clés au voiturier.
Nous montons directement dans ma suite.
Nous consultons le planning de demain. Nous retournerons à Seattle
après une semaine passée à Portland.
Il va falloir que j’organise une journée sans Anastasia samedi
prochain.
Du coup j’insiste auprès de Taylor pour que ce satané téléphone
soit livré, même s’il doit l’inventer il faut qu’elle le reçoive. Il part dans
sa suite qui jouxte la mienne et j’ouvre une bouteille de vin. Je me sers un
verre et je vais m’asseoir devant mon portable pour écrire un mail à Anastasia
et prendre connaissance des messages arrivés pendant mon absence.
Il y a un message de ma
sœur, Mia qui m’indique l’heure de son arrivée demain. Je lui confirme que je
viendrai la récupérer puis j’écris un mail à Anastasia :
_____________________________________________
De: Christian Grey
Objet:
Toi
Date: 26 Mai 2011 23:15
À: Anastasia Steele
Chère Miss Steele,
Vous êtes tout simplement exquise. Vous êtes la femme la
plus belle, intelligente, spirituelle et courageuse que j’aie rencontrée.
Prends un Advil- c‘est un ordre. Et ne reconduis plus jamais ta coccinelle. Je
le saurai.
Christian Grey PDG,
Grey Enterprises Holdings Inc. _____________________________________________
D’un côté je voudrais qu’elle aille se coucher parce qu’elle
travaille demain, mais d’un autre côté j’ai envie qu’elle me réponde, comme ça
je saurais qu’elle est chez elle dans son petit appartement, seule, et pas en
train de traîner je ne sais où avec je ne sais qui. J’ai conscience que c’est complètement con mais je ne peux
pas m’en empêcher.
Ma boite mail sonne annonçant sa réponse ¼ d’heure plus tard. Je
suis angoissé comme un gamin qui attend un mot de son premier flirt.
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De: Anastasia Steele
Objet: Flatterie
Date: 26 Mai 2011 23:21
À: Christian Grey
Cher
Monsieur Grey,
La flatterie ne vous mènera nulle part, mais comme vous
avez déjà été partout ça ne sert plus à rien de le dire. Il faudra bien que je
conduise ma coccinelle jusqu’à un garage pour la vendre - en conséquence, je ne
puis donner une suite favorable à votre remarque complètement sotte au
demeurant. Entre l’Advil et le vin rouge je préfère le vin.
Ana
PS:
La canne est une limite à ne pas franchir pour moi
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Je suis dépité par sa
réponse. Pourquoi n’est-elle pas fichue d’accepter un compliment ? A t’elle une
si piètre opinion d’elle-même ? Qu’est-ce qu’elle fait encore debout? Elle doit
se coucher, elle a besoin d’une nuit complète de sommeil. Je me dépêche de
taper une réponse.
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De: Christian Grey
Objet:
Les femmes
énervantes qui ne savent pas accepter un compliment
Date: 26 Mai 2011 23:27
À: Anastasia Steele
Chère
Mademoiselle Steele,
Je ne vous flatte pas. Je ne faisais qu’exprimer ce que je
pense de vous. Vous devriez vous coucher.
J’accepte votre ajout aux limites à ne pas franchir. Ne buvez pas trop.
Taylor s’occupera de votre voiture et en obtiendra un bon prix.
Christian Grey
PDG, Grey Enterprises Holdings Inc.
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Je soupire et j’envoie le
mail. Sa réponse est instantanée, cette fois ci c’est exaspérant. A quoi joue
t’elle ?
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De: Anastasia Steele
Objet:
Taylor – Est-il
l‘homme de la situation?
Date: 26 Mai 2011 23:39
À: Christian Grey
Cher
Monsieur,
Je trouve étrange que vous laissiez votre bras droit
prendre le risque de conduire ma voiture, mais pas une femme que vous baisez de
temps en temps. Comment puis-je être sûre que Taylor obtiendra le meilleur prix
pour ladite voiture ? Par le passé, c’est-à-dire avant de vous connaître, j’ai
remporté des négociations serrées.
Ana
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Ce message me rend furieux,
et je suis prêt à prendre ma bagnole pour me rendre chez elle et lui rendre la
monnaie de sa pièce. J’ai conscience qu’elle a bu trop de champagne et ensuite
du vin rouge pour apaiser son cul douloureux. C’est la seule raison pour
laquelle je ne bouge pas de l’hôtel. Je lui écris une réponse séance tenante. _____________________________________________
De: Christian Grey
Objet:
Attention!
Date: 26 Mai2011 23:43
À: Anastasia Steele
Chère
Mademoiselle Steele,
Je suppose que c’est le VIN ROUGE qui parle et le fait que
vous ayez eu une longue journée.
Toutefois, je suis tenté de revenir pour m’assurer que vous ne pourrez pas vous
asseoir pendant une semaine au lieu d’une soirée. Taylor est un ancien
militaire qui peut conduire n’importe quel véhicule aussi bien une moto qu’un
tank Sherman. Votre voiture ne présente donc aucun risque pour lui. Par
ailleurs, je vous prie de ne pas vous considérer comme une femme que je baise
de temps en temps parce que cela me rend FURIEUX et vous ne m’aimeriez pas
lorsque je suis en colère.
Christian Grey PDG, Grey Enterprises Holdings Inc.
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Je suis toujours furibard
quand sa réponse arrive, mon cœur bondit dans ma poitrine en lisant ce qu’elle
a écrit. Mes craintes étaient fondées.
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De: Anastasia Steele
Objet:
Attention
vous-même
Date: 26 Mai 2011 23:57
À: Christian Grey
Cher
Monsieur Grey,
Je ne
suis pas sûre de vous aimer de toute façon, surtout en ce moment.
Mademoiselle.
Steele
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Quoi ? Elle ne m’aime pas ?
Pourquoi elle ne m’aime pas? Je tape une réponse.
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De: Christian Grey
Objet:
Attention
vous-même
Date: 27 Mai 2011 00:02
À: Anastasia Steele
Pourquoi
tu ne m’aimes pas?
Christian Grey PDG, Grey Enterprises Holdings Inc.
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J’attends sa réponse avec angoisse. Je regarde passer les minutes
et les secondes sur le radio réveil. Ma boite mail sonne.
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De: Anastasia Steele
Objet:
Attention
vous-même
Date: 27 Mai 2011 00:09
À: Christian Grey
Parce que
tu ne restes jamais avec moi.
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Je regarde fixement l’écran pendant une minute. Je l’ai chamboulé !
Elle a finit par cracher ce qui la tracassait. Je savais que quelque chose
n’allait pas. J’en avais le pressentiment, et malgré ça je suis parti. Mais elle ne voulait rien
dire. Elle a dit qu’elle allait bien ! A t’elle tellement peur de moi pour ne
pas oser exprimer ce qu’elle ressent ? Sauf quand elle est ivre et qu’elle
correspond par mails ! J’ai besoin qu’elle communique clairement et honnêtement
avec moi.
Je m’étais changé pour me coucher mais je me rhabille aussi sec,
j’enfile ma veste à rayures et je prends les clés de la voiture. J’envoie un
texto à Taylor pour le prévenir que je
file chez Miss Steele et que je passerai la nuit là bas.
Je conduis en pensant à elle, mon esprit est troublé je me fais du
souci pour Ana. Je me gare et me propulse hors de la voiture. Je remonte
l’allée de pierres jusqu’à son immeuble et monte les marches deux par deux. Je frappe fermement à la porte,
une succession de coups rapides.
You're Always on My Mind - Michael Buble
C’est Kate, la colocataire trancheuse de couilles qui ouvre la
porte. En me voyant son visage se décompose et elle m’agresse prête à
m’exploser la gueule. « C ‘est quoi ce bordel ? Qu’est-ce que vous
foutez là ?
« Je viens voir Anastasia. »
« Vous ne pouvez pas la voir ! »
Mon cœur s’emballe. Anastasia refuse t’elle de me voir ? A-t-elle
changé d’avis ? Est-ce qu’elle pense que
notre relation est nuisible pour elle ?
« Pourquoi ne puis-je pas la voir? »
« Bordel de merde qu’est-ce que vous lui avez encore
fait? »
« Que voulez vous dire ? »
« Depuis qu’elle vous connait elle pleure tout le
temps. »
Ca me brise le cœur. Je ne veux pas qu’Anastasia pleure. Je suis
terrorisé qu’elle me file entre les doigts parce qu’elle ne communique pas avec
moi et parce que je suis trop dépravé et trop dur avec elle. Il faut que je la
voie !
« Kate ne m’obligez pas à entrer par la force. » dis-je
fermement en la fusillant du regard. « Je dois entrer et savoir ce qui ne
va pas. » Je pousse la porte et j’entre.
« Vous ne pouvez pas entrer ici ! » Elle crie en me
suivant.
Je traverse le salon comme un dingue et je fonce vers la chambre
d’Anastasia. J’allume le plafonnier et je la découvre pleurant à chaudes larmes
dans son oreiller. Elle se retourne et cligne des yeux J’ai juste eu le temps
d’apercevoir ses yeux rouges de larmes !
« Mon Dieu Ana. » Je referme la lumière et je me rue à
côté d’elle.
« Qu’est-ce que tu fais là? » bredouille t’elle en
sanglotant. Elle ne peut pas s’arrêter de pleurer. J’allume la lampe de chevet.
Elle cligne à nouveau des yeux, éblouit
par la lumière. Katherine se pointe et se tient dans l’encadrement de la porte.
« Est-ce que tu veux que je vire ce trou du cul ? »
demande t’elle à Anastasia en irradiant une hostilité thermo nucléaire.
Je fronce les sourcils. Je connais peu de gens qui parlent de moi
en ces termes, et carrément personne qui me le fiche en pleine gueule même s’il
est vrai, et j‘en conviens, que je suis un connard.
Son hostilité farouche laisse entendre que j’ai fait quelque chose
d’horrible à Anastasia, mais je ne sais pas quoi. Ana lui fait non de la tête
et la coloc lève les yeux au ciel.
« Tu appelles si tu as besoin de moi. » lui dit-elle
gentiment, puis elle se tourne vers moi le regard mauvais et crache
« Grey, je vous ai à l’œil ! » elle pointe son index impeccablement
manucuré dans ma direction. Puis elle part en laissant la porte entre baillée.
Je suis bouleversé car j’ai manifestement fait du mal à quelqu’un qui compte
pour moi et je n’ai pas la moindre idée de ce que ça peut être ! Je baisse les
yeux vers Anastasia, le regard grave, le visage livide.
Je fouille dans la poche intérieure de ma veste à la recherche de
mon mouchoir que je lui tends.
« Qu’est-ce qui se passe? »
« Qu’est-ce que tu fais là? » demande t’elle en ignorant
ma question. Les larmes cessent de couler mais elle est si bouleversée que son
corps est pris de tremblements. Je suis ravagé de la voir comme ça et curieux
de savoir ce que j’ai bien pu faire et comment me faire pardonner.
« Je dois veiller à ton bien être, ça fait partie de mon
rôle. Tu as dit que tu voulais que je reste alors je suis là. Et je te trouve
dans cet état. » Je plisse les yeux complètement abasourdi.
« Je suis sûr que c’est de ma faute mais je ne sais pas
pourquoi. Est ce parce que je t’ai frappé ? »
Elle se redresse dans son lit. Elle grimace ce qui ne m’échappe
pas. Elle s’assied face à moi.
« As-tu pris de l’Advil ? » Elle fait non de la tête.
Fera- t’elle un jour ce que je lui demande ? Je me lève et pars lui chercher de
quoi calmer la douleur.
Kate est occupée à finir ses cartons dans le salon et je lui
demande des comprimés pour Anastasia. Elle me regarde en plissant les yeux. Si
un regard pouvait tuer je serais déjà mort.
« Il y en a dans l’armoire de la salle de bain » me
dit-elle puis sans me quitter du regard elle ajoute: « Souvenez vous
de ma menace Grey.. Vous feriez bien de vous tenir à carreau ! »
« Je m’en souviendrai. » dis-je en remplissant une tasse
d’eau, je vais chercher deux Advil et je retourne dans la chambre.
« Prends ça. » dis-je avec fermeté puis je vais
m’asseoir discrètement au bout du lit comme si je ne voulais pas la déranger.
Elle avale les deux comprimés.
« Parle- moi. » Il faut qu‘elle s’exprime pour mettre
fin à mon angoisse.
« Tu as dit que tu allais bien. Je ne t’aurais jamais laissé
si j’avais su que tu te mettrais dans un état pareil. » Dis-je en la
regardant dans les yeux cherchant à y lire les raisons de son état. Elle fixe
ses mains. Qu’est-ce qui ne va pas ?
Elle ne répond pas.
« Donc quand tu as dit que ça allait, ça n’allait pas »
Il semble que je viens d’enfoncer le clou car elle rougit violemment.
« Je pensais que ça allait. » elle a chuchoté sans
cesser de regarder ses mains.
« Anastasia tu ne dois pas me dire ce que tu crois que j’ai
envie d’entendre. Ce n’est pas très honnête. » Je la gronde un peu.
Toutes les relations sont basées sur la confiance et
particulièrement une relation comme la nôtre. Sinon ça ne marchera pas.
« Comment puis-je croire tout ce que tu m’as dit? »
Elle se décide à relever son museau perdu au milieu de sa cascade
de cheveux châtains. Je la regarde l’œil sombre. Frustration, inquiétude, la
voir dans cet état fait grimper mon anxiété et je passe mes deux mains dans mes
cheveux.
« Tu t’es sentie comment pendant que je te donnais la fessée
? Et après ? »
« Je n’ai pas aimé cela. Je préférerais que tu ne recommences
pas. » Dit-elle d’une voix douce.
« Tu n’étais pas censée aimer cela. »
« Et toi pourquoi aimes tu ça ? »
Sa question me prend de court. C’est en partie à cause du monstre
qui dort en moi et qui se réjouit de la voir dans cet état, ça me prouve que
j’exerce un contrôle total sur elle, et ça satisfait un besoin en moi, ça
m’excite.
« Tu veux vraiment le savoir? » Elle n’aimera pas ce que
je vais dire.
« Crois moi je trouve ça fascinant. » dit-elle avec
sarcasme.
Je plisse les yeux : « Attention ! » Elle blêmit.
« Est-ce que tu vas encore me frapper? »
« Non, pas ce soir. » Je ne veux pas lui faire de mal… Pas
maintenant.
« Alors ? »
« J’aime la sensation de contrôle que ça me procure
Anastasia. Je veux que tu te comportes d’une certaine manière et si tu ne le
fais pas je te punirai et tu apprendras à te comporter comme je le désire. Je
prends du plaisir à te punir. J’avais envie de te donner la fessée depuis le
jour où tu m’as demandé si j’étais gay. » Elle rougit. Je me souviens
combien elle était gênée après avoir posé cette question en réalisant ce que sa
colocataire avait écrit.
« Donc tu ne m’aimes pas comme je suis. » dit-elle
tristement. Ce n’est pas vrai ! Je l’aime comme elle est. En réalité elle est
une bouffée d’oxygène dans ma putain de vie. Je la regarde fixement, à nouveau
désorienté. « Je
trouve que tu es très bien comme tu es. » Je suis sincère.
You're in my Heart by Rod Stewart
« Alors pourquoi essaies-tu de me changer? »
« Je ne veux pas de te changer. J’aimerais que tu sois
courtoise, que tu respectes mes règles et que tu cesses de me défier. C’est
pourtant simple. »
« Mais tu aimes me punir ? »
« Oui, en effet. »
« C’est ça que je ne comprends pas. »
Je soupire et passe mes deux mains dans mes cheveux complètement
exaspéré.
« Je suis fait comme ça Anastasia. J’ai besoin de te
contrôler. J’ai besoin que tu te comportes d’une certaine façon. J’aime
regarder ta peau diaphane rosir et s‘échauffer sous mes mains. Ca m’excite. »
Elle écarquille les yeux. Son regard exprime autant la peur que la
réticence.
« Donc ce n’est pas pour me faire mal ? » Je déglutie.
En fait ça a beaucoup à voir avec cela. Ca satisfait mon besoin de lui faire du
mal.
« C’est un peu pour voir si tu supportes mais pas uniquement.
C’est le fait que tu sois à moi, que je puisse faire de toi ce que bon me
semble, te contrôler complètement. Ca m’excite. Ca m’excite beaucoup. Ecoute,
je ne m’explique pas très bien… Je n’ai jamais eu à le faire. Je n’y ai jamais
réfléchi. J’ai toujours fréquenté des gens comme moi. » Je hausse les
épaules en m’excusant presque.
« Tu n’as toujours pas répondu à ma question. Qu’as-tu
ressenti après la fessée ? »
« De la confusion. »
« Ca t’a excité sexuellement Anastasia. » Je ferme les
yeux en y repensant et je sens ma libido se réveiller. Quand je rouvre les
yeux, je la regarde passionnément. Ca lui fait quelque chose, je la sens
réceptive. Elle aussi aime ça.
Le désir est palpable entre nous, ses yeux sont fixés dans les miens
exprimant à la fois désir et passion.
« Ne me regarde pas comme ça. » dis-je. Elle fronce les
sourcils.
« Je n’ai plus de préservatifs Anastasia et tu sais que tu es
bouleversée. Contrairement à ce que pense ta coloc, je ne suis pas un monstre
atteint de priapisme. Donc tu as éprouvé de la confusion ? » Elle se
tortille sous l’intensité de mon regard.
« Tu n’as aucun mal à être honnête avec moi par écrit. Tes
mails expriment toujours exactement ce que tu ressens. Pourquoi ne peux-tu
faire de même quand on discute ? Est-ce que je t’intimide autant que ça
? »
Elle fixe un angle de la chambre. Sans me regarder elle murmure:
« Je suis sous le charme Christian. Tu m’éblouis complètement. J’ai
l’impression d’être Icare et de voler trop près du soleil. »
J’ai la gorge nouée par sa réponse. « Et bien je pense que ton
analyse est de traviole, parce que c’est l’inverse. »
« Comment ça? »
« Oh Anastasia c’est toi qui m’a ensorcelé corps et âme.
N’est-ce pas évident? » Je soupire avant d’ajouter :
« Tu n’as toujours pas répondu à ma question. Ecris- moi un
mail s’il te plait. Mais maintenant il faut vraiment que je dorme. Puis je
rester? »
« As-tu envie de rester? » Elle pose la question pleine
d’espoir.
Je me contente de répondre : «Tu voulais que je reste. » Même
si je sais quelle est la réelle signification de sa question. La réponse est
oui, j’ai envie de rester. En fait il n’y à pas d’autre endroit sur terre ou
j’aimerais être plus que dans la minuscule chambre de ce petit appartement
qu’elle partage avec sa trancheuse de couilles de colocataire.
« Tu n’as pas répondu à ma question. » Elle insiste.
Je marmonne nerveusement : « Je t’enverrai un mail. » Je
me lève et retire de mes poches mon blackberry, mes clés, mon portefeuille et
de la monnaie. J’ôte ma montre, mes
chaussures, mes chaussettes et mon jean que je pose sur une chaise. Je me
dirige de l’autre côté du lit et me glisse à côté d’Anastasia. C‘est l‘endroit
que je préfère.
« Allonge- toi. »
Tout en me regardant, elle se glisse doucement sous la couverture
en grimaçant. Elle est commotionnée mais visiblement heureuse que je sois dans
son lit et que je reste avec elle. Comment puis-je lui échapper? Ne voit-elle
donc pas que je suis accro ? Je me tiens sur un coude et je la regarde.
« Si tu veux pleurer fais le devant moi. S’il te plait. J’ai
besoin de savoir. » Ainsi je pourrai la consoler.
« Tu veux que je pleure ? » demande t’elle interloquée.
« Pas spécialement. Je veux juste savoir ce que tu ressens.
Je ne veux pas que tu me files entre les doigts. Ferme la lumière. Il est tard
et nous travaillons tous les deux demain. »
Elle éteint la lampe de chevet et s’allonge sur le dos.
« Allonge- toi sur le côté en me tournant le dos. »
Doucement je me rapproche, l’enlace et l’attire contre moi. La sensation est exquise.
Elle est à moi. Je
chuchote: « Dors bébé. » J’inspire profondément pour inhaler son
parfum délicieux. Puis nous sombrons tous les deux dans un sommeil paisible.
Lullaby - Dixie Chix
2 comments:
Merci pr ce chapitre, même si c'est un passage que je n'apprécie pas trop ds le roman, lorsque Christian "frappe/punit" Ana... Mais bon, cela n'enlève rien à l'écriture et à l'histoire ;-)
A vendredi prochain ;-)
Julie
http://lejardindelapetitelune.blogspot.com
coucou Julie,
Je suis bien d'accord avec toi et je pense que personne n'apprécie vraiment ces passages. Ceci dit ils font partie intégrante du livre. Sans le côté désaxé de Christian l'histoire ne serait qu'une bluette de plus.
Je file sur ton blog
A vendredi !
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