Traduit par: Elisabeth Mazaltov
Edité par: Hélène B. et Elisabeth Mazaltov
CHAPITRE V
Elle
entre, imperturbable. Elle hume l'odeur de cuir, de bois et de cirage citronné
comme si c'était une fragrance enivrante. Son regard fait le tour de la pièce
spacieuse bordeaux foncé et se pose un instant sur le vieux parquet en bois
ciré. Puis elle voit la croix en bois en forme de X et les menottes qui y
pendent aux quatre extrémités. Elle observe le plafond et la grille de
suspension qui y est fixée. Elle avance dans la pièce et touche les cordes, les
chaînes et les fers. Elle se dirige vers l'ensemble de cravaches, de palettes
et de fouets. Elle regarde les tiroirs dans lesquels je range divers
ustensiles, en ouvre un, jette un œil sur le contenu puis le referme vivement.
Son visage n'exprime toujours aucun sentiment. Elle examine, regarde mais ne
dit rien. Je ne peux lire aucune émotion sur son visage.
Elle
se dirige vers le grand lit à baldaquin recouvert d'une couverture de cuir
rouge. Elle observe les menottes et les chaînes qui sont suspendues à la voûte.
Ses yeux se posent sur la grande table en bois ciré. Elle reste imperturbable,
je suis fou de curiosité. Elle regarde les mousquetons au plafond.
Elle
repère le martinet avec de fines lanières en daim, terminées par des petites
perles de plastique. Ses doigts le caresse doucement. Ses yeux brillent de
curiosité pour la première fois. D'une voix calme et douce je dis « ça
s'appelle un martinet ».
Elle
répond d'un évasif « Hmmm... » le regard fixé sur le martinet. Elle semble en
état de choc. Ses yeux se posent sur moi, puis font à nouveau le tour de la
pièce. Son visage est impassible mais je crois distinguer de la peur, elle a
l'air abattue.
«Dites quelque chose, » ma voix est douce mais suffisamment ferme pour appeler une réponse de sa part.
Fireworks - Kathy Perry
«Vous faîtes ça aux autres ou ce sont les autres qui vous le font
? » me demande t'elle. Je me sens soulagé et souris.
« Je fais ça aux femmes consentantes » j'attends et j'espère une
réponse.
« Je vois. Il semble que vous ayez des volontaires. Je ne
comprends donc pas ce que je fais là, pourquoi suis-je là ? »
«
Parce que j'ai très très très envie de faire ça avec vous » ma voix est presque
suppliante à présent.
Elle
laisse échapper un « oh » de surprise. J'espère qu'elle va se ruer à la porte,
mais elle continue d'arpenter la pièce en observant les palettes. Son regard
est triste, elle demande « êtes-vous un sadique Christian ? » Sa voix se brise
dans un sanglot.
« Je
suis un dominant Ana. »
«
Dominant... » elle balbutie ce mot inconnu à ses lèvres. Elle secoue la tête.
« Je
n'ai aucune idée de ce que cela signifie Christian, et je ne sais pas quelle
est la différence entre un dominant et un sadique. Mais j’ai le sentiment que
c'est quelque chose de mauvais. » Sa voix est faible, elle est manifestement accablée
et déçue.
« Cela
signifie simplement que vous vous soumettrez volontairement à moi, en toutes
choses » ma voix est implorante, je suis en train de la supplier de comprendre.
Elle
fronce les sourcils « et pourquoi ferais-je une chose pareille ? » je suis pris
de court. Elle me plaît vraiment. Parfois lorsqu'elle me regarde, j'ai le
sentiment qu'elle lit en moi, qu'elle touche mon âme perdue depuis bien
longtemps.
Je
n'ai jamais connu cela avant et c'est si réconfortant, si exaltant, si stimulant.
Je la veux plus que tout ce que j'ai pu désirer dans ma vie !
Je
penche ma tête vers mon épaule et chuchote : « Pour me faire plaisir, »
j’esquisse un petit sourire.
Elle
en reste bouche bée. Son visage exprime différentes émotions et je suis heureux
de constater que la tentation est l'une d'elles.
« Vous
faire plaisir ? » sa curiosité est piquée à vif.
« Et
je m'y prends comment ? » murmure t'elle. Je ferme les yeux pour savourer sa
curiosité teintée de désir. Sans doute veut-elle rejoindre mon monde et je suis
impatient de lui apprendre.
J'ouvre
les yeux « j'ai des règles et je tiens à ce que vous vous y soumettiez »
« Des
règles ? Pourquoi faire ? » Elle semble désorientée.
« Les
règles sont pour votre bien et pour mon plaisir. Si je suis satisfait de la
façon dont vous obéissez, vous serez récompensée. Si vous désobéissez je vous
punirai et vous apprendrez à les respecter »
Elle
n'a pas pris ses jambes à son cou. Elle est toujours là, Attentive.
Elle
balaie la pièce d'un geste de la main et demande « Ca sert à quoi tous ces
trucs ? Ca fait partie de vos phantasmes ?
« Ca
fait partie de la prime de motivation. A la fois comme récompense et comme
punition. »
Elle
semble sceptique « récompense et punition? Vous prendrez votre pied en me
contrôlant, en m'imposant votre volonté ? » Elle semble calme mais je devine
qu'intérieurement elle est terrorisée.
« Il
s'agit de gagner votre confiance et votre respect afin que vous souhaitiez que
je vous domine. En retour, votre soumission m'apportera de la joie et du
plaisir. C'est très simple : plus vous vous soumettrez, plus mon plaisir sera
intense. »
Elle
semble intéressée, prête à étudier la proposition et peut être même à faire une
contre-proposition.
« Donc
ma soumission vous apportera un plaisir intense, et moi j'y gagne quoi ? »
Je
l'adore, c'est une négociatrice tenace.
Elle
aura peu, je le sais. Je me considère comme un homme sans âme, une coquille
vide, en dehors de son propre plaisir elle n’aura donc pas grand chose.
Je
hausse les épaules et embarrassé je réponds : « Vous m'aurez moi »
Elle
me regarde semblant évaluer ce qu'elle a à offrir avec ce qu'elle peut obtenir.
Mais son visage reste imperturbable. Je deviens nerveux. Je ne veux pas qu'elle
me file entre les doigts. Je la veux désespérément. J'ai besoin d'elle Tout de
suite !
«
Anastasia, s'il vous plaît. Vous ne montrez pas ce que vous ressentez. Je ne
sais pas ce que vous pensez, vous ne laissez passer aucune émotion. Ca merend dingue, Je passe ma main dans mes cheveux, c'est un signe de nervosité
chez moi, et je lui demande : « peut être pourrions nous descendre. Votre
présence ici me déconcentre. Je n'arrive pas à avoir les idées claires.»
Crazy - Gnarls Barkley
Le
regard qu'elle me jette en dit long, je suis un homme dangereux, je suis un
risque pour sa santé, voilà ce qu'elle pense. Non, non ! Je vois dans son
regard qu'elle à envie de fuir. Je ne veux pas qu'elle ait peur de moi. Je
l'aime trop, sans doute plus que je ne le devrais. Je lui tends la main mais
elle est hésitante à la prendre, effrayée.
«Je ne
vais pas vous faire de mal Anastasia, s'il vous plaît» je négocie avec elle
posément. Elle prend ma main, et le courant familier passe à nouveau entre
nous. Je la guide vers la sortie et décide de lui changer les idées. Nous
prenons le couloir et je lui montre une chambre immaculée, «Si vous décidez
d'accepter, ce sera votre chambre. Vous pourrez la décorer comme bon vous
semblera.» Elle semble surprise.
«Comment
ça ma chambre ? Vous pensez que je vais venir habiter ici ?» Elle est
horrifiée.
Je le
voudrais si elle acceptait ma proposition, mais je dois abaisser mes
prétentions.
«Peut
être pas tout le temps, mais au moins du vendredi jusqu'au dimanche,» j'affiche
une tête de représentant de commerce en train d’essayer de fourguer sa
marchandise.
«Vous
voulez que je dorme dans cette chambre?»
«Bien
sûr»
«On ne
dormira pas ensemble ?»
«Non.
Pas avec moi. Je vous l'ai déjà dit; je ne dors avec personne. Sauf bien sûr
avec vous quand vous êtes complètement ivre,»
Mécontente,
elle pince fortement ses lèvres.
«Où
dormez-vous ? »
« Je
dors en bas dans ma chambre. Descendons, je suis sûr que vous avez faim. »
« Pas
vraiment, j'ai perdu l'appétit. »
Je ne
supporte pas qu'elle ne mange pas. « Vous devez manger Ana, » je la gronde
gentiment tout en prenant sa main. Nous descendons.
Quand
nous entrons dans le salon elle se tourne vers moi et ne dit rien. Le regard
qu'elle me lance est affolé. Je ne veux pas qu'elle ait peur.
«
Ecoutez Anastasia, je sais que ce que je vous propose est inhabituel. Sans
doute est-ce une voie obscure pour vous. Alors s'il vous plaît réfléchissez-y.
Comme vous avez signé un accord de confidentialité vous pouvez me demander ce
que vous voulez. Je suis prêt à répondre à toutes vos questions. »
Je
l'emmène jusqu'au coin cuisine et lui désigne un tabouret. « Asseyez-vous. »
Elle me je jette un regard de défi mais s'assied.
« Vous
avez parlé d'autres papiers, de quoi s'agit-il ? » elle reste dans le sujet.
« C'est
un contrat qui fixe les limites Anastasia. J'ai les miennes et je dois
connaître les vôtres. Il s'agit de rapports consensuels. »
Elle
semble perdue. « Et si... » Elle commence sa phrase en tentant de mettre de
l'ordre dans ses idées, « Et si je refuse, que se passera t'il ? »
« Pas
de problème, » je prononce ces mots l'air indifférent alors que cette
perspective me ravage.
«
Aurons-nous d'autres relations si je refuse ? » sa voix est calme et posée.
« Non.
»
«
Pourquoi ? »
«Parce
que c'est le seul genre de relation qui m'intéresse. »
«
Vraiment ? Pourquoi ? »
«
C'est comme ça.»
« Je
vois. Comment êtes vous devenu comme ça ? »
« Y à
t'il vraiment une raison pour laquelle nous sommes ce que nous sommes ?
Difficile de répondre car chacun aime une chose différente. C'est ce que
j'aime, ce que je veux. Voulez vous manger quelque chose ? »
Elle
semble étonnée mais déterminée à poursuivre la conversation nonobstant ma
tentative de diversion.
« Quelles
sont les règles que vous voulez que je suive? »
« Nous
regarderons le document après le diner. »
Manifestement
désorientée elle répond tout doucement « J’ai perdu l’appétit »
Avec
autorité je luis dis: « vous devez manger Anastasia. »
Je me
radoucie en lui demandant si elle veut un verre de vin. Elle accepte. Je
rapproche la coupe de fruits, elle prend du raisin.
« Depuis
combien de temps êtes-vous… » Elle cherche ses mots
« adepte
de ces pratiques ? » J’esquisse un sourire.
« Ca
fait un moment. »
« Y
A t’il beaucoup de femmes volontaires ? »
« Vous
seriez étonnée. »
Elle
hausse les épaules ce qui me désarme une fois de plus. « S’il y en à tant
que ça et sachant que je n’ai rien, mais vraiment rien à voir avec ces
pratiques, pourquoi me demander cela à moi Christian ? Clairement vous pourriez
faire votre choix parmi ces nombreuses volontaires. »
Sa question est pleine de bon sens, je soupire.
« Il
y a quelque chose en vous qui m’attire irrésistiblement Anastasia. Comme un
papillon est attiré par la flamme. Je vous désire intensément, je n’y peux rien,
surtout maintenant que vous avez recommencé à vous mordiller la lèvre, »
j’inspire profondément, j’ai la gorge nouée.
« Je pense que je suis le papillon et
vous la flamme Christian, c’est moi qui vais me bruler, » elle parle si
bas que je ne suis pas sûr d’avoir bien entendu.
« Mangez
! »
Elle
me regarde effrontée, « Non Monsieur Grey. Je n’ai encore rien signé alors
je vais encore profiter un peu de ma liberté. » Vraiment je l’aime bien.
Elle négocie point par point avec moi.
« Comme
vous voulez Anastasia. » Elle regarde ses mains, formulant une question
dans sa tête, elle semble décider que l’attaque directe est la meilleure
approche. Elle me regarde droit dans les yeux et demande, « Combien de
femmes? »
« Quinze »
« Pour
de courtes ou de longues périodes ? »
« Parfois
longtemps »
« Est-ce
que vous avez déjà fait mal à certaines d’entre elles ? »
« Oui. »
la peur réapparait dans ses yeux.
« Très
mal ? »
« Non. »
« Allez-vous
me faire mal ? » Elle ferme les yeux en posant la question. Je suis
surpris, je ne veux pas lui faire de mal.
« Que
voulez vous dire ? »
« Je
veux simplement savoir si vous avez l’intention de me faire souffrir
physiquement. »
« Quand
vous le mériterez je vous punirai et ça sera douloureux. »
Elle
déglutit, écarquille les yeux puis avale une gorgée de vin.
Elle
me demande si on m’a déjà fait mal, et me rappelant l’époque avec Madame
Lincoln je réponds par l’affirmative. Elle m’a fait souffrir physiquement mais
je ne le dis pas à Anastasia. Je propose de poursuivre la conversation dans mon
bureau et prends sa main. C’est exactement comme discuter un accord commercial
et elle est une négociatrice redoutable.
Quand
nous entrons dans mon bureau je lui tends le contrat sur lequel sont listées
les règles. Elle hausse les sourcils en voyant le nombre de pages.
Obéissance
En
tant que dominant, je veux qu’elle obéisse immédiatement et avec enthousiasme à
tous les ordres que je lui donnerai. La soumise devra accepter sans hésitation
toute activité sexuelle que je jugerai opportune à l’exception des activités
figurant dans la liste des limites à ne pas franchir.
Sommeil
La
soumise devra dormir au moins sept heures par nuit.
Nourriture
Elle
devra se maintenir en bonne santé en mangeant uniquement les aliments
recommandés. La soumise ne sera pas autorisée à grignoter entre les repas.
Vêtements
Elle
devra porter les vêtements approuvés par le dominant, à cet effet, un budget
lui sera alloué pour acheter le genre de vêtements que je trouve seyants.
Exercice
Elle
devra faire du sport 4 fois par semaine, chaque session ne pourra être
inférieure à une heure. L’entraineur personnel me rendra compte des progrès
réalisés par la soumise.
Hygiène
personnelle-Beauté
La
soumise sera toujours propre et épilée. Elle devra se rendre dans un institut
désigné par le dominant et se soumettra à tous les traitements que je jugerai
opportuns.
Sécurité
personnelle
La
soumisse n’abusera pas de l’alcool, ne fumera pas et ne prendra aucune drogue.
Elle ne se mettra pas en situation de danger inutile.
Comportement
La
soumise n’aura pas de relations sexuelles avec un autre que le dominant. Elle
devra adopter une attitude pudique et respectueuse en toute circonstance.
Le non
respect d’une règle entrainera une punition immédiate dont la nature sera
déterminée par le dominant.
Mes
yeux ne la quittent pas du regard pendant qu’elle lit le contrat. Finalement
elle redresse la tête et demande, « Qu’entendez-vous par limites à ne pas
franchir ? »
C’est
bien, elle étudie les possibilités.
« Ce
sont les limites qui seront spécifiées dans le contrat. Ce que vous ne voulez
pas faire et ce que je ne veux pas faire. » Elle hoche la tête.
« Je
ne veux pas que vous me donniez de l’argent pour acheter des vêtements. Puis
d’une voix presque inaudible elle ajoute « Ca me fait penser à une pute, »
j’en ai le souffle coupé.
« Non
vous ne devez pas penser cela Anastasia ! Je veux vous gâter, vous acheter des
vêtements. Lorsque vous m’accompagnerez dans des soirées, il conviendra que
vous portiez des vêtements coûteux, et même lorsque vous aurez un emploi vous
ne pourrez pas vous offrir les vêtements que je souhaite vous voir porter. S’il
vous plait laissez-moi vous les acheter. »
Elle
réfléchit puis répond: « Si je ne suis pas obligée de les porter quand je
ne serai pas avec vous je peux les considérer comme une sorte d’uniforme. C’est
d’accord, »
Puis
déterminée elle ajoute « je refuse de faire du sport 4 fois par
semaine, »
« Non
Anastasia il le faut. Vous devez être en forme pour faire ce que j’ai en tête.
Croyez- moi quand je dis que c’est nécessaire. »
« Pas
4 fois par semaine. Je propose 3 heures , »
dit-elle très sérieusement.
« Je
préfère 4 »
« Non
! Je croyais que nous devions négocier ? Mais vous ne me laissez pas
faire. » Elle marque un point.
« Bien
vu Anastasia. Et si on coupait la poire en deux ? Trois heures et demi… »
« Pas
de discussion. Trois jours, trois heures. Il semble que vous allez me faire
faire assez d’exercice comme ça. » Elle me désarme une fois de plus ce qui
me rend instantanément fou de désir. Je souris malicieusement avec soulagement.
« Oui,
d’accord, j’accepte. Je pense vraiment que vous devriez bosser pour moi. Vous
êtes une négociatrice acharnée !»
Je suis complètement stupéfait par cette jeune femme qui marchande avec
moi, Christian Grey « l’homme de fer ».
« Merci
mais ça n’est pas une bonne idée, »
« Voici
mes limites, » lui dis-je en lui tendant la liste.
LIMITES
A NE PAS FRANCHIR
Aucun
acte impliquant le feu.
Aucun
acte impliquant la miction ou la défécation.
Aucun
acte impliquant les épingles, les couteaux, le Piercing ou le sang.
Aucun
acte impliquant des instruments médicaux gynécologiques.
Aucun
acte impliquant des enfants ou des animaux.
Aucun
acte qui laisserait sur la peau des marques permanentes.
Aucun
acte impliquant la suffocation.
Aucune activité impliquant un contact
direct du corps avec un courant électrique ou des flammes.
Puis
je lui demande s’il y à quelque chose qu’elle souhaiterait ajouter à cette
liste. Elle semble confuse et perdue.
« Je
n’en ai aucune idée » murmure t’elle.
« Que
voulez vous dire? »
« Je
n’ai jamais rien fait de ce genre, alors je ne sais vraiment pas. »
« D’accord,
» je décide de l’aider, « Y a t’il des choses que vous n’aimez pas faire
lors des relations sexuelles ? Je suis sûr qu’il y a des choses que vous aimez
et d’autres qui vous déplaisent. » Elle rougit et se tortille sur sa
chaise. J’ai besoin qu’elle me le dise. Elle est trop timide.
« Anastasia,
vous devez parler librement avec moi si vous voulez que notre accord
fonctionne, » mon ton est suppliant.
Elle
regarde ses doigts en rougissant, puis les triture nerveusement.
« Ce
n’est pas ça, »
« Alors
dîtes moi s’il vous plait, » le doute est en train de me tuer. Y a t’il
quelque chose de mal qu’elle dissimule sur son passé ?
« Je
n’ai jamais eu de relations sexuelles alors je n’ai aucune idée de ce que
j’aime ou pas, » ses mots prononcés
d’une toute petite voix me laissent en état de choc.
Je
ferme les yeux. Non, ce n’est pas vrai,
ce n’est pas possible. Je chuchote « jamais? » Je tente de
contrôler ma fureur, j’ai du mal à respirer. Non, elle secoue la tête.
« Etes-vous
vierge ? ». Elle hoche la tête, elle devient écarlate.
Un…Deux…Trois…Quatre…Cinq…Six…Sept…Huit…Neuf…Dix…
Respire Grey. Merde ! Je suis en rage !
« Mais
Putain pourquoi vous ne m’avez rien dit ? » Je hurle. Elle sursaute.
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