Friday, April 19, 2013

Livre I en Français - Chapitre XIX - Christian Grey et Anastasia Steele


MENSONGES, TRAHISONS ET PLUS SI AFFINITES… *

Chapitre 19

Traduit par: Elisabeth Mazaltov
Edité parHélène B. et Elisabeth Mazaltov



A son tour elle me regarde furieuse. Mia tombe à pic en posant une question:

« Où as-tu rencontré Ana ? » 

« Elle m’a interviewé pour le magazine de l’université. »

Anastasia ajoute que Kate est la rédactrice en chef du journal. Mia sourit chaleureusement à Kate qui est assise en face d’Elliot et la conversation s’oriente autour du magazine des étudiants.

« Voulez vous du vin Ana ? » demande mon père.

Elle répond par l’affirmative tout sourire. Mon père remplit les verres. Anastasia me jette un coup d’œil furtif au moment ou je me tourne pour la regarder la tête de côté. Je suis toujours énervé par la nouvelle de son départ.

« Quoi ? »

Elle murmure : «  S’il te plaît ne sois pas fâché contre moi. »

« Je ne suis pas fâché. » Ce n’est pas vrai. Je suis fou de colère. Je boue…Je fulmine.

Elle le sait et elle me regarde. Elle lit bien en moi. Je soupire.

« Oui je suis fâché. » Je ferme brièvement les yeux pour calmer ma colère.

« Fâché au point que ta main te démange ? » Elle chuchote angoissée.

« C’est quoi ces messes basses ? » C’est Kate la trancheuse de couilles qui vient fourrer son nez dans les affaires des autres. Anastasia s’empourpre. Je foudroie Kate du regard pour qu’elle s’occupe de ses fesses. Je m’occupe des miennes qu’elle en fasse autant.

« On parlait de mon voyage en Georgie. » Anastasia lui répond gentiment en cherchant à dissiper la tension entre nous. Kate sourit mais son visage est traversé d’une expression diabolique. Je me demande où cette petite sorcière veut en venir.

« Au fait, ce verre avec José vendredi soir, c’était sympa ? »

C’est quoi ce bordel ? Elle est sortie avec le photographe alors qu’elle sort avec moi ? Je me fais doubler ou quoi ? Moi je ne sors avec personne d’autre alors pourquoi elle sort avec le photographe ? En plus elle sait ce que je pense de lui ! Elle sait combien je suis jaloux de ce connard… Comment elle a pu me faire ça ? C’est quoi cette soirée de merde ? Combien de nouvelles de merde vais-je encore apprendre ? Elle veut me filer une crise cardiaque ou quoi ? Elle veut ma mort ? J’ai les mains qui me démangent ! Putain j’apprends ça par la casse couilles et pas par Anastasia ! Bordel ! Je suis comme une cocotte minute, prêt à exploser si je ne laisse pas sortir un peu de vapeur !

« C‘était très bien. » répond-elle la voix basse ce qui confirme mes soupçons. Elle est sortie avec lui ! Je me penche vers elle et murmure « Mes mains me démangent furieusement, surtout maintenant. » Mon ton est calme mais corrosif. Elle se tortille sur sa chaise.

Ma mère réapparait accompagnée de Gretchen qui porte un plateau qu’elle dépose sur la desserte. Le téléphone sonne et mon père s’excuse pour aller répondre.

Pendant ce temps, Anastasia observe attentivement Gretchen avec de la suspicion et de la jalousie dans les yeux. Puis elle se renfrogne et regarde ses mains. Mon père revient dans la salle à manger.

« C’est un appel pour toi chérie. C’est l’hôpital. »

« Je vous en prie commencez sans moi. » Ma mère sort de la pièce.

Anastasia fronce les sourcils mais elle a un bon coup de fourchette. Nos ébats lui ont sans aucun doute ouvert l’appétit.

Quelques minutes plus tard ma mère revient et mon père lui demande si tout va bien ce à quoi elle répond en soupirant : « Encore un cas de rougeole. C‘est le quatrième ce mois ci. Si seulement les parents faisaient vacciner leurs enfants. » Dit-elle en secouant la tête tristement, puis elle ajoute : « Je suis tellement contente que nos enfants n’aient jamais vécu ça. Ils n’ont jamais rien attrapé de pire que la varicelle. Merci mon Dieu. Mon pauvre Elliot. » Elle se rassied en souriant à mon frère. Elliot semble mal à l’aise.

« Christian et Mia ont eu de la chance. Ils n’ont pas été très malades, juste un bouton ou deux. » Mia glousse et je lève les yeux au ciel. Elliot a très envie qu’on parle d‘autre chose.

« Alors Papa as tu suivi le match des Mariners ? » demande t’il et nous changeons de sujet. Je jette un œil sur Anastasia qui mange de bon cœur ce qui me fait plaisir. Elliot, mon père et moi parlons maintenant de basketball. Nous aimons parler sport et commenter l’actualité.

Ma mère demande à Anastasia si elle est bien installée dans son nouvel appartement. Elle parle du déménagement et combien elle et Kate sont reconnaissantes envers Elliot pour son aide. Gretchen entre pour débarrasser la table. Elle me frôle en passant et je note qu’Anastasia la suit du regard. Pendant ce temps Kate et Mia papotent à propos de Paris.
Mia demande à Ana si elle a déjà visité Paris, la question la sort de ses cogitations.

« Non mais j’aimerais y aller. »

« Nous avons passé  notre lune de miel à Paris » dit ma mère en souriant affectueusement à mon père qui lui sourit à son tour. Ils semblent toujours très amoureux l’un de l’autre.

Mia acquiesce en ajoutant : « C’est une ville magnifique, malgré les parisiens. Christian tu devrais emmener Ana à Paris. »

La Vie en rose - Louis Armstrong

« Je pense qu’Anastasia préfèrerait aller à Londres. » Je me souviens qu’elle m’avait dit qu’elle voulait visiter les lieux où ses auteurs favoris avaient vécu. J’ai un mal fou à me retenir de toucher cette beauté assise à côté de moi. J’ai soudain l’envie irrésistible de la caresser et de lui faire l’amour. Surtout en sachant qu’elle ne porte rien sous sa robe. Je pose ma main sur sa cuisse. Tout son corps se raidit. Elle rougit et se dandine sur sa chaise en essayant de se soustraire à ma main ! Je refuse qu’elle me refuse ! Ca doit être à cause du photographe ! Est ce qu’elle le préfère à moi ? C’est pour ça qu’elle est sortie avec lui ? Mes doigts s’enfoncent dans sa chair en immobilisant sa cuisse. Elle est déconcertée et boit du vin en désespoir de cause. Je veux ce qui m’appartient où que je sois. Elle est à moi !

Gretchen apporte le plat principal : du bœuf  Wellington. Tandis qu’elle me sert, Ana lui jette un regard hostile. J’observe Anastasia, perplexe, je ne comprends pas son attitude. Si elle m’aime et ressent de la jalousie pourquoi se refuse-t-elle à moi ?

« C’est quoi le problème avec les parisiens ? » demande Elliot qui ajoute en riant : « Ils sont restés insensibles à ton charme ? ».

« Pfff oui effectivement. » répond Mia. Je me demande bien pourquoi ? Serait-ce à cause de son côté pétulant et de son indiscrétion chronique ?

« Et mon patron, Monsieur Floubert était un tyran autoritaire et dominateur. » ce à quoi Anastasia répond en recrachant son vin dans son verre. Elle a sans doute pensé à moi mais je ne veux pas qu’elle s’étrangle.

« Anastasia ça va ? » Je pose la question avec sollicitude tout en retirant ma main de sa cuisse, pour le moment. Je trouve ça poilant de la voir réagir ainsi aux propos de Mia.

Au moins elle pense à moi ! Elle hoche la tête et je lui tapote doucement le dos jusqu’à ce qu’elle cesse de tousser.

La voir manger ce soir de bon cœur et manquer de s’étouffer en pensant à moi me fait un immense plaisir. Je ne l’ai jamais vue manger autant. Maintenant je sais qu’elle ne s’affame pas mais qu’elle ne mange que quand elle a faim et ça me tranquillise.

Elliot se moque de moi parce que je regarde Anastasia tandis qu’elle mange. Je m’en fous et je réponds avec une plaisanterie. Il peut faire ce qu’il veut il n’arrivera pas à me retirer ma belle humeur et si je suis de bon poil c’est parce qu’elle mange. Le dessert est servi c’est un sabayon au citron. Mia commence à raconter ses exploits parisiens puis elle enchaîne en vantant la beauté de la ville.

« Paris est fière de son histoire. Paris est merveilleuse à la tombée du jour. Grâce aux nombreux adjectifs épicènes, bien souvent, on n’a pas à se poser la question : Paris est agréable la nuit, insupportable en été, magnifique à l’aube. »

Toute la tablée regarde Mia comme si elle parlait en chinois. Enfin, presque… Elle parle en français et ne s’en rend même pas compte. Personne, à part elle et moi, ne comprend ce qu’elle raconte, il n’y a que nous deux qui parlons français dans la famille.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demande t’elle en me voyant sourire.

« Rien… » puis incapable de me retenir j’éclate de rire.

« Pourquoi tu rigoles Christian ? » elle ne comprend pas. Je ris de plus belle tandis que tout le monde nous regarde.

« Pourquoi tout le monde me regarde ? » Je suis pété de rire car elle n’a pas encore compris que nous parlons en français et que les autres n’entravent rien. Elle me dévisage complètement paumée.

« Ils te regardent, eh bien parce que tu parles en français… Enfin nous parlons en français…. En ce moment. » Je ris aux éclats. Il y a longtemps que je n’ai pas autant ri. Elle s’empourpre puis elle commence à rire comme nous tous.

« Oh je suis désolée je ne m’en étais pas rendue compte ! »

Puis Elliot parle de ses projets immobiliers, un éco quartier au nord de Seattle. Kate est suspendue à ses lèvres, extatique, l’œil brillant d’amour et d’admiration. Au moins elle ne va pas lui casser les couilles … pas dans le mauvais sens en tout cas. Il tourne la tête vers elle et lui sourit, ces deux là se mangent des yeux. Je note qu’Anastasia est gênée car elle rougit. Elle soupire et me jette un regard furtif. Putain ! Elle rougit et resserre ses jambes, sa cheville frôle la mienne alors qu’elle tente de réprimer son désir naissant. Puis elle se met à mordiller sa lèvre. Je me penche et l’attrape par le menton:

« Ne mords pas ta lèvre, ça me donne envie de le faire. »

When I need you - Julio Iglesias

Ma mère et ma sœur débarrassent les verres et disparaissent dans la cuisine tandis que mon père, Katherine la trancheuse de couilles et Elliot discutent des mérites des panneaux solaires dans l’Etat de Washington. Je me mêle à la conversation tout en posant ma main sur le genou d’Anastasia. Je commence à remonter le long de sa cuisse. Sa respiration s’accélère et elle referme ses cuisses l’une contre l’autre pour empêcher ma progression. Oh bébé c’est la deuxième fois ce soir que tu te refuses à moi. Je suis à la fois débordant de colère, de désir sexuel et de jalousie envers ce photographe à la con. Je suis sexuellement frustré et en plus elle me jette en refermant ses cuisses ! Elle ne peut pas me refuser ce qui m’appartient ! Je lui adresse un sourire narquois. Ca ne va pas m’aider à me calmer. Non seulement mes mains me démange depuis tout à l’heure mais maintenant j’ai furieusement envie d’exploser. Le seul moyen de me calmer c’est de la punir et de la baiser. Je suis tourmenté par des émotions étranges.

D’abord aucune femme ne s’est jamais refusée à moi ! Jamais ! C’est la première fois qu’on me claque les jambes au nez ! C’est extrêmement excitant et plus que frustrant. En plus elle me torture en mordillant sa lèvre… Je n’en peux plus.

Je dois la toucher ! Je dois savoir si elle est toujours à moi. Son corps dit qu’elle me désire. Alors pourquoi ne me laisse-t-elle pas la toucher ? Je dois l’emmener hors d’ici, la baiser et la punir ça calmera le monstre qui dort en moi.

« Anastasia veux tu que je te montre le jardin ? » Je lui demande à haute et intelligible voix comme ça les autres ne se poseront pas de questions et ne nous collerons pas aux basques. La connaissant, je sais qu’elle est capable de me dire « non » encore une fois. Donc je me lève pour la mettre devant le fait accompli, elle ne pourra pas refuser. Je lui tends la main.  Elle glisse sa petite main dans la mienne que je m’empresse de refermer en la serrant bien fort. Dès que nous nous touchons le courant passe et je me sens attiré vers elle. Nous nous regardons les yeux dans les yeux. Les miens brillent d’un désir ardent. Elle s’excuse auprès de mon père et me suit hors de la salle à manger.

Je la conduis à travers le couloir jusque dans la cuisine ou ma mère et Mia sont affairées à remplir le lave-vaisselle.

« Je vais montrer le jardin à Anastasia. » Dis-je d’un air innocent comme si j’allais lui faire faire le tour du propriétaire. Je trouve que c’est un truc qu’un garçon peut faire quand il amène pour la première fois sa petite amie chez ses parents. C’est tout à fait banal. Ma mère nous regarde à peine tandis que Mia retourne dans la salle à manger.

Nous marchons sur les dalles en ardoises grises du patio qui est éclairé par des spots encastrés. Il y a des arbustes dans des pots en fer et un élégant mobilier de jardin en fer forgé. Puis nous débouchons sur la vaste pelouse qui descend en pente douce vers la baie. Seattle scintille à l’horizon. Deux bateaux sont amarrés au bout de la jetée. La lune argentée se reflète dans l’eau. En temps normal je me serais arrêté pour contempler la scène mais j’ai d’autres préoccupations. Je me demande ce que je vais faire subir à Miss Steele.

Je tire Anastasia qui est derrière moi mais ses talons s’enfoncent dans le gazon. Elle a du mal à me suivre.

« Une minute s’il te plait. » Elle trébuche. Je m’arrête et la regarde. J’affiche un visage impassible mais je suis tout sauf ça. J’ai envie de la baiser à couilles rabattues après lui avoir chauffé le cul avec une bonne fessée !

« Mes talons. Il faut que je retire mes chaussures. » Dit-elle.

« Pas la peine. » Je me penche, la soulève et la bascule par-dessus mon épaule. Elle couine de surprise alors je lui fiche une bonne claque sur les fesses.

« Tu la fermes ! » Je suis plus qu’en colère contre elle mais je vais enfin pouvoir lui administrer sa punition.

« On va où ? » demande t’elle.

« Au hangar à bateaux. » Mes mots claquent comme un avant goût de ce qui l’attend.

Elle s’agrippe à mes hanches parce qu’elle est tête en bas, j’ai dans l’idée de la monter jusqu’au premier étage du hangar à bateaux pour lui donner ce qu’elle mérite.

« Pourquoi? »

« J’ai besoin d’être seul avec toi. »

« Pourquoi ? » On dirait une pisseuse de deux ans qui répète tout le temps la même chose.

« Parce que je vais te donner la fessée et ensuite te baiser. »

« Pourquoi ? »

«  Tu le sais très bien. » Parce qu’elle m’a refusé ce qui est à moi !

« Je croyais que tu était du genre spontané ? »

« Anastasia c’est très spontané, crois moi. »

Bébé j’ai attendu ce moment toute la soirée et l’heure est venue de recevoir ta punition.

Je manque de défoncer la porte du hangar puis j’actionne quelques interrupteurs. Des néons s’allument en grésillant. Ils diffusent une lumière crue. Le bateau à moteur flotte doucement sur l’eau sombre. Mais je ne m’arrête pas et emprunte l’escalier de bois vers le premier étage. Je m’arrête sur le seuil pour actionner d’autres halogènes dont la lumière est plus douce. La pièce est meublée dans le style marin. Inutile de me demander si la décoration de cette pièce me plaît ou si elle abrite mes trophées parce que je m’en bats les couilles ! J’ai deux objectifs en tête et les deux concernent la demoiselle que je porte sur mon épaule comme l’aurait fait un homme de  Neandertal il y a des milliers d’années. Question mobilier il n’y a pas grand-chose ici sauf un canapé que je compte utiliser pour la baiser ! Ceci dit je n’ai pas besoin d’un canapé pour ça !

Je pose Anastasia sur ses pieds. Aussitôt ses yeux plongent dans les miens. Elle est hypnotisée par mon regard comme je le suis par le sien… Elle est envoûtante.

Ma respiration est haletante à cause de l’effort bien sûr, mais aussi de ma colère. Mes yeux brillent de rage, de désir et d’obscénité.

« S’il te plaît ne me bats pas. » supplie t’elle ce qui me prend de court. Elle est censée être ma soumise et la voilà en train de négocier sa punition. Je n’en crois pas mes oreilles.

« Je ne veux pas que tu me donnes la fessée, pas ici, pas maintenant. S’il te plaît. »

J’ai envie de la fesser et de la baiser ensuite mais elle perce mon cœur et je me retrouve incapable de faire ce que j’avais prévu. C’est comme si elle caressait ma colère. Je suis désarmé.

Elle tend timidement sa main et doucement me caresse la joue de ma tempe jusqu’au menton. Sa caresse me touche et me calme et je ferme les yeux. Je retiens mon souffle. Je sens ce désir ardent au fond de moi. Il n’y a qu’une chose qui puisse assouvir mon besoin, c’est de la posséder. Derrière toute cette colère il y a de la peur. En fermant les yeux, j’appuie mon visage contre sa main. J’aspire à son contact. Je ne m’en lasse pas.  Ma respiration devient chaotique. Je ressens une douleur vive au niveau du cœur. J’ai comme l’impression que sa main a traversé ma poitrine, s’est emparée de mon cœur et qu’elle le broie. Je la veux en dépit de la douleur. Son autre main  caresse doucement mes cheveux. Elle me cajole comme si j’étais un bébé mais elle caresse comme une amoureuse. Involontairement je gémis et je rouvre lentement les yeux avec méfiance. Je suis complètement sous le charme de cette femme qui m‘aime du bout des doigts. Elle s’avance et colle son corps contre le mien. Elle tire doucement sur mes cheveux pour que ma bouche s’approche de la sienne puis elle m’embrasse ! Elle force mes lèvres pour introduire sa langue dans ma bouche. Je gémis. Qu’est-ce que j’aime ça ! Je l’enlace, je l’attire si près de moi que pas une molécule d’air ne peut passer entre nous. Je caresse ses cheveux. Je l’embrasse intensément. Elle est à moi. Je veux prendre possession de ce qui m’appartient. Nos langues se mêlent et s’enroulent. Elle est ma raison d’être. Je ne suis rien sans elle. J’ai besoin d’un signe. J’ai besoin d’être sûr qu’elle est à moi.

Brusquement je me recule. Ses mains tombent sur mes bras. Je la regarde avec un mélange d’incrédulité et de désir.

Je murmure : « Qu’est-ce que tu me fais ? »

Tu me désarmes, Tu me laisses sans défense. Je me sens impuissant. Tu fiches le bordel dans ma vie, je ne contrôle plus rien. Et par-dessus tout j’ai cette horrible sensation qu’on m’arrache le cœur à chaque fois que je pense que tu vas me quitter. Je suis complètement perdu, désorienté, paumé.

« Je t’embrasse » me répond-elle simplement.

« Tu m’as dit non. »

« Quoi ? » Elle ne comprend pas à quoi elle a dit non.

« A table, avec tes jambes. » Ca y est elle pige !

« Mais Christian, nous étions à table avec tes parents, ça ne se fait pas. »

« Personne ne m’a jamais dit non. » Une soumise ne l’aurait jamais fait. En fait, si j’avais envie de baiser une soumise pendant que mes parents dinent elle s’allongerait sur la table et écarterait les jambes. C’est comme ça que doit se comporter une soumise. Parfaitement, or elle m’a refusé et putain c’est le truc le plus bandant qu’on m’ait jamais fait.

« Ton refus, bien qu’il soit exaspérant est aussi sacrément excitant. » Je descends ma main le long de son dos jusqu’à son cul et je l’attire brusquement contre moi, elle ne peut ignorer que je bande comme un âne. »
« Et tu es en colère parce que j’ai dit non ? »

« Je suis en colère parce que tu ne m’as jamais parlé de ce voyage en Georgie. Je suis en colère parce que tu as été boire un verre avec ce salopard qui a essayé de te sauter dessus quand tu étais ivre et qui t’as laissé seule avec un parfait inconnu. C’est un ami ça ? Et je suis en colère et excité parce que tu as refermé tes jambes. » Je peste dangereusement tout en relevant l’ourlet de sa robe.

Je veux qu’elle comprenne qu’elle m’appartient, à moi seul. Personne d’autre n’a aucun droit sur elle, seulement moi. Son corps m’appartient et je suis libre d’en faire ce que je veux. Et pas ce putain de photographe qui tente de revenir dans la course.

« J’ai envie de toi ici et maintenant. Si tu ne me laisses pas te donner la fessée que tu mérites je vais te baiser séance tenante sur ce canapé, vite fait et pour mon plaisir exclusif. Tu ne jouiras pas. »

Je continue de relever sa robe, la moitié de son cul est déjà visible. Brusquement j’agrippe son sexe et y introduit un doigt tandis que mon autre main la maintien fermement par la taille.

Elle réprime un gémissement de plaisir.

« Ca c’est à moi, rien qu’à moi ! Tu comprends ? » Je veux délimiter mon territoire. Je suis terrorisé à l’idée qu’un connard se ramène et emballe ce qui m’appartient. Je fais aller et venir mon doigt en elle en jaugeant sa réaction.

« Oui tout à toi. » souffle t’elle excitée, elle est ouverte, prête à être baisée… par moi. Mon corps est parcouru d‘une onde de soulagement. Nos cœurs battent à tout rompre.

Je ne vois plus rien, je ne ressens plus rien je ne pense à rien et à personne d’autre qu’à elle. Tout mon être est focalisé sur elle. Rien d’autre n’existe à ce moment, seulement elle et moi. Elle m’a conquit corps et âme et je dois la posséder.

C’est à moi de jouer.

Animal - The Cab



* le titre original de ce chapitre est : « Oh what tangled webs we Weave. » qui est, pour partie, une citation du poème « Marmion » de Sir Walter Scott (vous pouvez cliquer c’est un lien direct vers wikipedia)

Le vers complet est le suivant : « Oh what tangled webs we weave, when first we practice to deceive. » Grosse modo la traduction la moins vilaine serait :

« Oh quels liens confus nous tissons lorsque nous commençons à mentir. »

Donc Sir Walter Scott nous dit que ce n’est pas bien de mentir parce que ça fout la merde.

J’ai donc décidé, avec l’accord d’Eminé, de mettre un titre plus court et qui passe mieux en français tout en étant limpide sur l’intrigue principale du chapitre.
Je présente mes plus plates excuses aux puristes 

EM

8 comments:

  1. merci encore pour ce nouveau chapitre !! juste j'adore :D continuez comme ça c'est agréable de vous lire en français hihi!!

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  2. j'attend avec impatience le vendredi pour vous lire,pourquoi ne pas publier de livre en français,je suis sûre qu'il aurais beaucoup de succès.

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  3. Elisabeth ze translatorApril 29, 2013 at 10:16 AM

    coucou

    anonyme n°1 : ça fait plaisir de savoir que vous appréciez cette lecture en français. Au moins ducros ne se décarcasse pas pour rien !! MERCI ça fait plaisir

    anonyme n°2 : Je suppose qu'Eminé serait ravie de signer pour une publication en français mais je pense que cela doit être un peu compliqué les personnages ayant été crées par un autre auteur. Ceci dit en attendant on se régale sur le blog.
    Je sais que vous êtes nombreuses à attendre le vendredi, c'est la raison pour laquelle lorsque vous laissez un commentaire nous sommes ravies de recueillir vos impressions.
    bonne semaine et à vendredi (oui oui oui le prochain chapitre est prêt et non non non on ne le publiera pas avant vendredi prochain :-) :-) :-)

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  4. Très agréablement surprise.
    À la fin des 3 tomes j'avais une sensation de vide comme si il me manquait un 4ème livre; je voulais continuer à lire, découvrir leur histoire leurs sentiment respectifs, je suis littéralement sous le charme de cette histoire d'amour entre Christian et Anastasia...
    Je surfait sur le net pour connaître la date d'un éventuel film et je fut surprise par ce site.
    Etant vraiment très nul en anglais j'ai été très contente de voir que vous compatissiez et vous nous offriez une traduction sublime du point de vue de Mr Grey. J'adore je suis conquise. Alors Merci merci beaucoup grâce à vous j'ai trouvée ce quatrième livre qui me manquait.
    J'adore avoir ce point de vue, il complète parfaitement les 3 tomes et nous donnes des précisions géniales sur le personnage. J'attend avec impatience la suite.
    Grace a vous les semaines vont être interminables jusqu'au vendredi, j'ai hâte vraiment hâte de lire la suite.
    Une fan très très contente d'etre tombée sur votre site
    Et très heureuse de vos traductions, bonne continuation et courage.
    En tout cas moi je serai toujours la à attendre la publication des nouveaux chapitres traduits.

    Vivie 2 l'amour

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  5. Très agréablement surprise.
    À la fin des 3 tomes j'avais une sensation de vide comme si il me manquait un 4ème livre; je voulais continuer à lire, découvrir leur histoire leurs sentiment respectifs, je suis littéralement sous le charme de cette histoire d'amour entre Christian et Anastasia...
    Je surfait sur le net pour connaître la date d'un éventuel film et je fut surprise par ce site.
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  6. Très agréablement surprise.
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  7. Elisabeth ze translatorApril 30, 2013 at 11:50 AM

    Bon je ne peux décemment pas rester sans répondre.
    Moi j'appelle ça un grand cri du coeur !
    En temps normal je peste car j'aimerais qu'il y ait plus de commentaires mais nom d'une menotte et d'un lit à baldaquin, un message comme celui ci ça vous console et vous galvanise pour un bon bout de temps.
    Alors merci de vos compliments (Eminé est enchantée) et merci d'avoir pris la peine de nous dire que vous étiez contente de lire cette histoire parallèle et de préciser (yaisse baby I'm happy) que vous appréciez de pouvoir la savourer en français. (vous satisfaire est notre priorité !)
    Merki bokou.
    bizz

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  8. Trop contente d'avoir trouver ce blog... ne vous arretez pas merci.

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