Attention, ce Chapitre contient des passages un
peu durs. Ames sensibles s’abstenir !
Pour les autres ce
chapitre « bonus » est proprement génial. Il fourmille de détails
nous permettant de comprendre certaines « manies » de Christian
(lever les yeux au ciel, la négation du sentiment amoureux etc.. mais
aussi les raisons de son obsession pour
son fameux contrat. Ici Eminé Fougner comble les vides de l’œuvre originale.
Merci aux francophones de lui laisser un commentaire parce qu’elle a fait un
travail qui ne peut que satisfaire les accros à Fifty J.
Perso j’adore !
EM
LA REDEMPTION DE
CHRISTIAN
Chapitre Bonus
Traduit par: Elisabeth Mazaltov
Edité par: Hélène B. et Elisabeth Mazaltov
« Assieds-toi !
ordonne-t-elle. Ses cheveux blonds impeccablement coiffés ne bougent pas d’un
pouce. Elle baisse les yeux vers moi. Je sentais toujours son regard sur moi.
Ma tête est inclinée, je suis assis sur mes genoux, les doigts écartés sur mes
cuisses, mon visage est inexpressif, ma tête vide, attendant ses ordres. Je n’oserais
pas lever les yeux vers elle, surtout pas ici à cet endroit. Elle est assise
dans la méridienne et tend son pied gauche vers moi.
« Suce ! »
elle aboie un autre ordre. Sans réfléchir je saisis son pied docilement. Je
commence par le gros orteil, puis le second, puis celui du milieu. C’est celui
là qui lui donne le plus de plaisir puis je passe aux deux autres. Elle aime
que son coup de pied soit léché et mordillé, la sensation de plaisir remonte
jusqu’à l’aine. Elle cambre son pied et je déplace mes lèvres sur sa cambrure,
de mon plein gré sans me poser de question. Elle s’étire en arrière, je le
sais, bien que je n’ose pas la regarder. J’ai l’habitude. Son sein gauche doit être
dénudé à présent.
J’entends
une autre voix féminine : « Tu peux utiliser mon soumis si je peux
emprunter le tien une fois que tu auras été satisfaite. » Elle ne répond
pas mais elle a du acquiescer d’un signe de tête car je vois le pied nu d’un
autre soumis. Il commence à lui sucer le mamelon. Je m’arrête un court instant, la colère me gagne. Je ne veux
pas la partager avec un autre soumis ! Mais que puis-je faire ? Je me dis que je ne dois pas réfléchir. Je
dois m’en rappeler. Je dois apprendre à maîtriser et à contrôler mes émotions.
Ma pause a duré un peu trop longtemps et elle s’en rend compte. Son ton est
tout sauf bienveillant.
« Que
se passe-t-il ? » dit-elle d’une
voix de velours. « Tu es inquiet d’avoir de la
concurrence ? » elle semble ravie. Mais je n’ai aucune
confiance dans son ton. Vous savez comme on dit : « Il n’est pire eau
que l’eau qui dort » il ne faut jamais se fier aux apparences avec Maîtresse
Elena.
Plus
elle a l’air calme, plus elle punie sévèrement…
Comme
la fois où elle m’a puni en versant de la cire chaude sur mon torse, sachant
combien je déteste être touché. Pour elle je ne suis qu’une merde. Rien d’autre
! C’est elle qui commande. Pour elle le plaisir et la douleur sont exactement
la même chose. Peu importe. Elle peut avoir un orgasme en me frappant pour me
punir ou simplement parce qu’elle se délecte de me voir souffrir.
Pour
le moment je ne bouge pas. Je ne lève pas les yeux. Je ne pense à rien. Je suis
un soumis et je dois faire ce qu’on me dit de faire sans réfléchir.
Elle
extrait son pied de ma main glacée, se décale dans son siège et caresse la tête
de l’autre soumis ce qui me rend encore plus jaloux. Je ne suis pas censé l’être
pas plus que je ne suis censé penser. Elle se dresse devant moi. Elle agite la
chaine de mon collier.
« Voyons
voir… Comment vais-je te punir pour cette infraction Christian ? dit-elle d’une voix doucereuse. Je déglutis.
Ca peut être n’importe quoi. Elle pourrait m’entraver avec des cordes et me
suspendre, m’attacher sur la croix et me fouetter, me bâillonner et me frapper,
me faire porter des poids, utiliser des pinces génitales… Ses options sont
infinies. Je reste silencieux. Je ne pense à rien. J’attends qu’elle décide
de la punition tout aussi effrayé qu’impatient. Elle peut me faire du
mal et rendre cela agréable. Pour elle je ne suis qu’un esclave. J’ai cinq ans
d’expérience et je suis son soumis depuis tout ce temps. Elle m’a infligé une
punition à chaque fois qu’elle a jugé que j’avais franchis la ligne rouge et
elle l’a fait souvent. J’ai du la baiser de toutes les manières possibles et
parfois de façon insensée.
« Maîtresse
Stark, vous devrez sans doute partager mon soumis pour cette séance punitive. »
Elle s’adresse à la propriétaire de l’autre soumis qui est maintenant par
terre, assis sur ses talons, à poil, et qui regarde ses mains avec un visage
serein.
« Tu
vas être ligoté, j’ai envie de te suspendre aujourd’hui. Qu’en dis-tu ? »
Elle me parle calmement mais avec un fond de menace dans la voix. Je reste
calme et immobile. Elle tire sur la chaine de mon collier, me forçant à lever
la tête et à la regarder.
« Tu
réponds quand je te pose une question ! Alors qu’en dis-tu ? »
Son ton est maintenant carrément menaçant.
« Oui
Maîtresse. » Je la regarde avec convoitise.
« Gentil
Garçon ! » Ici je suis toujours le garçon, c’est comme ça depuis
cinq ans même si je suis un homme de vingt ans.
« Debout
! » elle ordonne tout en tirant la chaine d’un coup sec me forçant
à me relever. Les deux maîtresses entrelacent les cordes autour de mon torse,
tandis que je reste immobile. La dernière boucle passe autour de mon cou et est
bien ajustée. Ceux qui sont dans la grande salle lèvent à peine les yeux occupés
qu’ils sont à leurs propres plaisirs. C’est là qu’on apprend à être soumis ou
dominant. Elles me font allonger sur le lit. L’inclinaison de la corde autour de mon cou est bizarre et ma tête ne
peut pas reposer sur le lit, elle est en permanence relevée.
Si je
devais baisser la tête, ma trachée serait obstruée. Je suis exposé mais depuis
cinq ans j’y suis habitué. Elles abaissent une poulie qui est située au dessus
de lit et me retourne. J’ai les mains
attachées dans le dos et tout mon corps est recouvert de cordes entrecroisées.
Quand je suis basculé je dois redresser la tête parce que j’ai du mal à
respirer. Elles attachent la poulie à la corde qui est dans mon dos et je suis
hissé à un mètre au dessus du lit. Je suis exposé, complètement impuissant à la merci de deux maîtresses.
Il lui arrive de me partager avec d’autre maîtresses, et en échange elle
emprunte leurs soumis comme elle le fait aujourd’hui.
Maîtresse
Elena me tire par les cheveux. « Ca va ? » me demande t’elle d’un air
indifférent.
« Oui
Maîtresse. »
« Quel
est le mot d’alerte ? »
« Diamant. »
Je réponds en tentant de maintenir ma tête relevée.
« Bien,
Maîtresse Stark commencera la première, je le lui dois et toi, tu dois lui
donner du plaisir et la satisfaire. » Je reste silencieux.
Elle
tire mes cheveux en secouant ma tête brutalement. « Qu’est-ce que tu
réponds ? »
Je
parviens à articuler : « Oui maîtresse. » en tentant de
gérer la douleur. « Le soumis de Maîtresse Stark va s’occuper des
cordes, il va te faire descendre jusqu’à elle. C’est compris ? »
« Oui
Maîtresse. »
Maîtresse
Stark est allongée sur le lit, jambes écartées. Elle veut du plaisir et ma maîtresse
m’a ordonné de la combler. Le soumis de maîtresse Stark descend la corde de façon
à ce que je puisse atteindre son clitoris. Maîtresse Elena est allongée de l’autre
côté et commence à me sucer pour me motiver. Ma tête monte et descend ce qui me
fait souffrir car j’ai du mal à respirer, mais, comme maîtresse Elena me donne
du plaisir j’ai envie de continuer. La situation est inextricable.
Je
veux arrêter parce que je ne veux pas être partagé avec une autre maîtresse.
Mais j’ai aussi envie de continuer parce que maîtresse Elena me donne du
plaisir. Maîtresse Stark soulève ses hanches pour obtenir son dû, mais la corde
qui passe autour de mon cou restreint ma capacité à lui donner la jouissance
totale que lui a promise ma maîtresse. Et puis mon cou me fait souffrir à
chaque fois que je baisse la tête à cause de l’inclinaison bizarre de la corde,
cela gêne ma respiration.
« Plus
vite ! » ordonne Maîtresse Stark qui n’est pas complètement
satisfaite. Je suis sur le point de m’évanouir mais je ne veux pas embarrasser
ma maîtresse en me montrant un soumis incompétent. Ma respiration devient
presque impossible alors que je plonge à nouveau mon visage entre ses jambes,
et la dernière chose dont je me souvienne c’est d’avoir levé les yeux au ciel
puis plus rien.
*****
“Christian, tu sais que tu dois être puni, » dit-elle calmement. « Tu n’as pas
utilisé le mot d’alerte et pire encore cela a donné une très mauvaise image de
moi. Tu connais mes règles, je veux que tu sois absolument parfait surtout
quand nous sommes dans notre communauté. »
Elle me jette un regard dur et plein de reproches. Je ne sais pas
précisément ce qu’elle a en tête mais à la douceur de sa voix je ne doute pas
un instant qu’elle va me punir très sévèrement. Elle peut trouver une façon
originale et créative de se venger, me priver d’assistance et exercer un contrôle
total et absolu sur moi.
Je suis agenouillé sur le sol. J’aurais aimé qu’elle ait des
sentiments pour moi, plus que juste les punitions et la baise. Mais elle
dit : «L’amour c’est pour les imbéciles ! C’est une émotion
inutile. C’est insupportable, c’est une tare humaine. On doit avoir le contrôle
pour maîtriser son destin, or l’amour prend le contrôle. » Je me
suis toujours demandé quel effet ça me ferait d’être embrassé par Elena. Vous
savez un baiser avec des sentiments, avec du désir qui vous coupe le souffle,
un baiser qui vous donnerait envie de faire n’importe quoi pour l’autre. Non
pas que je ne n’en ai pas envie, mais, elle… Elle ne m’a jamais montré la
moindre affection. Elle n’en a jamais eu pour moi…
« Maintenant tu vas recevoir ta punition. »
« Oui Maîtresse. »
« Sais-tu pourquoi tu vas être puni Christian ? »
« Oui Maîtresse. Je n’ai pas utilisé le mot de sécurité,
et j’ai donné une mauvaise image de vous devant une autre Maîtresse en ne lui
donnant pas entière satisfaction et en m’évanouissant. »
Elle m’attache jambes écartées sur la croix. Je ne peux pas bouger
et je déteste cette posture. Elle passe lentement son martinet sur mon corps
mais je ne suis pas dupe. L’instant suivant les lanières du martinet s’abattent
sur mes bijoux de famille. C’est à la
fois douloureux et agréable.
Je suis bâillonné donc je ne peux que gémir. Elle fait le tour de
la croix et me frappe sur les fesses, elle revient devant moi et s’acharne sur
mon sexe encore et encore. Puis elle sort un morceau de papier, c’est une sorte
de papier-émeri. Je déteste ça car ça arrache la peau mais pas suffisamment. Le
sang afflue à la surface, et vous ressentez du plaisir mais la douleur est
intense. Elle enroule ce papier autour de mon sexe et commence à le frotter
avec une lueur dans les yeux.
« C’est ta punition Christian ! Tu ne me désobéiras plus
! C’est compris ?
Je hoche la tête mais la douleur est bien supérieure au plaisir et
je dois renoncer. La douleur est si intense que j’arrive à peine à secouer ma
main et comme je suis bâillonné et qu’elle est concentrée sur la punition qu’elle
m’inflige, je suis obligé d’agiter mon corps pour qu’elle note mon signe de la
main. Elle est excitée et haletante et se décide enfin arrêter la punition.
Elle me détache rapidement et je m’effondre sur le sol en position fœtale pour
mieux absorber la douleur. Elle s’approche de moi et me frotte les bras là où
elle sait qu’elle peut me toucher. De toute façon elle me touche où elle veut,
elle n’en a rien à foutre… Si j’osais
seulement lui dire « non » elle me filerait une raclée.
« Et bien voilà ta punition pour l’une des infractions est
terminée. Mais je n’en ai pas encore fini avec toi Christian. » dit-elle
sans émotion ni réconfort dans la voix. Mais c’est doux et mélodieux,
hypnotisant. Je roule sur mon dos. J’ai mal mais c’est le cadet de mes soucis.
Je la regarde dans les yeux et lui dit d’une voix presque inaudible à cause de
la douleur :
« Je ne veux plus être votre soumis ! »
Je vois la surprise dans ses yeux; « Christian c’est la
douleur qui te fait parler ainsi, tu sais que tu aimes ça ! Cela te discipline,
cela te donne un but, cela te permet de garder le contrôle et de maîtriser la
situation. » Elle s’exprime avec ferveur. Je secoue la tête. Je connais mes
limites et je connais mes goûts. Ce n’est pas ça ! Je ne veux pas partager, pas
plus que je ne veux être partagé. J’aime contrôler et ne pas être contrôlé. A
partir de maintenant je vais être le dominant. Je ne serai plus dominé par
personne, pas même par Elena ! Elle ne mérite pas les sentiments que j’éprouve
pour elle. Elle ne me prend même pas dans ses bras après m’avoir martyrisé !
« Quand tu te sentiras mieux nous en discuterons. Je te
laisse. » La dernière chose que je vois ce sont ses bottes noires qui
sortent de la pièce.
Je me tiens les couilles. Je suis plié en deux. J’étire mes jambes
pour atténuer la douleur et je roule sur mon dos d’un côté vers l’autre encore
et encore. Les larmes coulent toutes seules. La douleur est immense et il n’y a
plus de plaisir. Je souffre atrocement, alors je roule frénétiquement sur moi-même
comme une toupie.
« Aïe ! » Je suis tombé de mon lit à l’Hôtel Heathman !
Mon cœur bondit dans ma poitrine à cause de ce cauchemar. Il se situait le
dernier jour où j’ai été un soumis, pour
Elena ou pour quiconque.
Je suis assis parterre sur mon cul endolori, dans le noir, mes
coudes en appui sur mes genoux repliés. Je me passe les mains sur le visage
puis dans les cheveux. Pourrais-je un jour échapper à toute cette saloperie ?
Je ne suis pas libre, pas même dans mes rêves. C’est la raison pour laquelle j’ai
écrit mes règles. C’est pour ça que je suis attentif aux désirs de mes
partenaires, à ce qu’elles aiment et à ce qui leur déplaît, comme ça je ne fais
de mal à personne. Je ne fais pas ce qu’on m’a fait.
Anastasia a dit qu’elle craignait que je lui fasse du mal. Je ne
lui ferais jamais ça ! Maintenant elle veut des fleurs et des cœurs. Putain !
Je ne sais pas comment faire ça. Dieu sait combien je la veux et je la désire.
Que dois-je faire? Comment puis-je faire? Comment faire pour que ça marche
malgré toute cette merde qui me perturbe jour et nuit ? Je veux que ça marche.
Il n’y a rien que je désirais aussi intensément, aussi profondément, aussi
fermement, aussi vigoureusement ! Mais quand il s’agit d’Anastasia tout est
possible.
Dans un coin de mon âme sombre, je sais déjà qu’elle est « plus »
pour moi. Je n’ai jamais été autre chose qu’un soumis ou un dominant durant la
dernière année de ma relation avec Elena, et après cela nous sommes juste restés
bons amis parce que nous partageons un passé. Mais Anastasia est différente.
Elle ne ressemble à personne. Je pense qu’elle serait capable de botter le cul
d’Elena, parce qu’elle ne peut pas la blairer à cause de notre histoire. Elle
est timide mais il y a un tigre qui sommeille en elle.
Duettino Sull’aria Le nozze di Figaro - Mozart
L’année qui a suivit cet incident, j’ai quitté l’université pour
créer mon entreprise au grand désespoir de ma famille. Je savais que je ne
pourrais jamais travailler pour quelqu’un car je déteste être aux ordres. Je
voulais être mon propre patron. Ce jour là je me suis juré d’être le maître de
mon destin. Que nul ne me dirait ce que je dois faire mais que c’est moi qui
donnerai les ordres. Je me suis fixé des objectifs et je les ai atteins.
Des objectifs à court et à long terme. Comme un joueur d’échecs. J’ai
calculé le coup suivant 5 parfois 6 coups en avance. J’ai juré de ne jamais être
à la merci d’autrui, ami ou ennemi. Je suis franc, je voulais réussir. Absolument
! Je voulais être digne de l’affection de ma famille. Mais je ne sais
pas si je pourrai un jour être à égalité avec eux, sachant combien je suis givré
depuis ma naissance et ça me dégoûte. J‘ai le dégoût et l‘horreur de moi même. Peut
être est ce ainsi que j’essaye de racheter mon âme irrécupérable. Je n’ai
trouvé du réconfort que dans la musique et le piano.
J’ai souvent entendu des gens dirent qu’ils souhaiteraient gagner
au loto, ou se lancer dans les affaires, ou faire un héritage, bref devenir
riche, mais aucun d’entre eux n’avait des objectifs réalistes.
Je voulais que mes objectifs soient quantifiables et mesurables
avec un planning et une date butoir de réalisation. Je savais déjà comment
prendre le contrôle en ayant observé celles - j’entends par là ma Maîtresse et
celles auxquelles elle me prêtait - qui m’avaient contrôlé durant toutes ces
années. Je n’ai pas de rancœur contre Elena. D’une certaine manière je lui suis
reconnaissant parce qu’elle a cru en moi, pour ce qu’elle m’a apporté et parce
qu’elle est restée mon amie. Mais je ne retournerai jamais en arrière.
J’ai appris à contrôler mes émotions, mes rêves et mon business
afin d’atteindre mon objectif final- peu importe ce que sera le suivant- mais
il y a toujours un nouvel objectif à atteindre.
C’est pareil avec les femmes. Mais avec tout ce que je ressens
maintenant, j’ai l’intuition qu’il n’y en aura pas d’étape suivante, je ne
passerai pas à quelqu’un d’autre, parce qu’il y a Anastasia. Elle est en
permanence dans mes pensées !
Always on My Mind - Michael Buble
Que ce soit dans mes affaires, dans ma vie privée ou pour mes
entraînements, j’ai fixé mes objectifs à long terme qui sont à réaliser au
cours des cinq prochaines années. Pour certains je me suis même donné dix ans
pour les accomplir. Je souhaite que mes objectifs à court terme soient atteints
en un an. Ils sont mesurables, écrits et flexibles. Si je parviens à réaliser
un objectif avant le délai fixé je modifie mon planning et j’élève mes prétentions
en fixant un nouvel objectif à atteindre.
Si jamais ça progresse moins vite que prévu, je modifie la finalité
à atteindre et je repousse la date de réalisation. Je n’engage que les
meilleurs et j’attends d’eux qu’ils se défoncent au boulot. Je planifie bien, j’organise
parfaitement mon emploi du temps ce sont des composantes essentielles pour la réussite
de mes visées à long terme.
Je n’ai pas à réfléchir à deux fois pour savoir ce que je dois
faire dans l’immédiat puisque je sais déjà quelles seront mes futures actions.
Alors pourquoi suis-je incapable de procéder ainsi quand il s’agit
d’Anastasia ? Quand elle est près de moi tout peut arriver.
Quand elle est loin de moi, comme c’est le cas en ce moment, je
pense sans cesse à elle comme si mon cerveau n’avait rien d’autre à
faire ! Elena m’a bourré le crâne avec l’amour qui est une émotion
inutile. Ce que je ressens pour Anastasia ne peut donc pas être de l’amour.
Parce que quand je suis auprès d’elle j’ai un sentiment d’achèvement. Si l’amour
est une émotion inutile alors je ne devrais pas ressentir cette plénitude.
Souvent, lorsque je suis avec elle je me sens paumé… je ne sais pas ce qu’elle
va dire ou faire ni même comment elle va réagir face à une situation simple ou
complexe. Mais j’aime çà, j’aime l’imprévu. Je me sens vivant ! Je respire
mieux. Je trouve mon équilibre. Je ne suis plus perdu.
Le jour où elle a débarqué dans mon bureau en s’étalant par terre,
le ciel de Seattle était sombre et gris comme mon humeur.
J’avais réussi à atteindre mes objectifs et rien ne m’apportait de
satisfaction, je n’espérais rien. Aucune nouvelle acquisition, aucune
conversation avec Elena, aucune visite à ma famille ne réussissait à combler le
vide de mon existence, le vide de mon âme sombre ! Seules mes deux
passions : voler et naviguer me permettaient de combler ce vide, mais
comme un cautère sur une jambe de bois. Il me manquait quelque chose, il me
manquait une âme et je l’ai trouvée par Anastasia. Comment pourrais-je la
laisser partir ? Elle est ma conscience.
C’est elle mon nouveau but dans la vie. Elle me libère de mes chaînes.
Anastasia est une tornade blanche qui m’apporte la liberté même si elle me fait
souffrir au passage. Comment pourrais-je laisser ma conscience s’envoler alors
qu’elle m’interpelle en permanence ?
Elle est mon âme. Mon but dans la vie. Elle comble l’abîme au fond
de moi. Elle est une partie de moi. Comment pourrais-je laisser s’échapper une
partie de moi, une partie de mon âme ? Je pense au poème de William Ernest
Henley * qui décrit parfaitement mes sentiments :
INVICTUS **
Dans la nuit qui m'environne,
Noire comme le royaume de l’enfer,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Noire comme le royaume de l’enfer,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.
Mon âme
c’est Anastasia.
You're in My Heart - Rod Stewart
NDT :
« the last thing
I remember is my eyes rolling back in my head… » La
traduction appropriée de cette phrase aurait du être : -
la dernière chose dont je me souvienne ce sont mes yeux qui se révulsent…
Toutefois, comme ce
passage permet de comprendre la raison pour laquelle Christian déteste qu’on lève
les yeux au ciel devant lui, j’ai volontairement choisi de traduire par: « la
dernière chose dont je me souvienne c’est d’avoir levé les yeux au ciel… »
* William Ernest Henley (1849-1903)
Ce poème a été écrit en
1875 alors qu’Henley était immobilisé sur un lit d’hôpital suite à l’amputation
d’un pied. L’auteur souhaitait, à travers ce poème, laisser un témoignage de sa
résistance à la douleur.
Ce poème est réputé avoir
été le préféré de Nelson Mendela durant ses longues années de d’incarcération.
** Du latin Invictus traduction française = Invincible
Une autre traduction est
disponible ici
18 comments:
Merci....
Vraiment très sympa ce chapitre!
Merci pr ce bonus, je trouve la traduction de la phrase parfaite surtout dans le contexte ;-)
Julie
merki à toi oh julie fidèle lectrice!
bon week end.
Ali Pin, j'avais bien dit que ce chapitre valait le détour. hihihi contente que tu l'aimes.
J'ai découvert votre blog cette semaine et j'ai dévoré vos traductions, quel bonheur de retrouver Ana et Christian avec cet autre point de vue de leur histoire.
Vraiment très intéressant ce Bonus !!! Maintenant, on comprend mieux pourquoi il est si compliqué Christian.
Je reviendrai vendredi ...
Bon week-end.
Merci pour cette traduction c'est genial!!
J'ai découvert ce blog cette semaine et j'ai déjà lu tous les chapitres !!
Hâte d'être le vendredi pour lire de nouveaux chapitres !!
Encore merci
un grand merci à Emine et à toi Elisabeth pour tous ces beaux chapitres!! ce n'est que du plaisir!! vivement la suite!!!!!!!!!!!!!!!
Coucou
J ai adoré ce chapitre et les autres. Je me languis les vendredis pour lire la suite.
Encore merci pour votre travail, je suis conquise....
Nora
Je suis tombée par hasard sur ce site et j adore. Je l ai mis en favoris et j y vais tt les jours. Merci et super travail. Merci
jl'avais dit que c'était bien jl'avais dit !
je transmets vos félicitations à Eminé, et je vous remercie
bon week end tt le monde
xx
Ce chapitre est inattendu on arrive à comprendre si qu'il a vécu et ressenti, et il est aussi très intéressant de voir commen lui ressent ce chamboulement dans sa vie.
En tout cashbien jouée c'est du bon Boulot. !!!!!!
Bonsoir ELisabeth et Émine
Un chapitre très sensible. Que d'émotion! Il ne manquais que cela pour que le livre soit complet. Ce sont des détails qui font que nous pouvons finaliser la lecture du livre original.
Je remercie Émine pour ce travail. Excellent. J attends avec hâte la suite. Elisabeth merci encore pour la traduction
C'est le premier chapitre que je lis en français car je redoutais un travail réalisé avec un traducteur en ligne. Il n'en est rien fort heureusement, et j'ai adoré ce chapitre qui permet de mieux comprendre une partie du mal être de Christian. Merci vous deux auteur et traductrice, pour ce très bon chapitre.
S.
Merci S.!
Elisabeth est un traducteur merveilleux. Elle est très bien éduqué et très intelligent. Elle pèse chaque nuance. J'adore son travail.
Thx Eminé,
et un grand grand merci à S, j'apprécie votre commentaire-bien plus que vous ne pouvez l'imaginer.
EM
Quel bonheur cette version et ses petits + comme ce chapitre, je suis fan.
Je suis bien contente davoir découvert votre blog.
J'ai hâte de lire le reste mais j'y vais mollo pour savourer parce qu'après ce sera fini fini...
Merci a vous 2 pour le travail formidable que vous faites.
Mathilde, une grande fan de Grey!!!!
Comment vous dire un énorme merci pour ce blog?!!!! Depuis le temps que je cherche cette histoire du point de vue de Christian qui me parait essentiel pour pouvoir le comprendre. Ce chapitre montre bien par quoi il est passé et savoir comment il vit cette histoire me refait découvrir le livre.
Enorme merci!!!!!
quel travail!!!!!!!!!!!!merci c est juste extraordinairement bien ecrit je vous lis depuis hier et je n arrive plus a m arreter j aimeme arreter de lire mon livre du moment de sylvia day pour vous lire vous MERCI
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