Livre I en Français - Chapitre VI - Christian Grey et Anastasia Steele




Traduit par: Elisabeth Mazaltov

Edité par: Hélène B. et Elisabeth Mazaltov


SAVEUR VANILLE

Chapitre 6



J’arpente la pièce en me passant les deux mains dans les cheveux. Je suis doublement exaspéré. Je m’arrête et demande,  « Pourquoi Anastasia ? » je recommence à faire les cent pas. « Vous auriez du me dire que vous êtes vierge ! »

« Je suis désolée Monsieur Grey ! Mais je n’ai pas l’habitude de signaler mon statut sexuel à toutes les personnes que je rencontre. De toute façon nous n’avons jamais abordé le sujet et je ne vois pas comment il aurait pu tomber sur le tapis, je vous connais à peine. Vous auriez voulu que je vous dise ça comment ? « Bonjour Monsieur Grey, ravie de vous rencontrer. Mon nom est Anastasia Steele et je suis vierge ! » Elle baisse les yeux, elle est à la fois énervée, déçue et vexée. D’une voix sourde elle ajoute « Pourquoi êtes vous fâché ? » (Spanish Tango-Zorro)

Je soupire. « Parce que vous en savez tellement sur moi maintenant. Et je suis fâché contre moi, pas contre vous. Je savais que vous étiez inexpérimentée, mais vierge! » Mon Dieu, je suis embarrassé. J’ouvre, referme, et rouvre ma bouche incapable de trouver mes mots. Ca m’arrive souvent avec elle. « Je viens juste de vous montrer… » Je pointe du doigt l’étage supérieur. « Oh Seigneur ! Pardonnez-moi ! Avez-vous déjà été embrassée par un jeune homme, je veux dire par un autre que moi ? » Est-ce que je suis aussi le premier à l’avoir embrassée ? « Evidemment ! » répond-elle manifestement offensée.

« Mais vous êtes une très jolie jeune femme ! Aucun garçon ne vous a fait perdre la tête et ne vous a demandé... » Je suis hors de moi.

« Je n’en ai rencontré aucun qui me plaise assez… Je n’ai jamais rencontré de prince charmant… » dit-elle en contemplant ses mains. Puis en me regardant de ses beaux yeux innocents et tristes elle ajoute: « Pourquoi vous me criez dessus Christian ? »

Je me radoucis, « Mais non, je ne crie pas sur vous, je suis en colère contre moi, j’avais supposé… » Soudain je suis saisi du sentiment insupportable qu’elle va me filer entre les doigts, mais je ne veux pas abuser d’elle. Elle est bien plus innocente que je ne le pensais. Je murmure « Voulez vous partir ? »

Elle relève la tête, « Non, sauf bien sûr si vous souhaitez que je parte » elle semble peinée. J’ai du mal à respirer. Non je ne veux pas qu’elle parte. Jamais.

« Je ne veux pas… que vous partiez. J‘aime que vous soyez ici. En plus vous recommencez à mordre votre lèvre. »

Timidement elle répond « Je suis désolée »

« Vous n’avez pas à vous excuser Anastasia. J’ai envie de mordre cette lèvre… fort… depuis la première fois. »  Je suis comme un gamin devant elle. Je lui tends une main qu’elle saisit instantanément, « Venez avec moi, nous allons rectifier la situation. 

 « Quelle situation ? »

« Votre virginité. Je vais vous faire l’amour Anastasia. »

« Je suis une situation maintenant ? » dit-elle interloquée.

« Je ne veux rien vous imposer bien sûr, si vous ne voulez pas nous ne le ferons pas. »

 « Je croyais que vous ne faisiez jamais l’amour, que vous baisiez brutalement ? »

Décidément ses remarques percutantes me désarment et font redoubler mon désir. Je lui décroche un sourire salace et fiévreux.

« Je vais faire une exception à la règle ou peut être combiner les deux. Je veux vous faire l’amour Ana, tout de suite ! Vous n’imaginez pas combien je vous désire, combien je vous veux depuis le jour ou vous avez atterri à quatre pattes dans mon bureau. »

Je ne veux pas qu’elle croit pour autant que je suis un gars romantique. Elle doit être informée de ce que je veux et de ce que j’espère. « Je ne fais pas dans les fleurs et les cœurs et ceci n’est pas une déclaration d’amour mais le début de votre initiation. Je veux que notre accord marche et j’espère que vous le souhaitez aussi.»

Elle rougit jusqu’à la racine des cheveux.

« Mais Christian, je n’ai rien fait de ce que vous exigez dans votre liste de règles et je ne sais pas ce que je dois faire pour vous satisfaire. Je ne sais pas si je suis… capable de faire ce que vous voulez, ce dont vous avez besoin… » Elle baisse les yeux.

« Oh vous êtes plus que capable de faire ce que je veux. Ce soir on se fout des règles, putain j’en ai envie et vous aussi, je le sais sinon vous seriez déjà partie depuis longtemps ! »

Sa respiration haletante confirme mes soupçons.

« S’il vous plaît Anastasia, laissez moi vous faire l’amour. Passez la nuit avec moi. »

Je lui tends la main en espérant qu’elle va dire « oui ». Elle a l’air stupéfiée, choquée, impatiente mais incapable de faire le moindre mouvement.

Pour la convaincre de mon désir, je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Sa proximité est enivrante, grisante. Je suis submergé de désir alors que je passe mes doigts dans ses cheveux puis descends le long de sa nuque. Par timidité, elle baisse ses jolis yeux. Je veux voir ses yeux ! J’attrape ses cheveux d’une main et brusquement je les tire en arrière l’obligeant à redresser la tête et à me regarder dans les yeux. Je veux qu’elle y lise l’intensité de mon désir. Je vois qu’elle me désire aussi. Nous nous regardons fixement.

Elle mordille distraitement sa lèvre et je me penche vers sa bouche. Je suce sa lèvre puis la mordille doucement, elle gémit. Je l’embrasse, ma langue envahit sa bouche, sa langue vient à la rencontre de la mienne et nous restons ainsi un long moment perdus l’un dans l’autre.

Je presse mon sexe en érection contre son corps, je n’en peux plus.

« S’il vous plait Anastasia, laissez moi vous faire l’amour. »

Elle murmure « oui ». Mon cœur bat à tout rompre et je ferme les yeux.
Quand je les rouvre, ils expriment tout ce que j’éprouve : désir, besoin, obscénité et lubricité...pour elle.

Je prends sa main et sans la quitter du regard je la conduis à ma chambre. C’est une grande pièce dont les fenêtres vont du sol au plafond permettant une vue imprenable sur la ville de Seattle. Ma chambre est ultra moderne, les murs sont entièrement blancs et les meubles bleu clair. J’ai un lit en bois flotté gris avec quatre colonnes et sans ciel de lit. Sur les murs il y a un tableau représentant l’océan. Elle regarde distraitement mais tremble comme une feuille. Sa respiration est courte et rapide comme celle d’un petit animal effrayé. Je veux qu’elle se détende, qu’elle se sente bien.

Je lâche sa main et retire ma montre puis la pose sur la commode. J’ôte ma veste et la pose sur une chaise avec soin, lentement. Elle ne me quitte pas des yeux.

Je vais continuer comme ça, je sais combien cela la bouleverse. Elle regarde ma chemise en lin blanc puis mon jean. Ses yeux parcourent mon torse jusqu’à mes cheveux. Je laisse ma chemise pendre hors de mon jean, nos regards se croisent.

Je me baisse pour enlever mes converse puis j’ôte mes chaussettes très lentement. Elle me dévore des yeux. Je me redresse et la regarde tendrement. Je dois me souvenir d’une chose importante : je ne veux pas la heurter pour sa première fois.

« Bien sûr vous ne prenez aucun moyen contraceptif n’est-ce pas Anastasia ? »

En rougissant elle répond par la négative. J’acquiesce, c‘est bien ce que je pensais. Je lui demande si elle préfère que je baisse les stores, elle répond que ça lui est égal. Elle est extrêmement tendue.  Je pense qu’elle n’aurait pas répondu autrement si je lui avais demandé de faire l’amour sur le balcon.

Elle ajoute: «je croyais que vous ne laissiez personne dormir dans votre lit ? »

Mais j’ai bien d’autres choses en tête et dormir est la dernière de mes préoccupations. « Je ne pense pas que nous allons dormir » dis-je en lui jetant un regard moqueur.

Elle inspire profondément.

C’est maintenant ou jamais. L’attente n’a que trop durée et je suis prêt à exploser. Je marche vers elle, je sens son excitation et son désir. Je plonge mon regard dans le sien. Elle est l’incarnation de la beauté innocente.

Je décide de la déshabiller en commençant par sa veste, lentement, mes yeux toujours plongés dans les siens.

« Savez-vous à quel point j’ai envie de vous Anastasia ? » toutes ses défenses s’effondrent devant moi. Je ne suis qu’une onde de désir pour cette fille superbe. Je me noie dans ses magnifiques yeux bleus puis me penche pour l’embrasser lentement. Mes lèvres deviennent plus exigeantes, plus fermes. Elle s’abandonne complètement. Je suis totalement, absolument et désespérément accro à elle.

En proie au désir le plus violent j’ai envie de caresser sa joue, ses lèvres, son cou. Je m’entends murmurer « tu n’imagines pas à quel point j’ai envie de te faire l’amour. »

Je dépose de légers baisers sur son menton, ses lèvres son cou et elle ferme les yeux. Je retire son chemisier. Elle est debout devant moi dans un soutien gorge bleu ciel et un jean noir, elle me parait encore plus belle et  plus innocente que la vénus de Botticelli. Sa peau est si pâle et si douce que j’ai envie de toucher et d’embrasser chaque centimètre de son corps. Elle me regarde timidement, les yeux grands ouverts, haletante.

Je caresse ses cheveux châtains et murmure: « J’aime les brunes. » Je caresse ses joues ressentant à nouveau le courant familier. Son désir est palpable. Je prends son visage entre mes mains et je l’embrasse passionnément, forçant ses lèvres, ma langue prenant possession de sa bouche. Timidement, sa langue vient à la rencontre de la mienne. Je gémis. Ma main descend le long de son dos je l’enlace et l’attire plaquant son corps contre le mien. Je continue mon exploration caressant et malaxant ses fesses, elle laisse échapper un gémissement de plaisir. Je bande si fort que mon sexe cherche à se faire la malle. Je l’embrasse encore, elle agrippe vigoureusement le haut de mes bras.

Bien que le contact physique soit une limite à ne pas franchir pour moi, j’ai à peine le temps d’y réfléchir que ses mains caressent déjà mes cheveux puis descendent explorer chaque contour de mon visage. Mon désir est à son comble et je la pousse vers le lit. Elle est debout, dos au lit et j’entreprends l’exploration de son corps caressant son buste puis ses hanches. Je me mets à genoux, agrippe ses hanches puis fait courir ma langue autour de son nombril. Je dépose de petits baisers le long de son ventre. 

S’abandonnant au plaisir elle agrippe mes cheveux et tire dessus, je trouve sa réaction infiniment érotique. Je ne la quitte pas du regard, elle ferme les yeux, étire sa tête en arrière en gémissant ce qui a pour effet d’accroitre un peu plus mon désir.

Je me penche et entreprend de délacer puis de retirer ses converse l’une après l’autre. Lentement j’enlève ses chaussettes sans la quitter des yeux. Mes mains remontent le long de ses cuisses. Je défais le bouton de son jean et tire lentement sur la fermeture éclair. J’insinue mes mains dans son pantalon et d’un geste lent je fais descendre son jean le long de ses hanches. Sa respiration s’accélère, ses yeux bleus étincellent. J’ôte son jean puis caresse ses jambes nues.

J’agrippe ses hanches et approche mon visage de son sexe en inhalant son odeur. Je lui dis combien elle sent bon. Son intimité est enivrante. Je l’allonge sur le lit puis j’attrape son pied et je passe mon ongle sur la cambrure. Elle se redresse pour me regarder, je lui souris puis fais courir ma langue le long de la cambrure sans la quitter des yeux. Elle gémit et retombe sur le lit en râlant. Je pourrais la faire jouir juste comme ça, je trouve cela drôle. Elle est vraiment prête.

Mes mains caressent lentement ses jambes. Elle ne porte plus que sa culotte et son soutien gorge. C’est vraiment une jolie fille, timide et innocente.

Je murmure:« Anastasia, tu es superbe. J’ai hâte d’être en toi.» Elle est complètement sous mon emprise et je suis dépendant d’elle. Je lui demande de me montrer comment elle se fait jouir. A ma grande surprise elle répond qu’elle n’a jamais  fait ça. Encore une chose qu’il faudra lui apprendre, je suis stupéfait et ravi. Je défais mon jean. J’attrape ses chevilles et d’un coup sec écarte ses cuisses puis me glisse entre ses jambes.

Je les maintiens pour lui faire comprendre qu’elle ne doit pas bouger, « ne bouge pas Ana, » et je la dévisage avec passion. Je commence par embrasser l’intérieur de ses cuisses et remonte jusqu’à sa petite culotte. Elle se tortille sous moi.

« Oh bébé, il va falloir apprendre à te tenir tranquille » je dépose maintenant une multitude de baisers sur son ventre et enfin ses seins. Elle agrippe les draps lorsque j’abaisse une première bretelle de son soutien gorge libérant un sein qui se dresse sous mon nez, je le prends dans ma main. J’opère de la même manière avec la seconde bretelle. Mes mains caressent à présent ses deux seins, je sens les mamelons durcirent sous mes doigts. Je me penche et passe ma langue sur un sein puis je souffle très doucement dessus. Je fais rouler l’autre mamelon entre mon pouce et mon index.

La pensée qu’elle n’a aucune expérience me donne une idée. J’ai soudainement envie de la faire jouir comme ça, sous mon contrôle. Je veux qu’elle connaisse son premier orgasme, le tout premier sous mes caresses.

Je murmure: « je veux te faire jouir comme ça. » Elle est haletante, le souffle court. Je caresse, embrasse, aspire ses tétons. Ma langue et mes doigts ne leur laissent aucun répit.

Elle renverse sa tête en arrière et me supplie en gémissant « S’il te plaît Christian… » 

« Laisse venir bébé, jouis pour moi ! » je referme mes lèvres autour d’un mamelon et j’aspire frénétiquement tandis que mon pouce et mon index continuent leur assaut sur l’autre téton.

Elle se cambre sous mes caresses, son orgasme ondule à travers tout son corps si violemment que je m’empare de ses lèvres et l’embrasse profondément, étouffant ses gémissements dans ma bouche.

Mes mains caressent ses hanches et ses seins. Elle est très réceptive ce qui me ravie mais il va falloir lui apprendre à se contrôler et je sais maintenant que je vais adorer lui enseigner à le faire.

Je glisse mes doigts sous la dentelle de sa culotte. Mon index et mon majeur s’insinuent en elle, je presse la paume de ma main contre son clitoris. Elle est trempée, si prête que j’ai hâte de la pénétrer enfin.

Je lui arrache sa culotte puis j’enlève mon jean et mon caleçon libérant mon sexe en érection. A sa vue elle écarquille les yeux. Mes doigts la pénètrent à nouveau. « Tu es incroyablement trempée Ana ! Mon Dieu ! J’ai envie de te prendre, maintenant ! » Son regard rivé sur mon sexe exprime à la fois du désir et de la peur. Je l’apaise en lui expliquant qu’elle aussi s’agrandit.

Je veux être sûr qu’elle a envie de moi, qu’elle a envie de faire l’amour avec moi. Je la veux et je veux qu’elle me désire. C’est maintenant qu’elle va sauter le pas, avec moi. Je la veux tellement, mon désir est si fort que j’en ai mal !

« Es tu sûre Ana ? Veux-tu vraiment le faire ? »

« Oui Christian.  S’il te plaît ! Ne me demande pas de te supplier… »

Je relève ses jambes, je déchire l’emballage du préservatif, pince le bout et le roule sur mon sexe. Mes yeux brûlants sont plongés dans les siens, « Maintenant je vais te baiser bébé, brutalement… » et d’un coup de rein je m’enfonce profondément en elle. Elle crie. Mon sexe transperce son hymen, c’est une première pour moi. Aussitôt, je ressens un sentiment inconnu, elle m’appartient corps et âme et je ne peux pas, je ne vais pas la lâcher. Elle est à moi et à personne d’autre. Tout mon être la revendique, je veux l’aimer, lui faire l’amour, la baiser parce qu’elle est à moi.

Je stoppe et attends qu’elle s’habitue à ce corps étranger qui l’envahit.

Je ressors lentement, la regarde, elle acquiesce, prête à me recevoir. Je m‘enfonce à nouveau. Elle gémit doucement, son corps m’accepte.

Je stoppe et la regarde encore une fois. Elle en veut d’avantage, je le vois. Je lui demande : “Encore ?”

« Oui, oui !”. D’un coup de rein je m’enfonce profondément en elle en un va et vient d’abord lent puis j’accélère et la pilonne à un rythme acharné, la déclarant mienne, complètement, totalement, définitivement.

Ses hanches viennent à la rencontre de mes coups de reins s’adaptant à ma cadence et nous trouvons notre rythme. Je caresse son visage, ma bouche s’empare de la sienne, l’envahit, ce soir je ne fais pas de quartier. Je la veux de toutes les manières possibles.

Nos corps s’accordent parfaitement, inondés de sueur, recevant, donnant, ivres de désir et de sexe.

La tension monte d’un cran et je sens son corps se raidir de plaisir.

Je grogne « Laisse venir bébé ! » et nous jouissons ensemble. « Oh Ana ! » je crie son nom en m’effondrant sur elle. Nos cœurs battent à tout rompre, mon souffle est tout aussi irrégulier que le sien. Je l’embrasse en me retirant. Elle grimace. Je lui demande si je lui ai fait mal. Elle rougit en mordillant sa lèvre.

« Réponds- moi Ana. » D’un doigt je caresse cette lèvre qu’elle mordille.

« Jamais…jamais…je ne me suis…sentie aussi bien » murmure t’elle timidement. Je souris et sans pudeur je demande: « Tu le referas ? »

« Sans hésitation Christian »

« Vraiment ? » Je suis ravi. Je la taquine gentiment “Quelle petite créature exigeante tu es Ana ! »

Je lui demande de se mettre sur le ventre et lui dégrafe son soutien gorge. Je caresse sa peau superbe. Elle remarque que j’aie gardé ma chemise et me questionne. Je ne veux pas qu’on me touche mais je ne veux pas lui parler de tout le bordel que je trimballe. Je retire ma chemise en restant allongé dans son dos. Je murmure à son oreille: « Alors comme ça miss Steele, vous voulez que je vous baise encore. » J’effleure ses hanches et ses seins, puis ma main s’immobilise sur son sexe. Je dépose une trainée de petits baisers sur son oreille et dans sa nuque.

Je n’en ai pas fini avec elle.

Je murmure à son oreille que je vais la prendre par derrière. Je mets un préservatif puis je relève sa jambe et la pénètre doucement. D’une main je la plaque contre mon corps  pour qu’elle ne puisse pas bouger et je commence un va et vient délibérément lent, la déclarant mienne à chaque poussée: «  Tu…es…à…moi… » Je veux l’imprégner de mon odeur, la tatouer avec mon corps, la marquer avec mon sexe parce qu’elle est à moi.

Avec mon pouce je caresse son clitoris tout en continuant mon lent va et vient.  D’une voix douce je demande « Tu aimes ça ? » Elle répond d’un gémissement. Je glisse mon pouce dans sa bouche, je veux qu’elle se goûte. Elle suce mon doigt énergiquement. Un nouveau désir monte en moi « Je veux te baiser la bouche Ana et je le ferai bientôt. »

Je continue mes pénétrations lentes, cette torture exquise la rend folle. Elle est prête à partir mais je ne veux pas qu’elle jouisse maintenant. J’en veux plus, je veux rester en elle. « Doucement bébé… pas tout de suite… »

Elle me supplie: « Christian…s‘il te plait. »

« Non bébé, je veux que tu aies mal. Si mal que demain à chaque pas tu te souviendras que j’étais en toi ! »

Elle gémit « Oh s’il te plaît je n’en peux plus! »

« Que veux- tu bébé ? Dis- moi Ana.»

Elle crie: « Je te veux Christian ! »

C’en est trop. J’accélère le rythme, vite, vite, de plus en plus vite jusqu’à l’explosion. Je crie « Tu. Es. A. Moi » puis je m’effondre le visage dans ses cheveux.

« Putain Ana ! » je suis rassasié. C’est ma première baise vanille et c’était bien mieux que ce que j’imaginais. Cette fille va causer ma perte, elle est si captivante, si innocente, si paisiblement endormie dans mes bras, épuisée.

Elle l’a fait. Elle a franchi le pas avec moi.   J’ai conquis son corps et son âme. Elle est épuisée et elle m’appartient. Je la regarde dormir, si sereine. Des émotions inconnues me submergent. Elle est à moi ! Complètement. Je ne peux plus la laisser partir maintenant parce qu’elle m’appartient. Ses mains me cherchent. Je les attrape et les prend dans les miennes.

Je ne sais pas pendant combien de temps je la regarde dormir. Puis, finalement, la tristesse m’envahit. Elle est si innocente, est elle prête pour affronter mon monde ? Je suis submergé d’émotions diverses. Tu veux la salir ! Hein c’est ça que tu veux ! Tu veux la pervertir ? C’est le bordel dans ma tête. Jamais je ne me suis mis dans un état pareil. Pour personne. Jamais !

Doucement je repose ses bras sur le lit. Je la recouvre avec la couette puis j’enfile le bas de mon pyjama et à pas feutrés je quitte la chambre.
Je vais dans le salon et m’assieds au piano. Distraitement je commence à jouer un morceau aussi triste que moi. Je joue le même morceau encore et encore, la mélancolie ne me quitte pas.

Je sens sa présence avant même de la voir. Elle est là, debout à la porte. Je cesse de jouer. « Je suis désolée Christian...je… je ne voulais pas te déranger. »

« C’est moi qui te dois des excuses, je t’ai réveillée. » je la gronde gentiment: « Tu devrais être au lit. »

Elle me demande ce que je jouais « C’est une transcription par Bach d’un concerto pour hautbois, on l’appelle le Marcello du nom de son auteur. » Elle veut savoir depuis combien de temps je pratique le piano. « Depuis l’âge de 6 ans. »

Je la regarde « Comment te sens-tu ? » elle répond qu’elle va bien.

« Viens, » je prends sa main et la raccompagne jusqu’à la chambre. Je soulève la couette laissant apparaître une tâche de sang. La preuve irréfutable de sa virginité perdue macule mes draps blancs. Elle rougit et baisse les yeux. Je souris, j’imagine que demain madame Jones, ma gouvernante, va avoir de quoi cogiter.

Je demande à Anastasia de se recoucher et je m’allonge à côté d’elle.

Pour elle, je fais encore une entorse à mes règles, et c’est bizarre mais j‘en suis tout heureux.

Je me couche en cuillère contre elle et tout en lui caressant les cheveux je murmure « Dors bébé, dors » et nous fermons les yeux.

C’est la première fois depuis très très très longtemps que je m’abandonne à un sommeil profond et paisible.

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