MENSONGES, TRAHISONS
ET PLUS SI AFFINITES… *
Chapitre 19
Traduit par: Elisabeth Mazaltov
Edité par: Hélène B. et Elisabeth Mazaltov
A son
tour elle me regarde furieuse. Mia tombe à pic en posant une question:
« Où
as-tu rencontré Ana ? »
« Elle
m’a interviewé pour le magazine de l’université. »
Anastasia
ajoute que Kate est la rédactrice en chef du journal. Mia sourit
chaleureusement à Kate qui est assise en face d’Elliot et la conversation
s’oriente autour du magazine des étudiants.
« Voulez
vous du vin Ana ? » demande mon père.
Elle
répond par l’affirmative tout sourire. Mon père remplit les verres. Anastasia
me jette un coup d’œil furtif au moment ou je me tourne pour la regarder la
tête de côté. Je suis toujours énervé par la nouvelle de son départ.
« Quoi
? »
Elle
murmure : « S’il te plaît ne sois pas fâché contre moi. »
« Je
ne suis pas fâché. » Ce n’est pas vrai. Je suis fou de colère. Je boue…Je
fulmine.
Elle
le sait et elle me regarde. Elle lit bien en moi. Je soupire.
« Oui
je suis fâché. » Je ferme brièvement les yeux pour calmer ma colère.
« Fâché
au point que ta main te démange ? » Elle chuchote angoissée.
« C’est
quoi ces messes basses ? » C’est Kate la trancheuse de couilles qui vient
fourrer son nez dans les affaires des autres. Anastasia s’empourpre. Je
foudroie Kate du regard pour qu’elle s’occupe de ses fesses. Je m’occupe des
miennes qu’elle en fasse autant.
« On
parlait de mon voyage en Georgie. » Anastasia lui répond gentiment en
cherchant à dissiper la tension entre nous. Kate sourit mais son visage est
traversé d’une expression diabolique. Je me demande où cette petite sorcière
veut en venir.
« Au
fait, ce verre avec José vendredi soir, c’était sympa ? »
C’est
quoi ce bordel ? Elle est sortie avec le photographe alors qu’elle sort avec
moi ? Je me fais doubler ou quoi ? Moi je ne sors avec personne d’autre alors
pourquoi elle sort avec le photographe ? En plus elle sait ce que je pense de
lui ! Elle sait combien je suis jaloux de ce connard… Comment elle a pu me
faire ça ? C’est quoi cette soirée de merde ? Combien de nouvelles de merde
vais-je encore apprendre ? Elle veut me filer une crise cardiaque ou quoi ?
Elle veut ma mort ? J’ai les mains qui me démangent ! Putain j’apprends ça par
la casse couilles et pas par Anastasia ! Bordel ! Je suis comme une cocotte
minute, prêt à exploser si je ne laisse pas sortir un peu de vapeur !
« C‘était
très bien. » répond-elle la voix basse ce qui confirme mes soupçons. Elle
est sortie avec lui ! Je me penche vers elle et murmure « Mes mains me
démangent furieusement, surtout maintenant. » Mon ton est calme mais
corrosif. Elle se tortille sur sa chaise.
Ma
mère réapparait accompagnée de Gretchen qui porte un plateau qu’elle dépose sur
la desserte. Le téléphone sonne et mon père s’excuse pour aller répondre.
Pendant
ce temps, Anastasia observe attentivement Gretchen avec de la suspicion et de
la jalousie dans les yeux. Puis elle se renfrogne et regarde ses mains. Mon
père revient dans la salle à manger.
« C’est
un appel pour toi chérie. C’est l’hôpital. »
« Je
vous en prie commencez sans moi. » Ma mère sort de la pièce.
Anastasia
fronce les sourcils mais elle a un bon coup de fourchette. Nos ébats lui ont
sans aucun doute ouvert l’appétit.
Quelques
minutes plus tard ma mère revient et mon père lui demande si tout va bien ce à
quoi elle répond en soupirant : « Encore un cas de rougeole. C‘est le
quatrième ce mois ci. Si seulement les parents faisaient vacciner leurs
enfants. » Dit-elle en secouant la tête tristement, puis elle ajoute
: « Je suis tellement contente que nos enfants n’aient jamais vécu
ça. Ils n’ont jamais rien attrapé de pire que la varicelle. Merci mon Dieu. Mon
pauvre Elliot. » Elle se rassied en souriant à mon frère. Elliot semble
mal à l’aise.
« Christian
et Mia ont eu de la chance. Ils n’ont pas été très malades, juste un bouton ou
deux. » Mia glousse et je lève les yeux au ciel. Elliot a très envie qu’on
parle d‘autre chose.
« Alors
Papa as tu suivi le match des Mariners ? » demande t’il et nous changeons
de sujet. Je jette un œil sur Anastasia qui mange de bon cœur ce qui me fait
plaisir. Elliot, mon père et moi parlons maintenant de basketball. Nous aimons
parler sport et commenter l’actualité.
Ma
mère demande à Anastasia si elle est bien installée dans son nouvel
appartement. Elle parle du déménagement et combien elle et Kate sont
reconnaissantes envers Elliot pour son aide. Gretchen entre pour débarrasser la
table. Elle me frôle en passant et je note qu’Anastasia la suit du regard.
Pendant ce temps Kate et Mia papotent à propos de Paris.
Mia
demande à Ana si elle a déjà visité Paris, la question la sort de ses
cogitations.
« Non
mais j’aimerais y aller. »
« Nous
avons passé notre lune de miel à Paris » dit ma mère en souriant
affectueusement à mon père qui lui sourit à son tour. Ils semblent toujours
très amoureux l’un de l’autre.
Mia
acquiesce en ajoutant : « C’est une ville magnifique, malgré les
parisiens. Christian tu devrais emmener Ana à Paris. »
La Vie en rose - Louis Armstrong
« Je
pense qu’Anastasia préfèrerait aller à Londres. » Je me souviens qu’elle
m’avait dit qu’elle voulait visiter les lieux où ses auteurs favoris avaient vécu.
J’ai un mal fou à me retenir de toucher cette beauté assise à côté de moi.
J’ai soudain l’envie irrésistible de la caresser et de lui faire l’amour.
Surtout en sachant qu’elle ne porte rien sous sa robe. Je pose ma main sur sa
cuisse. Tout son corps se raidit. Elle rougit et se dandine sur sa chaise en
essayant de se soustraire à ma main ! Je refuse qu’elle me refuse !
Ca doit être à cause du photographe ! Est ce qu’elle le préfère à moi ?
C’est pour ça qu’elle est sortie avec lui ? Mes doigts s’enfoncent dans sa
chair en immobilisant sa cuisse. Elle est déconcertée et boit du vin en
désespoir de cause. Je veux ce qui m’appartient où que je sois. Elle est à
moi !
Gretchen
apporte le plat principal : du bœuf Wellington. Tandis qu’elle me sert, Ana lui jette
un regard hostile. J’observe Anastasia, perplexe, je ne comprends pas son
attitude. Si elle m’aime et ressent de la jalousie pourquoi se refuse-t-elle à
moi ?
« C’est
quoi le problème avec les parisiens ? » demande Elliot qui ajoute en
riant : « Ils sont restés insensibles à ton charme ? ».
« Pfff
oui effectivement. » répond Mia. Je me demande bien pourquoi ? Serait-ce à
cause de son côté pétulant et de son indiscrétion chronique ?
« Et
mon patron, Monsieur Floubert était un tyran autoritaire et dominateur. »
ce à quoi Anastasia répond en recrachant son vin dans son verre. Elle a sans
doute pensé à moi mais je ne veux pas qu’elle s’étrangle.
« Anastasia
ça va ? » Je pose la question avec sollicitude tout en retirant ma main de
sa cuisse, pour le moment. Je trouve ça poilant de la voir réagir ainsi aux
propos de Mia.
Au
moins elle pense à moi ! Elle hoche la tête et je lui tapote doucement le dos
jusqu’à ce qu’elle cesse de tousser.
La
voir manger ce soir de bon cœur et manquer de s’étouffer en pensant à moi me
fait un immense plaisir. Je ne l’ai jamais vue manger autant. Maintenant je
sais qu’elle ne s’affame pas mais qu’elle ne mange que quand elle a faim et ça
me tranquillise.
Elliot
se moque de moi parce que je regarde Anastasia tandis qu’elle mange. Je m’en
fous et je réponds avec une plaisanterie. Il peut faire ce qu’il veut il
n’arrivera pas à me retirer ma belle humeur et si je suis de bon poil c’est
parce qu’elle mange. Le dessert est servi c’est un sabayon au citron. Mia
commence à raconter ses exploits parisiens puis elle enchaîne en vantant la
beauté de la ville.
« Paris
est fière de son histoire. Paris est merveilleuse à la tombée du jour. Grâce
aux nombreux adjectifs épicènes, bien souvent, on n’a pas à se poser la
question : Paris est agréable la nuit, insupportable en été, magnifique à
l’aube. »
Toute
la tablée regarde Mia comme si elle parlait en chinois. Enfin, presque… Elle
parle en français et ne s’en rend même pas compte. Personne, à part elle et moi,
ne comprend ce qu’elle raconte, il n’y a que nous deux qui parlons français
dans la famille.
« Qu’est-ce
qu’il y a ? » demande t’elle en me voyant sourire.
« Rien… »
puis incapable de me retenir j’éclate de rire.
« Pourquoi
tu rigoles Christian ? » elle ne comprend pas. Je ris de plus belle tandis
que tout le monde nous regarde.
« Pourquoi
tout le monde me regarde ? » Je suis pété de rire car elle n’a pas encore
compris que nous parlons en français et que les autres n’entravent rien. Elle
me dévisage complètement paumée.
« Ils
te regardent, eh bien parce que tu parles en français… Enfin nous parlons en
français…. En ce moment. » Je ris aux éclats. Il y a longtemps que je n’ai
pas autant ri. Elle s’empourpre puis elle commence à rire comme nous tous.
« Oh
je suis désolée je ne m’en étais pas rendue compte ! »
Puis
Elliot parle de ses projets immobiliers, un éco quartier au nord de Seattle.
Kate est suspendue à ses lèvres, extatique, l’œil brillant d’amour et
d’admiration. Au moins elle ne va pas lui casser les couilles … pas dans le
mauvais sens en tout cas. Il tourne la tête vers elle et lui sourit, ces deux
là se mangent des yeux. Je note qu’Anastasia est gênée car elle rougit. Elle
soupire et me jette un regard furtif. Putain ! Elle rougit et resserre ses
jambes, sa cheville frôle la mienne alors qu’elle tente de réprimer son désir
naissant. Puis elle se met à mordiller sa lèvre. Je me penche et l’attrape par
le menton:
« Ne
mords pas ta lèvre, ça me donne envie de le faire. »
When I need you - Julio Iglesias
Ma
mère et ma sœur débarrassent les verres et disparaissent dans la cuisine tandis
que mon père, Katherine la trancheuse de couilles et Elliot discutent des
mérites des panneaux solaires dans l’Etat de Washington. Je me mêle à la
conversation tout en posant ma main sur le genou d’Anastasia. Je commence à
remonter le long de sa cuisse. Sa respiration s’accélère et elle referme ses
cuisses l’une contre l’autre pour empêcher ma progression. Oh bébé c’est la
deuxième fois ce soir que tu te refuses à moi. Je suis à la fois débordant de
colère, de désir sexuel et de jalousie envers ce photographe à la con. Je suis
sexuellement frustré et en plus elle me jette en refermant ses cuisses ! Elle
ne peut pas me refuser ce qui m’appartient ! Je lui adresse un sourire
narquois. Ca ne va pas m’aider à me calmer. Non seulement mes mains me démange
depuis tout à l’heure mais maintenant j’ai furieusement envie d’exploser. Le
seul moyen de me calmer c’est de la punir et de la baiser. Je suis tourmenté
par des émotions étranges.
D’abord
aucune femme ne s’est jamais refusée à moi ! Jamais ! C’est la première fois
qu’on me claque les jambes au nez ! C’est extrêmement excitant et plus que
frustrant. En plus elle me torture en mordillant sa lèvre… Je n’en peux plus.
Je
dois la toucher ! Je dois savoir si elle est toujours à moi. Son corps dit qu’elle
me désire. Alors pourquoi ne me laisse-t-elle pas la toucher ? Je dois
l’emmener hors d’ici, la baiser et la punir ça calmera le monstre qui dort en
moi.
« Anastasia
veux tu que je te montre le jardin ? » Je lui demande à haute et
intelligible voix comme ça les autres ne se poseront pas de questions et ne
nous collerons pas aux basques. La connaissant, je sais qu’elle est capable de
me dire « non » encore une fois. Donc je me lève pour la mettre
devant le fait accompli, elle ne pourra pas refuser. Je lui tends la main. Elle glisse sa petite main dans la mienne que
je m’empresse de refermer en la serrant bien fort. Dès que nous nous touchons
le courant passe et je me sens attiré vers elle. Nous nous regardons les yeux
dans les yeux. Les miens brillent d’un désir ardent. Elle s’excuse auprès de
mon père et me suit hors de la salle à manger.
Je la
conduis à travers le couloir jusque dans la cuisine ou ma mère et Mia sont
affairées à remplir le lave-vaisselle.
« Je
vais montrer le jardin à Anastasia. » Dis-je d’un air innocent comme si
j’allais lui faire faire le tour du propriétaire. Je trouve que c’est un truc
qu’un garçon peut faire quand il amène pour la première fois sa petite amie
chez ses parents. C’est tout à fait banal. Ma mère nous regarde à peine tandis
que Mia retourne dans la salle à manger.
Nous
marchons sur les dalles en ardoises grises du patio qui est éclairé par des
spots encastrés. Il y a des arbustes dans des pots en fer et un élégant
mobilier de jardin en fer forgé. Puis nous débouchons sur la vaste pelouse qui
descend en pente douce vers la baie. Seattle scintille à l’horizon. Deux
bateaux sont amarrés au bout de la jetée. La lune argentée se reflète dans
l’eau. En temps normal je me serais arrêté pour contempler la scène mais j’ai
d’autres préoccupations. Je me demande ce que je vais faire subir à Miss
Steele.
Je
tire Anastasia qui est derrière moi mais ses talons s’enfoncent dans le gazon.
Elle a du mal à me suivre.
« Une
minute s’il te plait. » Elle trébuche. Je m’arrête et la regarde.
J’affiche un visage impassible mais je suis tout sauf ça. J’ai envie de la
baiser à couilles rabattues après lui avoir chauffé le cul avec une bonne
fessée !
« Mes
talons. Il faut que je retire mes chaussures. » Dit-elle.
« Pas
la peine. » Je me penche, la soulève et la bascule par-dessus mon épaule.
Elle couine de surprise alors je lui fiche une bonne claque sur les fesses.
« Tu
la fermes ! » Je suis plus qu’en colère contre elle mais je vais enfin
pouvoir lui administrer sa punition.
« On
va où ? » demande t’elle.
« Au
hangar à bateaux. » Mes mots claquent comme un avant goût de ce qui
l’attend.
Elle
s’agrippe à mes hanches parce qu’elle est tête en bas, j’ai dans l’idée de la
monter jusqu’au premier étage du hangar à bateaux pour lui donner ce qu’elle
mérite.
« Pourquoi? »
« J’ai
besoin d’être seul avec toi. »
« Pourquoi
? » On dirait une pisseuse de deux ans qui répète tout le temps la même
chose.
« Parce
que je vais te donner la fessée et ensuite te baiser. »
« Pourquoi
? »
«
Tu le sais très bien. » Parce qu’elle m’a refusé ce qui est à moi !
« Je
croyais que tu était du genre spontané ? »
« Anastasia
c’est très spontané, crois moi. »
Bébé
j’ai attendu ce moment toute la soirée et l’heure est venue de recevoir ta
punition.
Je
manque de défoncer la porte du hangar puis j’actionne quelques interrupteurs.
Des néons s’allument en grésillant. Ils diffusent une lumière crue. Le bateau à
moteur flotte doucement sur l’eau sombre. Mais je ne m’arrête pas et emprunte
l’escalier de bois vers le premier étage. Je m’arrête sur le seuil pour
actionner d’autres halogènes dont la lumière est plus douce. La pièce est meublée
dans le style marin. Inutile de me demander si la décoration de cette pièce me
plaît ou si elle abrite mes trophées parce que je m’en bats les couilles ! J’ai
deux objectifs en tête et les deux concernent la demoiselle que je porte sur
mon épaule comme l’aurait fait un homme de Neandertal il y a des milliers
d’années. Question mobilier il n’y a pas grand-chose ici sauf un canapé que je
compte utiliser pour la baiser ! Ceci dit je n’ai pas besoin d’un canapé pour
ça !
Je
pose Anastasia sur ses pieds. Aussitôt ses yeux plongent dans les miens. Elle
est hypnotisée par mon regard comme je le suis par le sien… Elle est
envoûtante.
Ma
respiration est haletante à cause de l’effort bien sûr, mais aussi de ma
colère. Mes yeux brillent de rage, de désir et d’obscénité.
« S’il
te plaît ne me bats pas. » supplie t’elle ce qui me prend de court. Elle
est censée être ma soumise et la voilà en train de négocier sa punition. Je
n’en crois pas mes oreilles.
« Je
ne veux pas que tu me donnes la fessée, pas ici, pas maintenant. S’il te
plaît. »
J’ai
envie de la fesser et de la baiser ensuite mais elle perce mon cœur et je me
retrouve incapable de faire ce que j’avais prévu. C’est comme si elle caressait
ma colère. Je suis désarmé.
Elle
tend timidement sa main et doucement me caresse la joue de ma tempe jusqu’au
menton. Sa caresse me touche et me calme et je ferme les yeux. Je retiens mon
souffle. Je sens ce désir ardent au fond de moi. Il n’y a qu’une chose qui
puisse assouvir mon besoin, c’est de la posséder. Derrière toute cette colère
il y a de la peur. En fermant les yeux, j’appuie mon visage contre sa main.
J’aspire à son contact. Je ne m’en lasse pas.
Ma respiration devient chaotique. Je ressens une douleur vive au niveau
du cœur. J’ai comme l’impression que sa main a traversé ma poitrine, s’est
emparée de mon cœur et qu’elle le broie. Je la veux en dépit de la douleur. Son
autre main caresse doucement mes cheveux.
Elle me cajole comme si j’étais un bébé mais elle caresse comme une amoureuse.
Involontairement je gémis et je rouvre lentement les yeux avec méfiance. Je
suis complètement sous le charme de cette femme qui m‘aime du bout des doigts.
Elle s’avance et colle son corps contre le mien. Elle tire doucement sur mes
cheveux pour que ma bouche s’approche de la sienne puis elle m’embrasse ! Elle
force mes lèvres pour introduire sa langue dans ma bouche. Je gémis. Qu’est-ce
que j’aime ça ! Je l’enlace, je l’attire si près de moi que pas une molécule
d’air ne peut passer entre nous. Je caresse ses cheveux. Je l’embrasse intensément.
Elle est à moi. Je veux prendre possession de ce qui m’appartient. Nos langues se
mêlent et s’enroulent. Elle est ma raison d’être. Je ne suis rien sans elle.
J’ai besoin d’un signe. J’ai besoin d’être sûr qu’elle est à moi.
Brusquement
je me recule. Ses mains tombent sur mes bras. Je la regarde avec un mélange
d’incrédulité et de désir.
Je
murmure : « Qu’est-ce que tu me fais ? »
Tu me
désarmes, Tu me laisses sans défense. Je me sens impuissant. Tu fiches le
bordel dans ma vie, je ne contrôle plus rien. Et par-dessus tout j’ai cette
horrible sensation qu’on m’arrache le cœur à chaque fois que je pense que tu
vas me quitter. Je suis complètement perdu, désorienté, paumé.
« Je
t’embrasse » me répond-elle simplement.
« Tu
m’as dit non. »
« Quoi
? » Elle ne comprend pas à quoi elle a dit non.
« A
table, avec tes jambes. » Ca y est elle pige !
« Mais
Christian, nous étions à table avec tes parents, ça ne se fait pas. »
« Personne
ne m’a jamais dit non. » Une soumise ne l’aurait jamais fait. En fait, si
j’avais envie de baiser une soumise pendant que mes parents dinent elle
s’allongerait sur la table et écarterait les jambes. C’est comme ça que doit se
comporter une soumise. Parfaitement, or elle m’a refusé et putain c’est le truc
le plus bandant qu’on m’ait jamais fait.
« Ton
refus, bien qu’il soit exaspérant est aussi sacrément excitant. » Je
descends ma main le long de son dos jusqu’à son cul et je l’attire brusquement
contre moi, elle ne peut ignorer que je bande comme un âne. »
« Et
tu es en colère parce que j’ai dit non ? »
« Je
suis en colère parce que tu ne m’as jamais parlé de ce voyage en Georgie. Je
suis en colère parce que tu as été boire un verre avec ce salopard qui a essayé
de te sauter dessus quand tu étais ivre et qui t’as laissé seule avec un
parfait inconnu. C’est un ami ça ? Et je suis en colère et excité parce que tu
as refermé tes jambes. » Je peste dangereusement tout en relevant l’ourlet
de sa robe.
Je
veux qu’elle comprenne qu’elle m’appartient, à moi seul. Personne d’autre n’a
aucun droit sur elle, seulement moi. Son corps m’appartient et je suis libre
d’en faire ce que je veux. Et pas ce putain de photographe qui tente de revenir
dans la course.
« J’ai
envie de toi ici et maintenant. Si tu ne me laisses pas te donner la fessée que
tu mérites je vais te baiser séance tenante sur ce canapé, vite fait et pour
mon plaisir exclusif. Tu ne jouiras pas. »
Je
continue de relever sa robe, la moitié de son cul est déjà visible. Brusquement
j’agrippe son sexe et y introduit un doigt tandis que mon autre main la
maintien fermement par la taille.
Elle
réprime un gémissement de plaisir.
« Ca
c’est à moi, rien qu’à moi ! Tu comprends ? » Je veux délimiter mon
territoire. Je suis terrorisé à l’idée qu’un connard se ramène et emballe ce
qui m’appartient. Je fais aller et venir mon doigt en elle en jaugeant sa
réaction.
« Oui
tout à toi. » souffle t’elle excitée, elle est ouverte, prête à être
baisée… par moi. Mon corps est parcouru d‘une onde de soulagement. Nos cœurs
battent à tout rompre.
Je ne
vois plus rien, je ne ressens plus rien je ne pense à rien et à personne
d’autre qu’à elle. Tout mon être est focalisé sur elle. Rien d’autre n’existe à
ce moment, seulement elle et moi. Elle m’a conquit corps et âme et je dois la
posséder.
C’est
à moi de jouer.
Animal - The Cab
* le titre original de ce
chapitre est : « Oh what tangled webs we Weave. » qui est,
pour partie, une citation du poème « Marmion » de Sir Walter Scott (vous pouvez cliquer
c’est un lien direct vers wikipedia)
Le vers complet est le suivant
: « Oh what tangled webs we weave, when first we practice to
deceive. » Grosse
modo la traduction la moins vilaine serait :
« Oh quels liens confus nous tissons lorsque nous
commençons à mentir. »
Donc Sir Walter Scott nous dit que ce n’est pas bien de mentir parce
que ça fout la merde.
J’ai donc décidé, avec l’accord d’Eminé, de mettre un titre plus court
et qui passe mieux en français tout en étant limpide sur l’intrigue principale
du chapitre.
Je présente mes plus plates excuses aux puristes
EM
8 comments:
merci encore pour ce nouveau chapitre !! juste j'adore :D continuez comme ça c'est agréable de vous lire en français hihi!!
j'attend avec impatience le vendredi pour vous lire,pourquoi ne pas publier de livre en français,je suis sûre qu'il aurais beaucoup de succès.
coucou
anonyme n°1 : ça fait plaisir de savoir que vous appréciez cette lecture en français. Au moins ducros ne se décarcasse pas pour rien !! MERCI ça fait plaisir
anonyme n°2 : Je suppose qu'Eminé serait ravie de signer pour une publication en français mais je pense que cela doit être un peu compliqué les personnages ayant été crées par un autre auteur. Ceci dit en attendant on se régale sur le blog.
Je sais que vous êtes nombreuses à attendre le vendredi, c'est la raison pour laquelle lorsque vous laissez un commentaire nous sommes ravies de recueillir vos impressions.
bonne semaine et à vendredi (oui oui oui le prochain chapitre est prêt et non non non on ne le publiera pas avant vendredi prochain :-) :-) :-)
Très agréablement surprise.
À la fin des 3 tomes j'avais une sensation de vide comme si il me manquait un 4ème livre; je voulais continuer à lire, découvrir leur histoire leurs sentiment respectifs, je suis littéralement sous le charme de cette histoire d'amour entre Christian et Anastasia...
Je surfait sur le net pour connaître la date d'un éventuel film et je fut surprise par ce site.
Etant vraiment très nul en anglais j'ai été très contente de voir que vous compatissiez et vous nous offriez une traduction sublime du point de vue de Mr Grey. J'adore je suis conquise. Alors Merci merci beaucoup grâce à vous j'ai trouvée ce quatrième livre qui me manquait.
J'adore avoir ce point de vue, il complète parfaitement les 3 tomes et nous donnes des précisions géniales sur le personnage. J'attend avec impatience la suite.
Grace a vous les semaines vont être interminables jusqu'au vendredi, j'ai hâte vraiment hâte de lire la suite.
Une fan très très contente d'etre tombée sur votre site
Et très heureuse de vos traductions, bonne continuation et courage.
En tout cas moi je serai toujours la à attendre la publication des nouveaux chapitres traduits.
Vivie 2 l'amour
Très agréablement surprise.
À la fin des 3 tomes j'avais une sensation de vide comme si il me manquait un 4ème livre; je voulais continuer à lire, découvrir leur histoire leurs sentiment respectifs, je suis littéralement sous le charme de cette histoire d'amour entre Christian et Anastasia...
Je surfait sur le net pour connaître la date d'un éventuel film et je fut surprise par ce site.
Etant vraiment très nul en anglais j'ai été très contente de voir que vous compatissiez et vous nous offriez une traduction sublime du point de vue de Mr Grey. J'adore je suis conquise. Alors Merci merci beaucoup grâce à vous j'ai trouvée ce quatrième livre qui me manquait.
J'adore avoir ce point de vue, il complète parfaitement les 3 tomes et nous donnes des précisions géniales sur le personnage. J'attend avec impatience la suite.
Grace a vous les semaines vont être interminables jusqu'au vendredi, j'ai hâte vraiment hâte de lire la suite.
Une fan très très contente d'etre tombée sur votre site
Et très heureuse de vos traductions, bonne continuation et courage.
En tout cas moi je serai toujours la à attendre la publication des nouveaux chapitres traduits.
Vivie 2 l'amour
Très agréablement surprise.
À la fin des 3 tomes j'avais une sensation de vide comme si il me manquait un 4ème livre; je voulais continuer à lire, découvrir leur histoire leurs sentiment respectifs, je suis littéralement sous le charme de cette histoire d'amour entre Christian et Anastasia...
Je surfait sur le net pour connaître la date d'un éventuel film et je fut surprise par ce site.
Etant vraiment très nul en anglais j'ai été très contente de voir que vous compatissiez et vous nous offriez une traduction sublime du point de vue de Mr Grey. J'adore je suis conquise. Alors Merci merci beaucoup grâce à vous j'ai trouvée ce quatrième livre qui me manquait.
J'adore avoir ce point de vue, il complète parfaitement les 3 tomes et nous donnes des précisions géniales sur le personnage. J'attend avec impatience la suite.
Grace a vous les semaines vont être interminables jusqu'au vendredi, j'ai hâte vraiment hâte de lire la suite.
Une fan très très contente d'etre tombée sur votre site
Et très heureuse de vos traductions, bonne continuation et courage.
En tout cas moi je serai toujours la à attendre la publication des nouveaux chapitres traduits.
Vivie 2 l'amour
Bon je ne peux décemment pas rester sans répondre.
Moi j'appelle ça un grand cri du coeur !
En temps normal je peste car j'aimerais qu'il y ait plus de commentaires mais nom d'une menotte et d'un lit à baldaquin, un message comme celui ci ça vous console et vous galvanise pour un bon bout de temps.
Alors merci de vos compliments (Eminé est enchantée) et merci d'avoir pris la peine de nous dire que vous étiez contente de lire cette histoire parallèle et de préciser (yaisse baby I'm happy) que vous appréciez de pouvoir la savourer en français. (vous satisfaire est notre priorité !)
Merki bokou.
bizz
Trop contente d'avoir trouver ce blog... ne vous arretez pas merci.
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