ELLE A PRIS MON CŒUR, ELLE A PRIS MON AME
Traduit par: Cécile Neveur
Edité par: Cécile Neveur
Une fois
tous deux descendus de notre extase, Anastasia ouvre les yeux et me fixe avec
une expression insondable.
Heaven by Louis Armstrong and Ella Fitzgerald
Mon expression en retour est douce et tendre. Je lui
caresse le nez, en étant sûr de retenir mon poids avec mes coudes pendant que
je tiens ses mains de chaque côté de sa tête. De cette manière, je contrôle la
situation et même si je désire plus que tout qu’elle me touche, je ne peux
toujours pas supporter l’idée qu’elle le fasse. Je lui donne un doux baiser sur
les lèvres et doucement me retire d’elle.
C’est
l’endroit où je veux tout le temps être, et la partie qui m’a manqué de toute
la semaine. L’amour, la connexion, le désir, l’unité et l’unicité de chacun
d’eux.
« Ca
m’a manqué » dis-je dans un murmure.
« Moi
aussi » confesse-t-elle en retour. Je ne peux imaginer quelqu’un d’autre avec
elle, la tenant, lui donnant ce que je veux lui donner, la baisant,
l’embrassant…. Rien que d’y penser ça me rend fou. J’attrape son menton et
l’embrasse de manière profonde ; un baiser passionné et suppliant, lui
demandant d’être mienne et seulement mienne. Lui demandant de ne pas me quitter
de nouveau. Elle me rend la pareille et reste sans souffle après notre baiser.
«
Ne me quittes plus jamais », je l’implore, la suppliant avec mes yeux et
mon visage teinté de sérieux.
« D’accord »
murmure-t-elle tout en me souriant. Je regarde son visage et voyant qu’elle est
sérieuse, je souri en retour avec soulagement, gaité et une joie juvénile.
« Merci pour l’iPad » dit-elle.
« Vraiment,
de rien, Anastasia »
« Quelle
est ta chanson préférée dedans ? » me demande-t-elle.
« Hmmm,
ça serait me devoiler » dis-je en souriant. Je pense que quelqu’unes
d’entre elles sont mes préférées parce qu’elles représentent des souvenirs d’Anastasia
et moi. Ca serait dur d’en choisir une en particulier. Mais « Possession »
et « Every breath you take » seraient en haut de la liste.
(Possession by Sarah McLachlan)
« Vas
me faire à manger, femme. Je suis affamé » dis-je, me levant soudainement
et emportant Anastasia avec moi.
« Femme ? »
demande-t-elle niaisement.
« Femme.
Nourriture, maintenant, s’il te plaît » dis-je comme un homme du
Moyen-âge.
« Demandé
si gentiment, monsieur, je m’y mets tout de suite. »
Elle se
rue hors du lit et sur le chemin, son oreiller tombe révélant le ballon
hélicoptère Charlie Tango dégonflé. Je l’attrape et le tiens dans mes mains en
fixant Anastasia, perplexe sur cette découverte. C’est le ballon que j’ai envoyé
avec le Bollinger lorsque, elle et sa colocataire Kate, ont emménagé ici. Elle
a gardé ce ballon tout ce temps ?
«
C’est mon ballon » dit-elle avec un ton rappelant avec force qu’elle en
était la propriétaire. Elle attrape son peignoir et l’enroule autour d’elle.
« Dans
ton lit ? » Je demande dans un murmure.
« Oui »,
répondit elle en rougissant. « Ca
m’a tenu compagnie ».
« Chanceux
ce Charlie Tango », dis-je surpris.
« Mon
ballon », dit-elle. Elle tourna les talons pour se diriger vers la
cuisine.
Cette
simple déclaration me fait réaliser qu’elle m’aime vraiment et que je lui ai
manqué tout ce temps. Ca n’était pas que moi ! Mes sentiments sont
réciproques et Anastasia Steele m’aime tellement qu’elle a gardé sous son
oreiller un simple ballon qui représente cependant quelque chose entre nous.
Elle l’a gardé prêt d’elle, prêt de son corps, prêt de son âme ! Elle
m’aime ! Cette prise de conscience m’égaie et un large sourire illumine
mon visage.
********
Quand le
repas est finalement prêt, Anastasia et moi nous asseyons sur le tapis Persan
sur le sol et mangeons du poulet sauté et des nouilles dans ses bols blancs
chinois avec des baguettes et du Pinot Grigio. Je m’adosse au canapé et étendant
mes jambes face à moi. Je porte un jean et un t shirt. Mon iPod est allumé et le
Buena Vista Social Club chante « Besame mucho » Vraiment approprié…
‘Embrasse-moi beaucoup’ Je la regarde avec amour tandis que je
lui mime les paroles avec ma bouche.
Bésame Mucho - Buena Vista Social Club
Bésame, bésame mucho
Como si fuera esta noche La última vez
Bésame, bésame mucho
Que tengo miedo a tenerte Y perderte otra vez
Bésame, bésame mucho
Como si fuera esta noche La última vez
Bésame, bésame mucho
Que tengo miedo a tenerte Y perderte otra vez
Quiero tenerte muy cerca
Mirarme en tus ojos Verte junto a mi Piensa que tal vez mañana Yo ya estaré lejos Muy lejos de ti
Bésame, bésame mucho
Como si fuera esta noche La última vez
Bésame, bésame mucho
Que tengo miedo a tenerte Y perderte otra vez
Quiero tenerte muy cerca
Mirarme en tus ojos Verte junto a mi Piensa que tal vez mañana Yo ya estaré lejos Muy lejos de ti
Bésame, bésame mucho
Como si fuera esta noche La última vez
Bésame, bésame mucho
Que tengo miedo a tenerte Y perderte otra vez |
Kiss me, kiss me a lot
As if tonight were The last time
Kiss me, kiss me a lot
For I am afraid of having you And losing you all over again.
Kiss me, kiss me a lot
As if tonight were The last time
Kiss me, kiss me a lot
For I am afraid of having you And losing you all over again.
I want to have you close to me
To see myself in your eyes To see you next to me Think that perhaps tomorrow I will be far So far away from you
Kiss me, kiss me a lot
As if tonight were The last time
Kiss me, kiss me a lot
For I am afraid of having you And losing you all over again.
I want to have you close to me
To see myself in your eyes To see you next to me Think that perhaps tomorrow I will be far So far away from you
Kiss me, kiss me a lot
As if tonight were The last time
Kiss me, kiss me a lot
For I am afraid of having you And losing you all over again. |
« C’est bon » lançais-je élogieusement à
propos du repas, étant donné que c’est Anastasia qui l’a fait pour nous… pour
moi. Elle sourit alors qu’elle s’assoie jambe croisée à côté de moi, mangeant enfin de bon cœur et je remarque
qu’elle admire mes pieds nus.
« En général, je fais la cuisine. Kate n’est pas
une bonne cuisinière » commente-elle.
« Est-ce ta mère qui t’as appris à faire »
je lui demande.
« Pas vraiment », pouffe-t-elle. « Au
moment où je me suis décidée à apprendre, ma mère vivait avec son mari numéro 3
à Mansfield au Texas. Et Ray, eh bien, il aurait vécu de toasts et de plats à
emporter, si je n’avais pas été là » dit-elle. Ce commentaire me surprend.
J’aurai pensé qu’elle était restée avec sa mère. Je la fixe et demande
« Tu n’es pas restée avec ta mère au Texas ? »
« Non, Steve, son mari et moi, ne nous entendions
pas vraiment bien. Et Ray me manquait. Son mariage avec Steve n’a pas duré
longtemps. Elle est revenue à la raison, je pense. Elle ne parle jamais de
lui » ajoute-t-elle calmement. Je me demande ce qui n’allait pas, qu’est
ce que son beau-père a pu lui faire pour qu’elle ne l’aime pas à ce point.
« Donc tu es revenue à Washington pour vivre avec
ton beau-père »
« Oui » confirme-t-elle « Il semble que
tu te sois occupée de lui » dis-je doucement. C’est une fille attentionnée
et aidante.
« Je suppose » dit-elle en haussant les
épaules.
« Tu as l’habitude de t’occuper des autres »
conclu ai-je. Elle lève les yeux vers moi et remarque la pensée cachée dans ma
voix.
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
demande-t-elle surprise par mon expression méfiante.
Je la fixe. Elle a pris soin des autres toute sa jeune
vie. Elle n’a jamais appris ce que voulais dire être prise en charge. Je
réalise que c’est pour ça qu’elle appréhende que j’essaie de prendre soin d’elle.
Ce n’est pas quelque chose dont elle à l’habitude.
« Je veux prendre soin de toi, » dis-je avec
tout mon amour et ma passion même si j’essaie de le cacher.
Sa respiration augmente, ses lèvres s’entrouvent alors
qu’elle me fixe. « J’ai remarqué », murmure-t-elle. « Tu le fais
simplement d’une façon bizarre », ajoute-t-elle avec un petit sourire sur
son visage.
Je plisse du front. « C’est le seul moyen que je
connaisse » dis-je calmement. Et ça ne changera pas. Nous avons tous les
deux notre avis. Elle n’a pas l’habitude qu’on prenne soin d’elle, mais encore
une fois, ça ne signifie pas que je ne dois pas prendre soin d’elle peu importe
qu’elle trouve ma façon de faire étrange. Mon but final est de la protéger, de
bien prendre soin d’elle et de l’aimer
« Je suis toujours furieuse après toi d’avoir
acheté SIP » commente-t-elle.
Je souris. « Je sais, mais toi, même furieuse,
bébé, ne pourrais pas m’arrêter ». Je trouverai un moyen de m’en
accomoder. Si tu me connais assez bien, tu sais que je ferais tout ce qui est
en mon pouvoir pour te garder saine et sauve.
« Qu’est ce que je vais dire à mes collègues, à
Jack ? »
J’ai le sang qui bout rien qu’à entendre son nom
sachant ce que je sais sur lui. Je plisse mes yeux sur elle. « Cet enculé
ferait mieux de faire attention, » dis-je en serrant les dents.
« Christian » me réprimande-t-elle. «C’est
mon patron ».
Pas si je le voulais. Mais je ne dis rien. Je pince
fort mes lèvres.
«Ne leur dis pas », dis-je.
«Ne leur dis pas quoi ? » demande-t-elle.
« Que j’ai acheté la société. L’accord a été
signé hier. La nouvelle est sous embargo pendant quatre semaines pendant que la
direction de SIP procède à quelques changements. »
« Oh… Vais-je perdre mon
emploi ? » Demande-t-elle alarmée. Pas tant que je possèderai la
compagnie.
« J’en doute sincèrement » dis-je ironiquement,
essayant ne pas sourire. La compagnie est mienne pour faire ce que je veux.
Personne n’aurai l’audace de virer ma petite amie si il ou elle veut garder son
emploi ! Elle fronce les sourcils.
« Si je quitte cet emploi et en trouve un autre,
achèterais-tu cette compagnie, aussi ? » demande-elle. Quoi ?
A-t-elle l’intention de partir parce que j’ai acheté SIP ?
Brutalement mon expression changea : « Tu ne
penses pas à quitter ton travail, n’est pas ? » demandais je d’un air
méfiant.
« Probablement. Je ne suis pas sûre que tu me
donnes vraiment le choix. »
Très bien. Tu veux la jouer comme ça.
« Oui, j’acheterai cette compagnie aussi »
dis-je catégoriquement. Qu’est ce qui est si dur à comprendre pour elle ?
Je serai sans mesure pour la garder saine et sauve. C’est ma copine ! Ma
femme. Tout autour de moi, corps et âme, est à elle… Elle fronce les
sourcils.
« Ne penses-tu pas être un peu trop
surprotecteur »
« Oui. Je suis completement conscient de ce à
quoi ça ressemble » dis-je.
« Appeler le doc Flynn, » murmure-t-elle
pour elle-même.
Tu ne veux pas jouer à ça avec moi, Anastasia. Tu
perdras. Je pose mon bol vide parterre et la fixe impassible. Elle soupire,
laissant tomber. Elle se lève et attrape mon bol.
« Aimerais-tu du dessert ? »
demande-t-elle.
« Voilà du sérieux! » Dis-je, lui adressant
un sourire lascif.
« Pas moi, » me réprimande-t-elle.
« Nous avons de la glace. A la vanille, » dit-elle en ricanant car
ayant réalisé le double sens de sa proposition.
« Vraiment ? » dis-je alors que mon sourire
s’agrandit. «Je pense que nous pouvons faire quelque chose avec ça, »
dis-je en me levant.
« Puis-je rester ? » je lui demande.
« Qu’est ce que tu veux dire ? »
« Cette nuit. »
« Je pensais que c’était le cas, » dit-elle
en rangeant. Cette pensée me rend heureux.
« Super. Où est la glace ? »
« Dans le micro-onde, » dit-elle en souriant
délicieusement. Sarcastique, Melle Steele ? Je penche ma tête de côté et
soupire en secouant ma tête. « Le sarcasme est une bassesse de
l’esprit, Melle Steele, » dis-je les yeux brillants.
« Je pourrais te mettre une fessée, » dis-je
de manière machiavélique. Elle met les bols dans l’évier et se tourne vers moi.
« Est-ce que tu as ces boules argentées ? »
Mes yeux se plissent. Je tapote mon torse, mon ventre et mes poches de
jeans. « C’est drôle, je n’ai pas un jeu de rechange sur moi. Pas
besoin d’elles au bureau, » je réponds.
« Je suis heureuse de l’entendre, Mr Grey, et je
pensais que tu avais dit que le sarcasme était une bassesse de l’esprit »
réplique-t-elle.
« Eh bien, Anastasia, ma nouvelle devise est ‘ce
que tu ne peux vaincre, embrasse-le ‘. »
Elle reste bouche bée devant ma réponse et sourit à ma
réaction. Je me retourne et ouvre le congélateur et sort le pot de glace à la
vanille Ben & Jerry’s.
« Ca ira très bien », dis-je regardant ma
superbe petite amie avec un regard noir. « Ben & Jerry’s & Anastasia »,
ajoutais je, énonçant chaque mot et chaque syllabe avec lenteur, afin de lui
donner le ton sur mes intentions.
L’expression lascive sur mon visage rend Anastasia
bouche béé. J’ouvre son tiroir à couverts et attrape une cuillère. Quand je la regarde
de nouveau, mes yeux sont mi-clos, lourds de désir pour Anastasia ; et ma
langue carresse mes dents du haut. Anastasia semble vicieuse, excitée et désireuse.
(I’ll Make Love to You by Boyz 2 Men)
« J’espère que tu as chaud » je murmure.
« Je vais te refraîchir avec ça. Viens, » dis-je en lui tendant la
main dans laquelle elle place la sienne.
Quand nous arrivons dans la chambre, je pose le pot de
glace sur la table de chevet, enlève la couette et empile les oreillers sur le
sol.
« Tu as des draps de rechange, n’est ce
pas ? » dis-je sachant que ceux-là vont être collants quand j’en
aurai fini avec elle. Elle hoche la tête avec fascination. J’attrape Charlie
Tango.
« Ne joue pas avec mon ballon, » me prévient-elle.
Sa réaction me fait sourire.
« Je n’oserai pas bébé, mais je veux jouer avec
toi et ses draps, » dis-je alors qu’elle convulse à cette déclaration.
« Je veux t’attacher »
« D’accord » murmure-t-elle
« Juste tes mains. Attachées au lit. Je te veux
immobile. »
« D’accord », murmure-t-elle de nouveau,
incapable de dire autre chose. Mon corps est entièrement fixé sur Anastasia et
je n’ai rien d’autre que du désir pour elle. Je la rejoins sans la quitter des
yeux.
« Nous utiliserons ceci, » dis-je
montrant la ceinture de sa robe de
chambre et avec une lenteur délicieuse et provocante, je défais le nœud et la
libère gentiment. Alors que ça robe s’ouvre, Anastasia reste gélée sous mon
regard étouffant. Sans la quitter des yeux, j’enlève sa robe de ses épaules. Je
fais tomber cette dernière à ses pieds et elle reste devant moi superbement nue.
Mon souffle accroche sa beauté. Ma main se tend et je caresse son visage avec
le dos de mes doigts, geste auquel elle répond en fermant les yeux perdue dans
le désir. Je me penche et embrasse ses lèvres brièvement.
« Allonge-toi sur le lit, » je murmure alors que mes yeux
noircissent d’un désir brûlant pour elle.
Elle fait exactement ce que je lui demande ; s’allonge sur le dos dans
une obscurité relative. La seule lumière dans cette chambre est celle de la
table de chevet brillant faiblement. Je reste à côté du lit fixant la beauté de
ma petite amie incapable de casser cette connexion.
« Je pourrai te regarder tout la journée Anastasia, » dis-je
sincèrement alors que je grimpe sur le lit et me place à califourchon sur ma
femme.
« Mains au-dessus de ta tête » j’ordonne.
Elle s’excute immédiatement et j’attache la ceinture de sa robe autour de
son poignet gauche et la passe dans les barres métalliques de sa tête de lit.
Puis je l’attache à son bras droit d’une manière ferme.
Quand elle est complètement attachée, elle me fixe et je me relaxe
totalement sachant qu’elle ne pourra pas me toucher. De cette manière, j’ai le
contrôle. Elle me regarde avec une émotion inconnue, en quelque sorte, elle comprend.
Elle sourit.
Finalement, je
m’enlève d’elle et me baisse pour lui donner un rapide baiser sur les lèvres.
Puis, je me lève et passe mon t-shirt pas dessus ma tête et je défais mon jean
et les jette tous les deux au sol.
Je suis
également nu devant elle et elle évalue ce qu’elle a devant elle, aimant ce
qu’elle voit. Je me place au bout du lit et attrappe ses chevilles et
brusquement la tire vers le bas pour que ses bras soient tendus et qu’elle ne
puisse plus bouger, complètement à ma merci.
« C’est
mieux, » je murmure.
Finalement, je
prends le pot de glace à la vanille de Ben& Jerry’s, doucement je remonte
sur le haut du lit et chevauche ma femme une fois de plus qui est nue sous moi
exactement comme moi. Il n’y a rien entre nous. Très doucement, je soulève le
couvercle de la glace et plonge la cuillère dedans.
« Hmm…
c’est encore assez dur, » dis-je roulant mes yeux. Je prends une cuillèrée
entière de vanille et la met dans ma bouche. « Délicieux, » je
murmure, lèchant mes lèvres. « Incroyable ce que la bonne vieille glace
vanille peut avoir comme goût, » dis-je la fixant avec un sourire
narquois. « Tu en veux ? »
Elle hoche la
tête timidement. Je reprends une autre cuillèrée et lui offre, elle ouvre la
bouche mais rapidement je plonge la cuillère dans ma bouche, afin de la
taquiner.
« C’est
trop bon pour être partagé », lui souris-je méchamment.
« Hé »,
proteste-t-elle.
« Pourquoi,
Melle Steele, aimez-vous la vanille ? » je lui demande avec un double
sens.
« Oui »,
dit-elle avec force essayant de me contrer. Je ris à sa réaction de fierté.
« On essaye de se redonner du courage, n’est ce pas ? Je ne ferais
pas ça si j’étais toi, » dis-je.
« Glace »,
supplie-t-elle.
« Bien,
comme vous m’avez fait tellement plaisir aujourd’hui, Melle Steele, »
dis-je. Je lui cède finalement et lui offre une autre cuillère et la nourris
une fois de plus.
« Hmm,
bien, c’est un bon moyen de m’assurer que tu manges, » dis-je, ajoutant
« nourrie de force. Je pourrais m’habituer. »
Je prends une
autre cuillèrée et lui offre, mais cette fois-ci elle garde les lèvres fermées
secoue la tête. Je laisse la glace fondre dans la cuillère et cette dernière
tombe lentement sur sa gorge et sa
poitrine. Je plonge ma tête et très lentement lèche la glace. Elle s’illumine
de désir.
« Mmm. Ca a
même meilleur goût sur vous, Melle Steele, ».
Anastasia tire
sur ses liens et son petit lit craque sous notre poids. Ses yeux sont plein de
désir brûlant. Je prends une autre cuillère et je la laisse de nouveau fondre
en faisant goutter la glace sur sa poitrine. Avec le dos de la cuillère j’étale
les gouttes sur ses seins et ses tétons. Ses tétons se dressent et se
durcissent sous le froid de la glace.
« Froid ? »
je demande en me penchant pour lécher la glace autour de ses tétons et ses
seins. Elle est refroidie avec la glace et se réchauffe avec mes lèvres lui
donnant une sensation extraordinaire. C’est une sensation à la fois empreinte
de torture et de sensualité.
Je continue doucement mon exploration et ma délicieuse
sévice avec mes lèvres, lèchant durement, m’enfouissant, doucement alors qu’un
ruisseau de glace fondue coule le long de son corps sur son lit. Je continue de
lécher et sucer tandis qu’elle se tord sous moi, haletante.
« Tu en veux ? » dis-je et avant
qu’elle ne puisse reépondre, je plonge ma langue dans sa bouche, trouvant la
sienne et commence un delicieux assault, la faisant gémir de désir.
Au moment où elle souhaite davantage, je m’assoie et
pose une autre cuillèrée de glace au centre de son corps, autour de son ventre
et dans son nombril où je place un gros morceau de glace.
« Maintenant, tu as déjà fais ça, » dis-je
alors que mes yeux brûlent pour elle. « Tu vas devoir rester immobile ou
il y aura de la glace partout sur ton lit. » Sa respiration augmente avec
l’excitation et l’attente et je me penche pour embrasser chacun de ses seins et
sucer ses deux tétons vigoureusement puis je suis la ligne tracée par la glace,
suçant et léchant, telle une torture ô combien délicieuse.
Elle fait de son mieux pour ne pas bouger, mais, mon
toucher et mon exploration avec ma langue combiné avec le froid de la glace l’a
fait bouger et elle commence à vasciller, charmée. Je descends et commence à manger la glace de son ventre et fais tournoyer
ma langue autour de son nombril, la
rendant folle. Elle gémit fortement mais je continue mon supplice. Je mets de
la glace sur les poils de son pubis et sur clitoris. Elle pousse un cri fort empreint
de passion et de désir.
« Oh … mon
Dieu ! S’il te plaît Christian. »
« Je sais,
bébé, je sais » je souffle tandis j’active ma langue sur son sexe. Je ne
m’arrête pas et continue mon supplice, usant de magie, et elle monte de plus
haut en plus haut. Puis je glisse un doigt à l’intérieur et puis un autre et entame
des va et vient lentement.
« Juste
ici, » je murmure et je donne des coups en rythme alors que je continue
sans relâche de lécher et de sucer faisant finalement exploser Anastasia dans
un orgasme époustouflant la faisant gémir et se tordre. A ce moment là,
j’arrête mon exploration. Je survole Anastasia et déchire l’emballage du
préservatif, pincant le bout, je le roule sur toute la longueur, et puis je
m’insère à l’intérieur de ma femme d’un seul coup fort.
« Oh
oui ! » Je gémis alors que je la pénètre encore. Le reste de glace
colle entre nous et ça crée une sensation distrayante. Après quelques coups, je
sors d’Anastasia et la retourne.
« Dans ce
sens, » je murmure et je me glisse à l’intérieur d’elle rapidement, mais
cette fois, je ne commence pas mon rythme habituel tout de suite. Je me penche
et la libère des ses liens et redresse Anastasia de manière à ce qu’elle paraîsse
assise sur moi. Mes mains se déplacent vers ses seins et je les capture dans
mes paumes. Je commence par titiller ses tétons. Elle gémit avec plaisir et
jette sa tête en arrière sur mon épaule. Je fourre mon nez dans son cou, la
mordant, je fléchi mes hanches et avec une lenteur douloureuse, j’entre en elle
encore jusqu’au bout.
« Sais-tu à
quel point tu comptes pour moi ? » je souffle à son oreille.
« Non, »
dit-elle dans un halètement.
Je lui souris
et enroule mes doigts autour de sa mâchoire et de sa gorge, la serrant fort
contre moi pendant un moment. Elle sait
ce qu’elle représente pour moi ! Je lui ai montré encore et encore !
Je traverserai l’enfer pour elle, je remuerai ciel et terre pour elle. Je
mourrai pour elle.
« Si tu le
sais, je ne te laisserai plus me quitter» dis-je avec ferveur.
Elle gémit
sachant ce que je veux dire et j’augmente ma vitesse de va et vient, la
réclamant encore une fois. Ce n’est pas juste de la baise. Ce n’est pas juste
la réclamer. C’est ma déclaration d’amour pour elle, qu’elle est mienne et que
je suis sien. C’est comme si nous avions toujours appartenu l’un à l’autre, et
avec cette découverte je sais que ce sera toujours le cas. Je l’aime plus que
les mots peuvent le dire.
« Tu es à
moi, Anastasia ! »
(Your Love
is King by Sade)
« Oui, à toi », dit-elle pantelante.
« Je
prends soin de ce qui est à moi, » je siffle à travers mes dents et je lui
mords l’oreille de manière possessive.
Elle pousse un
cri.
« C’est
ça, bébé, je veux t’entendre » dis-je.
Je passe mon
bras autour de sa taille tandis que l’autre attrape sa hanche, je m’enfonce
plus fort en elle, comme s’il n’y avait pas de lendemain, la faisant crier. Ma
respiration s’accélère, saccadée comme la sienne.
A ce moment,
nous sommes tous les deux plein de sensations, intoxiqués par la présence l’un
de l’autre, faisant l’amour ; c’est complètement magique. Elle est
complètement à moi et moi complètement à elle.
« Viens,
bébé, » je grogne à travers mes dents et à ce signal, nous jouissons ensemble.
Nous sommes
tous les deux blottis l’un contre l’autre sur ses draps collants. Mon front est
contre son dos et comme d’habitude, mon nez est dans ses cheveux, inhalant
profondément son odeur.
« Ce que
j’éprouve pour toi m’effraie, » mumure-t-elle restant complétement
immobile.
C’est
exactement ce que je ressens pour elle. En sa présence, je perds la raison. Je
ne me soucie de rien d’autre, pas même de ma propre vie. Elle est tout ce à
quoi je pense, ce dont je me soucie ! Sans elle, la vie est une nuit
perpétuelle, sans lumière en vue. Pas d’espoir. Avec elle, je sens que je peux
conquérir le monde. Elle est ma plus grande force mais aussi ma plus grande
faiblesse.
« Moi
aussi, bébé, » dis-je calmement reconnaissant ma propre peur.
« Et si tu
me quittes ? » demande-t-elle avec une petite voix horrifiée.
« Je ne
vais nulle part. Je ne crois pas pouvoir me rassasier de toi, Anastasia. »
Ce n’est pas juste ça. Sa présence me détent, me recentre ; comme si
j’avais été une planète perdue, retrouvant finalement son soleil.
Elle se tourne
et me fixe. J’ai une expression grave mais sincère. Je souris et j’attrappe une
mèche et la met derrière son oreille.
« Je
n’avais rien ressenti de pareil lorsque tu m’as quitté, Anastasia. Je remuerai
ciel et terre pour éviter de nouveau ce sentiment, » je confesse
tristement et me souvenant comment ma vie s’est effondrée sous mes pieds, et
comment tout semblait sombre et que la vie était insupportable.
Elle m’embrasse
de nouveau. Avec allégresse, elle est dans mes bras et la force de son baiser
me fait lui demander « Viendrai-tu avec moi à la soirée d’été de mon père
demain ? C’est une fête annuelle de charité. J’ai promis que j’irai »
Elle sourit
mais soudainement semble très timide.
Baby I Love
Your Way by Big Mountain
« Bien
sûr, je viendrai », dit-elle, mais son visage cache un non-dit.
« Quoi ? »
« Rien »
répond-elle. Je ne l’aurai pas. C’est ma femme ! Si elle a un problème, un
souci, je suis plus que capable de le résoudre.
« Dis-moi, »
j’insiste. Autrement mon esprit va s’enflammer et je n’aime pas ce que je suis
capable d’imaginer.
« Je n’ai
rien à me mettre, » répond-elle. Oh bien. Ceci peut être résolu
facilement. Mais, me souvenant que je n’ai pas retourné ses vêtements et que je
les ai gardés sachant qu’elle déteste que je lui achète ou donne des choses, je
me sens mal à l’aise.
« Ne sois
pas fâchée, mais j’ai toujours tous les vêtements pour toi dans mon appartement.
Je suis sûr qu’il y a une ou deux robes, » dis-je.
Elle pince les
lèvres. « Tu as ça chez toi ? » marmonne-t-elle dans un ton sarcastique.
Mais elle laisse tomber et se lève.
Elle s’enfuit?
« Où
vas-tu ? »
« Prendre
une douche » répond-elle doucement.
« Oh…dans
ce cas, je peux me joindre à toi ? » Elle sourit.
« Je
pensais que tu le ferais. »
Quand nous
sortons de la douche, j’aide Anastasia à enlever le drap collant de son lit et
à en mettre un propre. Nous glissons sous le nouveau drap, sentant la bonne
odeur de linge propre. Anastasia s’étend dos à moi et je passe mon bras autour
d’elle. Elle passe son bras derrière elle pour tirer ma tête vers elle. Elle
tourne sa tête exposant son cou. Je fourre mon nez dedans et je la vois
cherchant mes lèvres. Je lui retourne son baiser mais soudain notre baiser
devient plus profond, plus intense et ne s’arrête plus. Nous sommes tous deux à
bout de souffle au moment où j’arrive à arrêter. « Mon dieu, Ana !
Qu’est ce que tu me fais ? »
« Je
pourrai dire la même chose, » répond-elle.
« Tu as eu
une long journée. Dors, bébé, » dis-je. Je chantonne un air doux pour
qu’elle s’endorme. Bientôt, nous plongeons tous les deux dans le sommeil.
Lullaby by Dixie Chix
Anastasia se
débat dans mes bras, criant.
« Non ! »
hurle-t-elle en premier.
« Qui
êtes-vous ? Moi ? Je ne suis personne… Vous êtes personne vous
aussi… ? » Bredouille-t-elle dans son sommeil.
« Non, mon
dieu, non ! » laisse-t-elle échappé dans un cri à glacer le sang.
« Ana ! »
je la secoue, mais elle ne se réveille pas et continue de crier comme si elle
avait vu le visage du diable.
« Mon
dieu ! Ana ! Réveilles-toi, bébé ! » Je l’attrape par les
épaules et la secoue pour la réveiller.
Je peux à peine voir son visage dans la faible lumière qui passe à travers le
rideau. Elle inspire haletante, regardant autour d’elle avec des yeux mi-clos.
« Bébé, ça
va ? Tu faisais un cauchemar. » Lui dis-je.
« Oh, »
répond-elle. J’allume la lampe de chevet et une faible lumière se diffuse. Je
la fixe, mon visage est grave avec une préocuppation pour elle.
« La
fille, » murmure-t-elle.
« Quoi ?
Quelle fille ? » Dis-je rassurant.
« Il y
avait cette fille dehors devant SIP quand je suis partie hier soir. Elle me ressemblait…
mais pas vraiment, » dit-elle. Mon esprit pense immédiatement à Leila.
« Quand
était-ce ? » je murmure, complétement consterné. Je m’assoie en la
regardant, essayant d’avoir l’histoire complète.
« Quand je
suis partie en fin d’après-midi. Sais-tu qui c’est ? demande-t-elle.
« Oui, »
dis-je en passant la main dans mes cheveux, exaspéré.
« Qui ? »
Anastasia demande.
Ma bouche se
tend et je ne dis rien. Je ne veux pas lui donner le nom d’une ex, et la perdre
de nouveau. Je ne veux pas qu’Anastasia fuit. Je ne le supporterai pas une
nouvelle fois.
« Qui ? »
demande-t-elle avec force.
« C’est
Leila, » je confesse finalement.
Anastasia
déglutit. Elle a entendu ce nom avant. La fille qui a mis une sélection de
musique dans mon iPod. C’est ce qu’elle sait de toute façon. Je suis assez
tendu. Donc, Leila a essayé d’entrer en contact avec Anastasia. Mes craintes se
confirment. Anastasia m’interroge du regard, comme pour savoir ce qu’il se
passe.
« La
fille qui a mis ‘Toxic’ dans ton iPod, » demande-t-elle. Et merde !
Elle se souvient. Je jette un coup d’œil à Anastasia, anxieux.
Toxic by Britney Spears
« Oui, »
je réplique. « Est-ce qu’elle a dit quelque chose ? »
« Elle a
dit ‘Qu’est ce que vous avez que je n’ai pas ?’ Et quand je lui ai
demandé qui elle était, elle a dit, ‘personne’ »
Je ferme les
yeux de douleur. Donc, cela confirme mes craintes. Je nuis à d’autre personne.
J’ai sûrement nuit à d’autres femmes qui sont passées dans ma vie. J’ai blessé
Leila et elle est peut être dans une situation difficile à cause de moi. Je lui
ai causé de la peine. Je dois la trouver et lui apporter l’aide dont elle a
besoin. C’est le moins que je puisse faire pour elle considérant que c’est ma
faute. Anastasia me regarde anxieuse tandis que je sors du lit. Je mets mon
jean et me dirige vers le salon. Il est tôt. Le réveil d’Anastasia sur sa table
de chevet annonce 5 heures.
Elle roule hors
du lit derrière moi. Quand elle me rejoint elle porte mon t-shirt. J’ai déjà appelé
Welch. Il répond à la troisième sonnerie.
« Welch ! »
Il semble endormi, mais, dès qu’il reconnaît ma voix, cela capte son attention.
« Oui, Mr
Grey, » répond-il complètement réveillé.
« Leila a essayé de prendre contact avec Anastasia
devant SIP, » je résume.
« Anastasia ? »
demande-t-il, puis il réalise de qui je parle. « Oh, Melle Steele. Vous
avez dit devant SIP ? Quand Mr ? »
« Oui,
devant SIP, hier… début de soirée, » je réponds rapidement. Alors qu’Anastasia
va à la cuisine, je me tourne vers elle et demande, « Quelle heure
exactement ? »
« Environ
17h50 ? » marmonne-t-elle avec un ton interrogateur. Mon regard est
sur elle sans la quitter une seule seconde. A quoi pense-t-elle ?
« Est-ce
que vous savez comment elle a trouvé Melle Steele, où est son lieu de travail,
Mr ? »
« C’est
votre travail. Trouver comment…. »
« Elle
est très rusée Mr. Pensez-vous que Melle Steele est danger ? »
« Oui… j’aurais
dit la même chose, mais je n’aurai pas pensé qu’elle puisse faire ça. » Je
ferme les yeux de douleur. Leila peut se faire du mal là dehors, mais j’ai peur
qu’elle essaye de s’en prendre à Anastasia aussi. Cette pensée est effrayante
et inquiétante.
« Quelle
mesure voulez-vous que nous prenions Mr ? Clairement elle n’est pas dans
son état normal. Qu’est ce que vous pensez qu’elle pourrait faire
ensuite ? »
« Je ne sais pas comment ça va
finir…. » Dis-je.
« Mr,
vous devriez peut être mettre Melle Steele au courant qu’elle est peut être en
danger. C’est important qu’elle soit vigilante, » me prévient Welch.
« Oui, je
lui parlerai… »
« C’est
assez sérieux Mr. Si elle est capable de trouver le lieu de travail de Melle
Steele alors que nous ne pouvons pas la trouver malgré tous les moyens humains
mis en place, c’est dire si la situation est extrèmement sérieuse Mr. »
« Oui… je
sais… »
« Nous
allons suivre les informations que vous nous avez donné et vérifier les caméras
de sécurité de SIP, Mr. »
« Renseignez-vous
et tenez moi au courant. Contentez vous de la localiser, Welch… elle a des
ennuis. Trouvez-la, » dis-je en raccrochant.
J’entends la
bouilloire à thé d’Anastasia siffler.
« Tu veux
du thé ? » me demande-t-elle.
« En fait,
j’aimerais retourner au lit », dis-je la regardant, indiquant de façon
significative pourquoi je veux aller au lit, et ce n’est pas pour dormir. Après
la tournure des évènements de ce matin, je veux tout oublier et me perdre dans Anastasia.
Elle est ma panacée, la solution à tous mes problèmes.
Mais Anastasia étant
Anastasia me répond « eh bien, j’ai besoin d’un thé. Veux-tu te joindre à
moi pour une tasse ? » Oh Dieu ! Elle refuse ma requète
sexuelle. Je passe ma main dans mes cheveux de nouveau, exaspéré une nouvelle fois.
Finalement je lui dis, « oui, s’il te
plaît, » le son de ma voix est irrité.
Elle sent mes
yeux sur elle. Je me sens incertain quant à sa possible réaction sur ce qui se
passe maintenant, et ma colère contre Leila, pour être allée harceler Anastasia
à son travail, demeure palpable.
« Qu’est
ce qu’il y a ? » demande-t-elle doucement.
Je secoue la
tête.
« Tu ne
vas rien me dire ? » demande-t-elle.
Je soupire et
ferme les yeux, « non », je réponds.
« Pourquoi ? »
« Parce ce
que tu ne devrais pas être concerné. Je ne veux pas t’impliquer là dedans ». C’est mon problème et je dois être celui qui
le résous.
« Ca ne
devrait pas me concerner mais c’est le cas. Elle m’a trouvé et m’a accosté
devant mon travail. Comment sait-elle à propos de moi ? Comment sait-elle
où je travaille ? Je pense que j’ai le droit de savoir ce qui se
passe, » plaide-t-elle.
Je passe encore
ma main dans mes cheveux, complètement frustré sachant qu’elle a raison et je
suis tiraillé entre dire à Anastasia ce qu’il se passe et jusqu’où ça va ou
bien ne rien lui dire du tout. Je ne veux pas qu’elle s’enfuit si elle n’aime
ce qu’elle va découvrir.
« S’il te
plaît ? » demande-t-elle doucement. Je pince les lèvres, lève les
yeux au ciel acquièscant finalement.
«
D’accord », dis-je résigné. « Je ne sais pas comment elle t’a trouvé.
Peut être la photo de nous à Portland,
je ne sais pas. » Je soupire complètement frustré contre moi-même pour
l’avoir directement mise en danger.
Anastasia
attend silencieusement que je dise quelque chose tandis qu’elle verse l’eau
chaude dans la théière. Finalement, je retrouve ma voix et lui explique ce
qu’il s’est passé pendant j’étais avec elle en Georgie.
« Lorsque
j’étais avec toi en Georgie, Leila s’est pointée à mon appartment sans y être invitée
et a fait une scène devant Gail. »
« Gail ? »
demande-t-elle confuse.
« Mme
Jones. »
« Qu’est
ce que tu veux dire ‘fait une scène’ ? »
Je la regarde,
essayant de voir ce que je peux lui dire, ou si je dois lui dire autre chose.
« Dis-moi.
Tu me caches quelque chose, » dit-elle avec un ton énergique. Je cligne
des yeux devant sa ténacité, complètement surpris. « Ana, je… »
Dis-je et je m’arrête. Je ne veux pas lui dire plus qu’elle a besoin de savoir
et l’embarquer dans mes problèmes.
« S’il te
plaît ? » supplie-t-elle.
Je la regarde,
sachant que je suis battu. « Elle a vaguement tenté de s’ouvrir les
veines. »
« Oh
non ! »
« Gail l’a
emmené à l’hôpital. Mais Leila a signé une décharge avant que j’arrive
là-bas. »
Anastasia a un
regard paniqué, sa bouche demeure ouverte, ne sachant pas quoi dire.
« Le psy
qui l’a vu appelle ça un appel à l’aide. Il n’a pas cru qu’elle pouvait mettre
sa vie en danger – elle est à deux doigts de l’idéation suicidaire, comme il
dit. Mais je ne suis pas convaincu. J’ai essayé de la trouver depuis afin de
lui apporter l’aide dont elle a besoin.»
« A-t-elle
dit quelque chose à Mme Jones ? » demande Anastasia.
Je la fixe. Je
ne suis pas à l’aise avec le fait qu’Anastasia sache tout. Pour une fois, j’ai
trop peur qu’elle fuit. Qu’elle me fuit. Qu’est-ce que je deviendrais ?
Dans le même enfer perpétuel dans lequel j’étais la semaine dernière ; et
vu que je ne pouvais pas tenir la semaine dernière, comment le pourrais-je plus
longtemps ?
« Pas
grand-chose, » dis-je finalement.
Anastasia
s’occupe en versant le thé dans les tasses. Elle semble appréhender, inquiète
mais garde son sang-froid.
« Tu ne
peux pas la trouver ? Et sa famille ? » Demande-t-elle.
« Ils ne
savent pas où elle est. Ni son mari d’ailleurs, » dis-je.
« Mari ? »
dit Anastasia choquée.
« Oui »
dis-je distraitement, « elle est mariée depuis environ deux ans. »
Anastasia se
tourne vers moi d’un coup sec avec une expression complètement choquée.
« Donc elle était avec toi alors qu’elle était mariée ? » Elle
me regarde comme pour me dire ‘n’as-tu donc aucun décence ?’ Comment
peut-elle penser ça ?
« Non !
Mon Dieu, non. Elle était avec moi il y a environ trois ans. Puis elle est
partie et s’est mariée avec ce type un peu après, » je réponds à sa
question et celle demeurée silencieuse par la même.
Elle donne un
signe de soulagement. « Donc pourquoi attirer ton attention
maintenant ? »
Je secoue la
tête tristement, sachant que ça a sûrement à voir avec ce que je lui ai fait.
« Je ne sais pas. Tout ce que nous avons réussi à savoir c’est qu’elle a
quitté son mari il y a quatre mois. »
« Si je
comprends bien. Elle a été ta soumise il y a trois ans ? » Demande Anastasia.
« Environ
deux ans et demi, » je la corrige.
« Et elle
voulais plus. »
« Oui, »
je réponds hônnetement.
« Mais tu
ne voulais pas ? »
« Tu sais
tout ça, »
« Donc j’en
conclue qu’elle t’a quitté, » ajoute Anastasia
« Oui. »
« Donc
pourquoi revient-elle vers toi maintenant ? » Elle pose enfin la
question qui me dérange depuis tout le début. Pourquoi moi ? Pourquoi
maintenant ? Et le plus important : qu’est ce que je lui ai
fait ?
« Je ne sais
pas, » dis-je mais le son de ma voix trahi le fait que j’ai une petite
idée.
« Mais tu
crois savoir… » Dit Anastasia interprétant correctement mon intonation.
Mes yeux
deviennent pleins de colère envers moi et Leila. « Je suspecte que cela à
voir avec toi. » lui dis-je. Je veux qu’Anastasia soit sauve et le fait
qu’elle puisse être en danger à cause de moi, fait remonter tout ma colère à la
surface. Anastasia semble surprise. Une émotion non descriptible traverse son
visage. Pas de la peur, quelque chose d’autre. Elle me fixe. Je réalise juste
qu’Anastasia a rencontré Leila hier et elle a dû avoir des suspicions à propos
de qui elle est, sachant combien elle est intelligente. Pourquoi alors ne
m’a-t-elle rien dit quand elle m’a vu ?
« Pourquoi
n’as-tu rien dit hier ? » Demandai-je doucement
« Je
l’avais oubliée, » dit-elle en s’excusant. « Tu sais, le verre après
le travail, la fin de la semaine. Toi, te pointant au bar et ton … excès de
testostérone avec jack, et après nous étions ici. Cela m’est sorti de la tête.
Tu as la fâcheuse habitude de me faire oublier les choses, »
explique-t-elle facilement.
« Excès de
testosterone ? » dis-je alors que mes lèvres se crispent dans un
sourire.
« Oui. Le
concours de celui qui pisse le plus loin, » explique-t-elle encore.
« Tu veux
que je te montre un excès de testosterone ? » dis-je lascivement.
« Ne
voudrais-tu pas plutôt une tasse de thé ? » demande-t-elle. Est-ce
même une option ? Maintenant, avec le nouvel ajout de stress, tout ce que
je veux c’est prendre ma femme au lit et disperser mes pensées et la baiser
jusqu’à la semaine prochaine.
« Non Anastasia,
je ne veux pas, » je réplique avec désir. Mes yeux brûlent pour elle, mon
regard torride disant je-te-veux-et-putain-je-te-veux-maintenant-alors-fais-avec.
« Oublie-la.
Viens, » dis-je en tendant la main vers Anastasia. Nous retournons au lit
et je m’assure que nous oublions tous les deux Leila et tous les grièfs qu’elle
nous a causé ces derniers jours.
********
Alors que la
lumière du matin filtre à travers les rideaux, je me retrouve en train
d’entourer Anastasia de mes bras, nos jambes sont entremêlées. Anastasia est
déjà réveillée, et dès que j’ouvre les yeux et je les plonge dans les siens,
elle me sourit et dit « salut, » avec un sourire coupable de quelque
chose. J’ai le sentiment que quelque chose se trame. Qu’a-t-elle fait ?
« Salut, »
je réponds prudemment. « Qu’as-tu fait ? »
« Je te
regarde, » dit-elle passant la main le long de mon échine. Je capture sa main, mes yeux se rétrécissent et puis lui
souris. A-t-elle essayé de me toucher ? Toi machiavélique, délicieuse et
irrésistible jeune fille !
Je monte sur
elle en un clin d’œil et l’enfonce dans le matelas, mes mains sur les siennes en guise
d’avertissement. Je frotte mon nez contre le sien.
« Je pense
que vous vous apprêtiez à faire quelque chose de pas bien du tout, Melle
Steele, » dis-je d’un ton accusateur, mais toujours souriant. Mais vu que
je n’ai pas de preuve, nous en resterons là.
« J’aime
m’apprêter à faire quelque chose de pas bien quand je suis prêt de toi, »
réplique-t-elle, charmante petite diablesse, indéniablement sexy.
« Ah
bon ? » dis-je en l’embrassant lègèrement sur les lèvres. « Sexe
ou petit-déjeuner ? » je demande, alors que mes yeux sont noirs, mais
avec humour. Ma verge s’enfonce sur elle comme si elle avait une conscience à
elle seule. Elle avance alors son bassin vers moi, faisant sans mots dires son choix.
« Bien
choisi, » je murmure contre la gorge de ma femme, et je commence la
descente de baisers sur sa poitrine.
********
Après notre
matinée occupée par le sexe, nous prenons une douche ensemble toujours
incapable de détacher nos mains l’un de l’autre. Quand nous sortons finalement
de la douche, nous nous sèchons l’un l’autre avec les serviettes d’Anastasia.
Elle se dirige vers son lit, enroulée dans une serviette, ses cheveux remontés
et emprisonnés dans un autre linge. Elle est devant son tiroir, essayant
finalement de sécher ses cheveux avec sa serviette. Puis elle essaie de peigner
et coiffer ses longs cheveux. Elle met son jean taille basse et un t-shirt et
je m’habille derrière elle. Elle fixe mon corps à travers le mirroir appréciant
ce qu’elle voit.
« Combien
de fois fais-tu du sport ? » demande-t-elle.
« Tous les
jours, » je réponds refermant ma braguette.
« Que
fais-tu ? »
« Course,
muscu, kickboxing, » dis-je en haussant les épaules.
« Kickboxing ? »
Demande-t-elle.
« J’ai un
entraîneur personnel, un ancien champion olympique qui m’enseigne. Il s’appelle
Claude. Il est très doué. Tu l’aimerais bien. » Dis-je.
Elle se tourne
pour me fixer tandis que je ferme ma chemise.
« Que
veux-tu dire tu l’aimerais bien ? »
« Tu
l’aimerais bien en tant qu’entraîneur, » je réponds.
« Pourquoi
j’aurai besoin d’un entraîneur personnel ? Je t’ai toi pour me maintenir
en forme. » Dit-elle avec un sourire narquois.
Je déambule
vers elle, et enroule mes bras autour de sa taille et nos regards se bloquent
l’un sur l’autre dans le miroir. « Mais je te veux en forme bébé, pour ce
que j’ai en tête. J’aurai besoin que tu suives. » Dis-je et elle secoue la
tête sachant très bien ce que je veux dire. Elle fixe mes yeux avec ses yeux
bleus de bébé.
« Tu sais
que tu le veux, » je lui en dis en silence. Elle secoue de nouveau la
tête. Elle pince ses lèvres comme si quelque chose venait d’assombrir ses
pensées. Elle fronce les sourcils.
« Quoi ? »
je demande inquiet.
« Rien, »
dit-elle secouant la tête. « D’accord, je rencontrerai Claude, »
aquièsce-t-elle.
Sa réponse me
prend complètement par surprise. « Tu le feras ? » je demande
alors que mon visage s’illumine stupéfait et incrédule. Elle me répond par un
sourire brillant. Je me sens comme si j’avais gagné un grand prix.
« Oui, oh
– si ça te fait plaisir », pouffe-t-elle.
Je serre mes
bras autour d’elle et l’embrasse sur la joue. « Tu n’as pas idée, »
je murmure. « Bon – que veux-tu faire aujourd’hui ? » je lui
demande lui touchant le nez.
« J’aimerai
me faire couper les cheveux et euh… je dois déposer mon chèque et m’acheter une
voiture, » dit-elle.
« Ah, »
je réponds mordant ma lèvre. J’enlève une main autour d’elle et la met dans
poche, et je tends les clés de son Audi.
« Elle est
ici, » dis-je calmement, incertain de sa réaction.
« Qu’est
ce que tu veux dire ‘elle est ici’ ? dit-elle la colère montant.
« Taylor
l’a ramené hier, » je réponds. Elle ouvre la bouche et la referme aussitôt.
L’ouvre et la ferme de nouveau, impossible de sortir un seul mot. Elle ouvre et
ferme la bouche encore une fois, complètement, totalement, muette ce qui n’est
pas souvent pour Anastasia. Elle met finalement la main dans la poche arrière
de son jean et sort l’enveloppe que je lui ai donnée.
« Voici, c’est à toi, » dit-elle.
Je la regarde
interrogatif, regardant l’enveloppe avec le chèque dedans.
« Ah non.
C’est ton argent, » dit-je.
« Non, ça
ne l’est pas. J’aimerais t’acheté la voiture, » répond-elle. C’est quoi le
problème entre elle et les cadeaux. Pourquoi ne peut-elle pas prendre ce que je
lui donne ? Suis-je si rebutant ou bien mes cadeaux ? Mon expression
se change en furie.
« Non, Anastasia.
Ton argent, ta voiture, » je lui claque au visage. Tu me tues !
Prend-la putain de voiture.
Killing me Softly by Roberta Flack
« Non,
Christian. Mon argent, ta voiture. Je te l’achète, » réplique-t-elle.
« Je t’ai
donné cette voiture comme cadeau de fin
d’étude, » je lui siffle.
« Si tu
m’avais donné un stylo, ça aurait été un cadeau convenable. Tu m’as acheté une
Audi, » siffle-t-elle en retour.
« Veux-tu
vraiment te disputer à propos de ça ? » je lui demande. Je donnerai à
ma petite amie ce qui me fera un putain de plaisir. Pourquoi doit-elle mettre
des limites sur quoi et combien je peux faire pour elle ?
« Non. »
« Bien.
Voilà les clés, » dis-je et je pose les clés sur le haut de son tiroir.
« Ce n’est
pas ce j’ai voulu dire ! » crie-t-elle.
« Fin de
la discussion, Anastasia. Ne me cherche pas, » je lui jette en retour.
Elle fronce les
sourcils, puis prend l’enveloppe contenant le chèque et le déchire en deux.
Je la regarde
impassible. Bébé, tu joues avec ma patience et tu repousses mes limites !
Mais tu ne gagneras pas cette bataille. Je caresse mon menton d’un air pensif.
« Vous
êtes, comme toujours, un challenge, Melle Steele, » dis-je sèchement.
Mais, attend de voir ce que je peux faire. Je tourne les talons et vais dans le
salon. Je trouve mon Blackberry, et appuye sur un bouton ‘appel rapide’ pour
appeler Andréa.
« Bonjour
Mr Grey, » répond-elle joyeusement.
« Andréa,
j’ai un travail pour vous et j’ai besoin que ce soit fait aussi vite que
possible. »
« Oui Mr.
Que puis-je faire pour vous ? »
« Je veux
que vous déposiez vingt quatre mille dollars sur le compte chèque d’Anastasia
Steele. »
« Oui Mr.
Laissez moi confirmer le montant. Avez-vous dit de déposer vingt quatre mille
dollars sur le compte chèque de Melle Anastasia Steele ? »
« Oui,
vingt quatre mille dollars. Directement. »
« Confirmé
Mr. Le plus tôt que le virement puisse être fait sera lundi quand les banques
seront ouvertes. » Je note que Anastasia rentre dans la pièce et me regarde curieusement, écoutant ma
conversation.
Je la regarde
avec un air impassible.
« Bien…Lundi ? »
« Oui Mr,
lundi. »
« Excellent. »
« Puis-je
faire quelque chose d’autre pour vous Mr ? » demande-t-elle.
« Non, ça
sera tout, Andréa, » je réponds avant de raccrocher.
« Déposé
sur ton compte en banque lundi. Ne joue pas avec moi, » dis-je
bouillonnant de colère pour elle.
« Vingt
quatre mille dollars ! » me crie-t-elle. « Et comment tu connais
mon numéro de compte ? » Je suis surprise de sa réaction fervente.
« Je
connais tout de toi, Anastasia, » dis-je doucement.
« Il n’y a
pas moyen que ma voiture vale vingt quatre mille dollars, » siffle-t-elle.
« Je
serais d’accord avec toi, mais il faut connaître le marché, que tu achètes ou
que tu vendes. Des tarés là dehors voulaient cet engin de la mort et étaient
prêts à payer cette somme. Apparemment c’est classique. Demandes à Taylor si tu
ne me crois pas, » dis-je assez convaincant.
Elle me fixe et
je la fixe en retour. Deux amoureux en colère et têtus qui se regardent. Et
tout à coup, la charge, l’électricité entre nous grandit plus fort avec les
émotions exacerbées, nous rapprochant. Soudainement, je l’attrape et pousse ma
femme contre la porte, bouche contre la sienne, la réclamant avidement alors
qu’une de mes mains est derrière ses fesses la pressant contre mon aine et
l’autre qui voyage dans ses cheveux les tirant vers le bas. Ses mains passent à
leur tour dans mes cheveux, me maintenant contre elle. La passion monte en moi
de manière exponentielle, et je la colle contre moi, l’emprisonnant, alors que
ma respiration s’accélère avec toutes les émotions exacerbées. Je la veux, oh
mon dieu que je veux cette femme maintenant. Je n’en aurai jamais assez d’elle.
Tout ce qu’elle dit ou fait me retourne ! Même sa défiance !
Tout ! Je lui appartiens !
« Pourquoi,
pourquoi me défies-tu ? » je marmonne entre deux baisers. Elle
m’embrasse passionnément en retour, mélangeant ma ferveur à sa passion.
« Parce
que je le peux, » dit-elle essouflée. Sa réponse me fait sourire contre
son cou. Je presse mon front sur le sien. Putain elle me retourne et me met le feu
avec toutes ses paroles, tous ses mouvements, tous ses souffles !
I’m on Fire by Bruce Sprinsteen
« Dieu, je
veux te prendre maintenant, mais je suis à cours de préservatif. Je ne pourrai
jamais en avoir assez de toi. Tu es affolante, une femme exaspérante, » je
déclare.
« Et tu me
rends dingue, » murmure-t-elle. « Dans tous les sens, »
mais il y a de la passion dans son ton et je suspecte, que mon exaspération la
rend chaude aussi. Nous nous faisons le même effet l’un sur l’autre. Nous
brûlons l’un pour l’autre.
Je secoue la
tête. « Viens. Sortons prendre le petit-déjeuner. Et je connais un endroit
où tu peux te faire couper les cheveux. »
« D’accord, »
acquièsce-t-elle, et notre dispute est effectivement terminée.
*******
Après notre
petit-déjeuner, la serveuse nous apporte l’addition et Anastasia la prend
rapidement disant « c’est pour moi ». Je fronce les sourcils.
Pourquoi ne me laisserai-t-elle pas prendre
soin d’elle ?
« Tu dois
être rapide par ici, Grey, » dit-elle.
« Tu as
raison, je dois » dis-je sur un ton acide, la taquinant. Elle me donne
chaud, elle rend fou et elle me fait tomber amoureux d’elle une fois de plus à
chaque foutue seconde de la journée !
« Ne me
regarde pas comme ça. Je suis plus riche de vingt quatre mille dollars depuis
ce matin. Je peux acheter… » Dit-elle en regardant le ticket et d’ajouter
« vingt deux dollars et soixante sept centimes de petit-déjeuner. »
« Merci, »
dis-je à contre-cœur.
« On va où
maintenant ? » demande-t-elle.
« Tu veux
vraiment te faire couper les cheveux ? »
« Oui,
regarde ça, » dit-elle en me montrant la pointe de ses cheveux.
« Tu es ravissante
pour moi. Comme toujours, » dis-je sincèremment. Ma réponse la fait rougir
et elle fixe ses doigts sur ses jambes. « Et il y a la fête de ton père ce
soir, » dit-elle. Oh, ma douce femme ! Elle veut être au top !
« Souviens-toi,
c’est habillé, »
« Où
est-ce ? » demande-t-elle.
« Chez mes
parents. Ils ont un chapiteau. Tu sais, la charité. »
« Quelle
charité ? »
Cette soirée,
en fait, est en mon honneur. Mes parents l’ont créée pour moi. Je frotte mes
mains contre mes cuisses, mal à l’aise.
« C’est un
programme de réadaptation pour parents avec jeunes enfants appelé ‘Faire Face
Ensemble’.»
« Ca me
paraît être une bonne cause, » répond-elle doucement.
« Viens,
allons-y, » je me lève, mettant fin à la conversation. Je lui tends la
main et dès que ses doigts touchent les miens, je les serre fermement. Je la
guide en dehors du restaurant et nous marchons dans la rue. Le temps est
parfait. C’est un doux matin. Le soleil brille vivement, l’air sent le café du
matin et le pain fraîchement cuit de la patisserie tout près.
« Où
allons-nous ? demande-t-elle.
« Surprise, »
je réponds.
Nous marchons
encore deux pâtés de rue et les magasins semblent tout à coup plus haut de
gamme, plus selects. Je m’arrête devant un salon de beauté appelé ‘Esclava’.
J’ouvre la porte pour elle. Je possède en réalité cet endroit ; en fait je
le possède avec Elena. Anastasia entre dans le batiment et observe l’intérieur
tout en cuir blanc. A la réception d’un blanc pur est assise une jeune femme
blonde dans un uniforme blanc. Elle lève les yeux sur Anastasia et moi entrant
dans l’immeuble. Son visage s’illumine dès qu’elle me reconnaît.
« Bonjour,
Mr Grey, » dit-elle.
« Bonjour
Greta, »
« Comme
d’habitude, Mr ? » demande-t-elle poliment
.
« Non, »
dis-je rapidement en regardant Anastasia espérant qu’elle n’a pas compris le sens
caché.
« Melle
Steele vous dira ce qu’elle souhaite, » dis-je, faisant en sorte de
changer de sujet. Anastasia me fixe. Elle est trop intelligente pour ne pas
avoir compris. Merde !
« Pourquoi
ici ? » me siffle-t-elle.
« Je
possède cet endroit et trois autres comme ça, » dis-je espérant distraire
son attention.
« Ca
t’appartient ? » elle relève avec surprise.
« Oui.
C’est un passe-temps. En tout cas – peu importe ce que tu veux, tu pourras
l’avoir ici, offert par la maison. Toutes sortes de massages ; suédois,
shiatsu, pierres chaudes, réflexologie, bains aux algues de mer, facials,
toutes ces choses que les femmes aiment – tout. C’est ici, » dis-je
balayant la salle de ma main, espèrant qu’elle soit assez distraite.
« L’épilation à la cire ? » demande-t-elle.
Je ris devant
sa question. « Oui, l’épilation à la cire aussi. Intégrale, » je
mumure à son oreille sur un ton conspirateur, et pendant un instant elle semble
gênée. Anastasia rougit et jette un regard à Greta qui la fixe à son tour
attendant une réponse.
« J’aimerai
me faire couper les cheveux, » dit-elle finalement.
« Certainement,
Melle Steele, » répond Greta.
Cette dernière
vérifie l’écran de son ordinateur et dit « Franco est libre dans cinq
minutes. »
« Franco
est parfait, » dis-je à Anastasia pour la rassurer. Il est excellent en
fait. Anastasia me jette un coup d’œil. Soudain, je blanchis alors que mes yeux
croisent ceux d’Elena ! Elle n’est pas sensée être là aujourd’hui !
Elle est supposée travailler dans l’autre salon !
Elena a une
coupe de cheveux d’un blond platine immaculé et est habillé d’un magnifique tailleur
noir.
« Excuse-moi, »
je murmure alors que je me rue pour parler avec Elena.
Alors que je l’atteinds,
elle remarque ma présence et me souris chaudement.
« Salut Christian !
Quelle belle surprise ! » Dit-elle après m’avoir rejoins et embrassé
sur les joues. La dernière fois que j’ai parlé à Elena c’est quand je lui ai
crié dessus au téléphone le jour où Anastasia m’a quitté.
Et de tous les
endroits possibles, elle est ici…
« Bonjour
Elena, » dis-je avec anxiété et de la peine à refouler ma colère sachant
qu’Anastasia la déteste. Elena remarque la présence d’Anastasia et son regard
inquiet.
« Tu as
une nouvelle soumise ? » demande-t-elle.
« Je n’ai
pas de nouvelle soumise. C’est ma petite amie, Anastasia, » dis-je. Elena
jette un nouveau regard vers Anastasia, lui souriant poliment.
« Je
suppose que vous vous êtes réconciliés. Je suis tellement contente pour toi
Christian. J’aimerais la rencontrer ! » Dit-elle avançant.
« Elena !
Arrête ! Je ne veux pas que tu la rencontres. Elle ne t’apprécie pas
beaucoup. En fait, pourrais-tu disparaitre le temps qu’elle se fasse couper les
cheveux ? Je ne veux pas de scène et elle ne doit pas savoir que tu es… eh
bien…, toi ! »
« Mais,
pourquoi Christian ? Si elle me connaissait, elle m’apprécierait sûrement ! »
Je suis furieux et ce sentiment devient de plus en plus fort.
« Pas
maintenant Elena ! Je ne veux pas de ce problème aujourd’hui. Laisse
tomber ! Disparait, ok ? »
« Bien sûr, Christian, » dit-elle tenant ses
mains en compromis, me souriant. « Ton amitié est très importante pour
moi. Si ça te fait plaisir, d’accord je respecterai ton souhait, »
dit-elle. Sa réponse me rend joyeux et je lui souris. Puis je jette un coup
d’œil à Anastasia qui a un regard horrifié sur le visage. Elle sait que je
parle à Mme Robinson ! Merde ! Je suis vraiment dans la merde ! Elle
est en colère, et elle est blessée ! Putain, je l’ai de nouveau
fait !
Heartbreaker by Taio Cruz
9 comments:
Merci beaucoup pour la suite de la traduction.
Toujours aussi fantastique !
Merci beaucoup!
Merci :-)
Merci, merci.
très bon!
Merci pour cette traduction!vraiment! J'aime cette version vue par Christian ça met du baume au cœur ;)
Bonne continuation!
merci beaucoup à la nouvelle traductrice!!! j'adore ses petits moments passé dans la tête de Christian !!! Donc un grand MERCI !!! à très vite pour la suite hihi :)
Merci beaucoup, beaucoup à Cecile de prendre la relève d'Elisabeth qui nous aura toutes comblées jusqu'au chap 4 livre 2. Bon courage à Cécile pour ses traductions que nous attendons avec impatience.
un grand merci!!!!! enfin la suite!merci merci!!!!
Merci pour tous vos message.
Ca fait plaisir de savoir qu'on a pas fait tout ça pour rien.
J'espère que ça vous plaira autant qu'à moi.
Chapitre 6 arrive aujourd'hui ou demain.
Bonne lecture à toutes!
Cécile
(vous pouvez me suivre sur @cecilericnoa)
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